Jour 17

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Je sortis de la pièce tout en m'étirant les bras vers le ciel, je détestais rester assise trop longtemps, c'est pour ça que j'avais détesté travailler pour le W.I.C.K.E.D.
J'allais sans aucun doute le faire attraper par Gally, ou un autre maton, pour aller au Gnouf, mais ça ne me dérangeait pas plus que ça. Je sentis soudain une main se poser sur mon épaule. Je le retournais, j'avais vu juste, Gally était juste derrière moi.
-Le Gnouf. Fit-il en me désignant la "prison" du regard, suis-moi sans faire d'histoire.
Gally avait la fâcheuse habitude de ne penser qu'aux règles, il était trop gentil et trop prévisible mais il était pour moi comme un protecteur.
Bien différent de ce qu'il était maintenant.
Nous marchions jusqu'à la prison, il ouvrit la porte avec un trousseau de clé, je le regardais faire, j'avançais un pas dans la pièce mais, il me retint par le bras.
-Pardon pour tout à l'heure... Dit-il en baissant la tête, tu sais pour ce qu'Harry a dit...
-Celui qui trouvait dommage que je me sois rhabiller? Demandais-je le plus simplement du monde.
-Heu... Ouais... C'est ça...
- C'est rien! Je me doutais que auriez ce genre de réaction, en même temps une fille en soutien-gorge avec une cinquantaine de garçons ça réveille pas mal de choses chez certains! Ce n'est pas grave ne t'en fais!
-Ah... Heu... Merci...
Je sourie et l'embrassais sur la joue avant d'entrer complètement dans la pièce. Il ferma la porte trop rapidement. Il était gêné.
Gally n'avait jamais sur comment s'y prendre avec les filles et dès que l'une d'elle lui faisait des avances il se renfrognait sur lui-même et rougissait comme une tomate. Mon bord nounours à moi! (Ouais pour Anna, Gally, est un Teddy Bear... Désolé pour les personnes choquées en l'imaginait avec un gros cœur si le ventre avec marque "je t'aime <3" dessus --')
Une heure passa, j'entendis les portes se fermées, le Gnouf n'était pas si horrible que ça, surtout si on enlevait: rats, souries, humidité, odeur de pourriture, sol glacé, pierre peu confortable et le pire de tout l'obscurité. Si, alors que le soleil était encore là, il faisait aussi sombre je n'imaginais même pas ce que ça serait lorsqu'il ferait complètement noir.
Une autre heure passa et mon estomac se mît à hurler de faim. Pour une morfale qui adore manger c'était une abomination de sauter un repas. Surtout le repas du soir.
J'entendis soudain des bruits de pas se rapprocher. Je relevais la tête, la lueur des torches m'éclairaient le visage. Ce n'est pas que je déteste ça mais je ne pouvais pas voir le visage qui se penchait près des barreaux. Mais je reconnus ce parfum.
-Newt? Demandais-je en me levant du coin où j'étais pour m'approcher de son visage.
-Hey! Fit-il en s'asseyant par terre, ça va?
-À part que je m'ennuie comme un rat mort toute seule dans le noir, mais sinon ça va, et toi?
-Les matons discutent tous mais pour dire la même chose à chaque, je me suis éclipsé discrètement, je me suis dit que je pourrais passer te voir.
-Bonne idée!
Un silence s'installa puis il me sortit le plus simplement du monde:
-Tu as de jolis yeux...
Je sursautais.
-Tu me fais un plan drague ou quoi? Demandais-je en riant.
-Qui sait...
-Quel humour!
-Peut-être pas...
-Qu'est-ce que tu veux dire par là?
-À ton avis?
Je le vis passer une main à travers les barreaux, mon visage tourné vers elle, je la sentis se poser sur la jour gauche, je m'y frottais comme un chat. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait j'avais juste envie de me détendre, mon cerveaux était en arrêt, je ne ressentais plus rien sauf une paix immense. J'approchais mon visage des barreaux pour lui faire avoir encore plus de prise sur mon visage.

Je t'aime Newt.

Il rapprocha à son tour son visage des barreaux, je fermais les yeux.
-NEWT!!! Où t'es encore passé?!! T'es grillé reviens immédiatement!!! Cria la voix de Minho.
Je rouvrais les yeux, Newt rouvrit les siens juste après moi, il éloigna son visage des barreaux, je retirais le mien aussi.
-Il faut que j'y aille... Dit Newt en commençant à retirer sa main.
Je la rattrapais en la remettant sur la joue. J'en avais besoin, après ces deux années à attendre ce moment je n'allais pas le laisser s'envoler comme ça. Non pas maintenant...

Pas encore...

Au bout d'un moment je lâchais sa main, il partit aussitôt après. Pendant un instant j'avais crut qu'il avait, peut-être des sentiments pour moi, j'y avais crut.
Mais en le voyant partir comme ça sans demander son reste, je crus revoir mon père emmener par la police lorsqu'il avait la Braise, cela me semblait tellement loin mais à ce moment-là, le sentiment d'abandon se matérialisa dans ma poitrine. Newt partait et moi je devais rester.
Je commençais a pleurer, mon père, Jeff, Gally, Newt, Thomas et Teresa. J'avais perdue trop de gens, devoir en reperdre un était trop dur...
Beaucoup trop dur...

Je m'adossais à un mur et me laissais glisser.
Je m'endormais en pleurant.

Le Labyrinthe d'Anna (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant