Chapitre 42

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FLASHBACK

Débousollée, je laisse le chevet de maman après avoir embrassé sa paume. Je me demande bien ce qu'ils font encore. À ma sortie, j'hèle un taxi car je suis trop fatiguée pour conduire ma voiture. Arrivée devant la porte de chez moi, un objet qui se casse me pousse à entrer plus vite à l'intérieur et la dispute que je surprends me laisse perplexe avec le coeur en mille morceaux et pleins de remords de ne pas avoir écouté ma mère.

-"Ferme la Sandra."

Mais c'est Marc. Je m'approche plus près du salon en me cachant derrière un mur. Le coeur battant à tout rompre, j'éssaie de comprendre ce qu'il se passe chez moi.

-"Non Marc je ne vais pas la fermer. Tu sais pourquoi?"

Bizarrement sa voix est calme. Marc ne répond pas à la question posée.

-"Tu ne sais rien alors je vais te le dire car je connais très bien la réponse. Je ne vais pas la fermer car quand on baise c'est toi qui me dit d'hurler."

Quoi? Ma main atterit sur mes lèvres comme si ce seul geste pourrait leur empêcher de découvrir que je suis là. Ai-je bien entendu? Baiser. Ils baisaient ensemble, mon connard de fiancé et ma pute de meilleure amie. Incapable de contrôler mes sentiments, des larmes roulent le long de mes joues. Je les essuie dans l'espoir que Marc dise quelque chose pour démentir le mensonge de Sandra ou sa mauvaise blague. Au lieu de me rassurer, les paroles de Marc n'ont fait que me briser.

-"Mais là on ne baise pas Sandra."

Il passe ses mains dans ses cheveux signe qu'il est stressé.

-"Tu te rends compte de ce que tu m'obliges à faire, tu es entrain de me mettre la pression Sandy, laisse moi un peu de temps."
-"Encore du temps Marc, j'en ai assez de t'en donner. Si tu ne peux pas le faire, laisse moi le faire chéri."
-"Non Sandra c'est moi qui doit le faire."
-"Merde Marc tu me rèpètes cette phrase trop longtemps et tu vois très bien les consequences de ton silence."
-"Stp Sandra attends que sa mère soit rétablie."
-"Tu m'as dit un jour, attends qu'elle reçoit son diplôme, elle a reçu son diplôme mais tu m'as ensuite dit attends qu'elle se réconcilie avec sa mère, maintenant que sa mère est malade, tu me dis d'attendre qu'elle soit rétablie et si par malheur cette femme meurt d'ailleurs elle ressemble plutôt à une morte qu'à quelqu'un qui va récupérer. Et là Marc que me diras tu si cette garce meurt?"
-"La ferme Sandra elle ne mourra pas. Tu devrais plutôt prier pour qu'elle se rétablisse car sinon."
-"Sinon quoi Marc? Ah je sais elle ne saura rien tu vas me demander d'attendre qu'elle fasse son deuil hein espèce de lâche."
-"Je ne suis pas un lâche."
-"Ah oui, et dis moi mon amour pourquoi ne pas lui dire que tu n'est plus attiré par elle? Qu'elle est beaucoup trop pudique pour toi? Qu'elle est une putain de coincé?"
-"Je ne veux pas la blesser Sandra."
_"Et tu sais tu es un lâche parce que tu ne peux pas lui dire que j'attends ton enfant."

Sa voix résonne dans ma tête et tout à coup mes pieds s'affaiblissent d'un coup. Ma bouche s'ouvre grand et aucun cri ne veut sortir entre mes lèvres. Seulement des larmes qui montrent clairement en ce moment que je vais mal. Qu'un couteau a transpercé mon coeur, que les paroles de ma mère me font voir la réalité en face et ses paroles me tuent interieurement. Mon téléphone glisse entre mes doigts et s'écrase par terre brutalement. Puis soudain le silence total se fait entendre dans la pièce. Je sais que maintenant ils savent clairement qu'il y'a quelqu'un qui les espionnait. Avec le peu de force que j'ai, j'essuie mes larmes et je sors de ma cachette en frappant mes mains. Les yeux de Marc sortent de leurs orbites et au contraire Sandra est toute souriante.

-"Félicitations messieurs et dames. Vous m'avez pris pour une conne."

Marc avance vers moi et essaie de toucher mon bras.

Attirance sexuelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant