Chapitre 56

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Elle me lance un regard pleins d'incertitudes et de colère. Elle attrape la serviette sans se rincer le corps et sors comme un eclair de la cabine. Je secoue la tête et je prends tout le temps qu'il faut pour me baigner. Lorsque J'entre enfin dans la chambre, je la trouve entrain de mettre son t_shirt.

-"Où vas-tu à cette heure tardive Lyndia?" dis-je calmement en essuyant mes cheveux.
-"Peu importe je rentre chez moi. Hors de question que je reste une seconde de plus ici."
-"Et pourquoi? Mais tu as l'habitude de dormir ici."
-"Mais ce sera la dernière fois."
-"Quelle fille bizarre?"

Elle me toise du regard et me retourne le dos. Je m'habille silencieusement et la regarde qui fait les cent pas dans la chambre. Je la laisse se calmer et pars vers la cuisine. Je me prépare un bon café chaud car pour moi il n'y a pas d'heure pour le boire. Mon téléphone sonne et je décroche l'appel.

"Oui."
"Espèce de con, tu n'as pas regardé qui t'a appelé?"
"Bien sûr que je sais que c'est toi Edith car qui d'autres m'appelerait à 10 hres du soir."
"T'as gagné mais raconte. Que s'est-il passé avec Salomon."
"Il ne savait pas que son cher papa avait demandé le divorce à ma pauvre maman."
"Ça se peut mais je ne te parlais pas de cela."
"Et tu me parlais de quoi?"
"De la manière dont toi et Salomon vous vous êtes réconciliés."
"Il n'y a rien à raconter sur ce sujet."
"Tu rigoles J'éspère."
"Non pas du tout."
"Je ne te croyais pas timide à ce point."
"Je ne le suis pas."
"Alors parle."
"Je ne parle pas car il n'y a rien à dire."
"Et pourquoi?"
"Mais tu ne comprends rien."
"Alors explique moi tout."
"On ne s'est pas reconcilié mec."
"Oh mince mais tu attends quoi?"
"Pourquoi?"
"Pour te réconcilier avec ton frère."
"Je n'ai pas encore le temps de penser à cela pour l'instant."
"Et pour l'instant tu penses à quoi?"
"Je pense à ma mère, à l'ouverture de mon cabinet car je suis un peu paniqué. Et j'ai peur de sa réaction quand elle l'apprendra et puis ce soir il s'est passé autre chose je te le dirai demain."
"Mais tu peux te servir de ton frère pour te venger de ton père."
"Je sais car je suis avocat, j'y ai pensé mais je ne veux l'aide de personne, je veux le vaincre tout seul."
"Ok mais je ne te dis pas de te servir de lui comme un objet et après le jetter Christian. Je veux dire que tu peux essayer de tout oublier et de te réconcilier car il regrette ses actions et puis même si tu ne veux l'aide de personne il peut être utile."
"Tu sais ce que je compte faire Edith."
"Quoi?"
"Te raccrocher au nez."
"Pourquoi?"
"Salomon est venu te voir et J'en suis certain qu'il est là et qu'il écoute notre conversation et comme tu me prends pour un con, on parlera comme des cons demain bye."
"Ne raccroche pas Christian."
"Comme si je le savais, Salomon. Toi et moi on a déjà discuté et puis je te l'ai déjà dit. Je ne te fais pas confiance. C'est sûrement Nicolas qui t'envoie."
"Tu te trompes. Nicolas comme tu l'appeles si bien ne sait pas que je viens te parler et puis ma vie me regarde."
"Okey on parlera dans quelques jours mais n'oublies pas que je passe prendre le petit demain."
"Je te l'apporterai chez toi."
"Dakor bonne nuit. Dis le à Edith de ma part."
"Okey bonne nuit à toi aussi."

Je raccroche le téléphone et finis de boire mon café. Je monte pour voir ce que Lyndia fait. Elle est entrain de mettre sa jupe pour partir mais je retiens son bras. Elle me toise et essaie de retirer sa main.

-"Lache moi."
-"Je suis sérieux cette fois je t'ai laissé assez de temps pour faire la gamine."
-"La gamine mais connard va."
-"Je ne savais pas que t'étais lunatique."
-"Tu veux dire quoi?"
-"Qu'après une séance de baise tu t'enerves sans raison valable."
-"Sans raison ? Mais peut-être que t'as oublié ce que tu viens de me dire Christian."
-"Et je viens de te dire quoi?"
-"Tu plaisantes n'est ce pas?"

J'arque mon sourcil en la regardant qui me fusille du regard. Je m'assieds sur le lit et l'observe qui se dirige vers la porte. J'essaye de rester sérieux en la regardant qui force la poignée de la porte. En réalisant qu'elle est fermée, elle se tourne et me transperce avec l'intensité de son regard bleu devenu gris.

-"Je veux sortir."

J'eclate de rire l'enervant par la suite encore plus. Je me lève du lit et m'avance vers elle

-"Ne t'approche pas de moi."

Ses deux mains se dressent devant elle comme protection mais je les enlève et touche son visage. Je remarque que des larmes veulent sortir de ses yeux.

_"Eeh ne pleure pas. Qu'ai je dit de mal?"
-"Mais tu es sérieux?"
-"Mais je ne sais pas ce que j'ai dit de mal."
-"Tu viens de me dire que tu m'aimais Christian merde. Et en plus tu fais comme si tu ne m'avais rien dit et tu sais que je n'aime pas ses trois mots, qu'ils me rappelent mon passé alors on arrête tout avant que cela n'aille plus loin."
-"Lyndia tu n'as pas compris ce que j'ai dit tout à l'heure."
-"T'as pas dit que tu m'aimais?"
-"Oui mais tu l'as mal pris. Je t'ai dit comment est ce que tu réagirais si je te disais que je t'aime mais je ne te l'ai pas dit. Il y'avait une supposition Lyn."
-"Tu es sûr?"
-"Oui."
-"Tu m'as fait peur crétin." dit-elle en essuyant ses larmes
-"Je ne risque plus te le dire car je sais comment tu vas réagir."
-"Merci et en plus tu m'as laissé toute seule ici et t'es parti dans le salon. J'ai pensé que c'était parce que tu voulais que je parte et que tu voulais plus me voir parce que je t'ai repoussé."
-"Bien sûr que non ne pleure plus. J'ai vu ta réaction maintenant je ne te le dirai plus."
-"Merci."
-"Allez viens que je te réchauffe. Excuse moi"
-"Ne me refais plus jamais cela gros con." dit-elle en rigolant

Elle vient dans mes bras. Je l'enlace et renifle son odeur si particulier. Je crois que dans ce je t'aime que j'ai dit je pensais que 20% etait vrai et je ne veux pas qu'avec le temps cela s'agrandit et bordel j'ai peur de la perdre mais ma foutue conscience me rappelle que l'on perd quelque chose lorsque ceci nous appartenait."
Foutue conscience de merde la ferme.

Attirance sexuelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant