Quand j'ouvre les yeux ce matin (on est le matin ?) j'ai un peu de mal à me souvenir où je suis.
Je me lève du lit de cette chambre d'hôtel, entouré de bouteilles d'alcool vides et de vieux mégots de cigarettes et pendant ce temps-là, j'essaie de me rafraichir la mémoire. Chicago ? Miami ? Non, je crois que j'ai dépassé cette ville-là depuis déjà plusieurs jours. À force de tourner en rond, on s'y perd. J'ouvre la fenêtre de ma chambre d'hôtel pour regarder à l'extérieur et la première chose qui me frappe, c'est l'immense tour que je vois au loin : le Space Needle. Mais oui, évidemment : Seattle. Je suis arrivé il y a à peine quelques heures, comment j'ai pu l'oublier ?
Je jette un œil à ma montre, il est plus de huit heures. Il faut que je me dépêche si je ne veux pas avoir fait la route de nuit pour rien. Après une rapide douche, je prends ma casquette et ma veste et quitte l'hôtel sans me retourner.
Je me retrouve dans un parking souterrain, que je suis venu voir en éclaireur en arrivant en ville cette nuit. Il n'y a pas de caméras de sécurité ; c'est parfait. Maintenant, il n'y a plus qu'à attendre.
Quand je vois la voiture que je cherchais arriver, je sais que je dois agir vite. En réalité je ressens tellement l'adrénaline dans mon corps que je sais que je serai rapide. La voiture arrive à quelques mètres de moi et je me jette sur elle, brisant la vitre passager de mon bras en vibranium. La personne à l'intérieur, un homme d'une cinquantaine d'années tout au plus, me regarde d'un air effrayé. Souriant cyniquement, je relève la tête dans sa direction.
— Salut. Tu te souviens de moi ?
Pour toute réponse, l'homme garde les yeux exorbités et la bouche ouverte. S'il parlait, ça irait plus vite. Mais bon, je vais me contenter de ce que j'ai ! Je l'attrape par le bras et le fais sortir de force de sa voiture ; désormais il est allongé devant moi, et au moindre mouvement, il sait que je vais casser sa colonne vertébrale et qu'il ne marchera plus jamais. Il reste donc tranquille ; très bonne idée. Alors, j'approche mon visage du sien et resserre mon emprise sur lui, jusqu'à le voir suffoquer.
— Qu'est-ce... que... vous...
— Oh, l'arrête-je, tu sais très bien ce que je veux. Je sais qui tu es, et pour qui tu travailles. Alors maintenant dis-moi où elle est.
L'homme continue de me regarder de son air effrayé mais il ne me donne toujours pas de réponse, ce qui a le don de m'énerver. Je continue de serrer sa gorge et je vois sa tête devenir violette. Je sais que c'est mal, et que je ne dois pas faire ça, mais c'est pourtant le cas. Pour elle, je pourrais faire bien pire que ça.
— Dernière chance Buckett. Dis-moi où elle est. Dis-moi où est Joy.
Buckett ne répond pas, il continue de secouer la tête de gauche à droite. D'accord, je vois. Je le regarde d'un faux air désolé, avant de hausser les épaules et de lui mettre un gros coup de pied derrière la tête. L'homme est désormais allongé à côté de sa voiture, inconscient. Je sais que c'est mal mais j'aurais pu faire pire. Je veux dire... il est vivant, non ?
Dès que je suis sûr de ne rien pouvoir tirer de lui, je quitte le parking souterrain sans un regard en arrière. Prochain arrêt, Tacoma. Espérons que là-bas, les hommes de HYDRA seront un peu plus coopératifs.
VOUS LISEZ
L'univers de Joy - Tome 4
FanfictionSi vous en êtes là, c'est que vous savez ce qu'il s'est passé avant, alors... Bonne lecture ! Dernier tome de la saga !