L'univers de Joy - Tome 4

Joy, Chapitre 3

— Dix-neuf, réveille-toi.

J'ouvre les yeux.

— Assise.

Je m'assieds sur le siège en métal. Pour une fois, je crois que nous ne sommes pas en mouvement. En tout cas pas comme d'habitude : pas dans un avion. Pendant que l'homme en uniforme me pique dans le bras, je regarde un peu autour de moi. Il y a une fenêtre, une grande fenêtre. Derrière elle, pas de ciel bleu : seulement des étoiles, plein d'étoiles. Et des planètes aussi.

— Dix-neuf ! dit l'homme en claquant des doigts devant ma figure.

Je lève donc les yeux vers lui. Celui-ci hoche ensuite la tête et pointe un doigt de l'autre côté de la pièce. Il y a plusieurs... personnes, je crois. Un homme avec un casque bizarre, une femme avec la tête pleine de rouages, un arbre et... un petit animal. Il y a aussi un blond avec une drôle d'arme, un marteau je crois ? C'est un peu étrange. L'homme au casque me regarde avec de grands yeux, je n'aime pas ça. Je me tourne vers l'homme en uniforme.

— Tu peux attaquer.

Alors j'attaque. Je place mes mains vers l'avant et envoie des rayons un peu partout ; les ennemis baissent la tête, évitent mes parades mais pas pour longtemps. Si c'est comme ça, d'accord. J'avance vers eux et sors ma dague de ma poche. Ici, je regarde à nouveau l'homme en uniforme. Puisqu'il ne me demande pas d'arrêter, je continue et m'approche encore des prisonniers. Quand ils se réveillent enfin et essaient de me combattre, j'arrive à parer chacun de leurs coups. J'utilise ma dague, ou mon couteau, ou mes pouvoirs. J'utilise les trois en même temps, parfois.

— MAIS QU'EST-CE QUE TU FAIS, ARRÊTE !

L'homme au casque ne m'attaque pas, il essaie juste de se défendre comme il peut. Il n'arrête pas de me parler et je n'aime pas ça, ça me déconcentre. Alors je fronce les sourcils et me bats avec plus de forces. Mais alors que j'allais lui imposer le coup fatal, une grosse secousse me fait perdre l'équilibre ; tout autour de moi se met à bouger, les objets tombent des tables, tout se renverse. Je me tourne vers l'homme en uniforme.

— D'autres gens arrivent, on passe en mode défense.

Compris. Je m'avance près de lui pour pouvoir parer les coups qu'on pourrait essayer de lui envoyer. À chaque tentative, je repousse l'ennemi avec plus de ferveur. Personne ne peut s'approcher sans que je l'envoie à l'autre bout de la salle. Et après quelques instants, l'homme en uniforme change les ordres une nouvelle fois. Un autre véhicule est arrivé près de celui-ci, un véhicule avec le symbole de la maison dessus.

— On s'en va dix-neuf, reprend l'homme. Sors-moi de là.

C'est donc ce que je fais. Je brise la fenêtre à côté de nous et serre l'homme en uniforme de mon bras droit. Ensuite, j'utilise le gauche pour me propulser à l'extérieur et nous retournons sans dommages dans le véhicule qui est le nôtre. Alors que nous arrivons dans la navette, je me tourne vers le vaisseau que nous venons de quitter. Celui-ci est en train de tomber dans le vide à une grande vitesse. Les gens qui étaient à l'intérieur vont sûrement mourir. Au moins, l'homme au casque bizarre ne me dérangera plus.