C'EST UNE FILLE ! TOME FINAL (Haikyuu)

Conversations avec les capitaines

En sortant de la chambre du petit Nao, je croisa le regard de Meian qui était bien tendu.

Moi – Meian ? Tout va comme tu veux ?

Il soupira.

Meian – Désolé de t'avoir laissé avec Nao, désolé que tu t'en occupes aussi fréquemment... Mais ce n'est pas évident en ce moment, vraiment pas.

Moi – Tu veux en parler ?

Meian – Un chocolat chaud ? Me proposa-t-il.

Nous nous sommes rendus à la cafétéria. Meian m'avait offert un chocolat chaud tandis que lui avait opté pour un café.

Moi – Pas terrible avant d'aller se coucher. Lançai-je avec un petit sourire.

Meian – Oui, tu n'as pas tort. Mais je sens que je vais passer la nuit avec mon avocat par e-mail, alors tu sais...

Il regardait son gobelet. Son visage était figé, aucunes émotions ne transparaissaient.

Tout à coup, il leva son regard vers le mien.

Meian – Foster m'a mis au courant. Le fait que tu sois au courant de ma situation me gêne un peu, mais...

Il marqua un temps de pause, puis –

Meian – Le coach n'accorde pas sa confiance aussi facilement. Le fait que tu puisses gérer l'équipe des enfants sur Osaka est déjà un très grand mystère pour moi... Le manager précédent était au courant, vu qu'il était dans l'équipe depuis des années et qu'il gérait tout avec le coach... Mais, le fait que toi tu sois mise au courant si rapidement...

Moi – Je suis vraiment désolée pour ce qui est arrivé.

Meian – Foster disait que tu étais celle qui comprendrait au mieux Nao. Pourquoi ?

Je me mis à sourire timidement.

Moi – Je vois que Bokuto et Atsumu n'ont pas raconté toute ma vie dans l'équipe. Dis-je légèrement amusée avant de boire une gorgée de mon chocolat chaud. Jeanne Hazuki, une ancienne volleyeuse et ancienne journaliste, ça te parle ?

Meian – Oui, bien sûr. Elle a été poursuivie en justice pour avoir frapper son fils ou sa fille, je ne sais plus. Elle avait instauré une violence psychologique et physique sur son enfant.

Moi – C'était moi, sa fille.

Meian fronça les sourcils. Il saisissa son téléphone portable ; il avait atteint une page web. Il cherchait quelque chose, un article avec mon nom sans doute. Après 1 ou deux minutes, il se mit à me regarder, et –

Meian – Erine Togata... Mais bien sûr... Comment je suis passé à côté de ça...

Moi – Quand le coach m'a annoncé que Nao avait subi les violences de ton ex-femme... Ca m'a particulièrement touché. Ta mère te frappe, sans aucunes raisons, si ce n'est de la vengeance, de la jalousie, du mépris... Ou du fantasme.

Meian – Quand j'ai surpris Marina donner un coup dans le visage à Nao... Mon sang n'a fait qu'un tour. Cette montée d'adrénaline, cette pression... Les images repassent dans ma tête, constamment, depuis un an... J'ai un avocat qui se bat à mes côtés pour pouvoir m'aider mais... C'est tellement compliqué, elle a engagé les meilleurs, évidemment.