C'EST UNE FILLE ! TOME FINAL (Haikyuu)

L'histoire d'une vie passionnée : partie 1/2

Médecin – Je pense que, pour mademoiselle Takigawa, le volleyball, c'est terminé.

Après ces mots, Louisa se laissa tomber sur sa chaise, déboussolée. Sa bouche était entrouverte. Elle posa sa main sur son menton, effleurant avec ses doigts ses lèvres. Son regard était vide.

Je m'étais retournée vers le médecin qui était bien embêté.

Moi – Pourquoi ?

C'était les seuls mots qui me venaient à l'esprit.

« Pourquoi ? »

Pourquoi Marie et le volleyball c'est terminé ? Pourquoi ? Qu'est-ce qu'elle a ? Pourquoi ? Elle ne doit pas s'arrêter là. Et le mondial ? Et les prochains jours des nationales ? Et... Et c'est toute sa vie le volleyball ! Dix ans... Dix ans de volleyball, de passion... Alors, pourquoi ?

Médecin – L'os du genou est explosé. La rotule est en vrac, les ligaments en vrac, le tendon est coupé... Ce craquement sourd, ce bruit si surprenant, c'est dû à l'os du genou qui s'est cassé et de la rupture des ligaments croisés. Mademoiselle Takigawa a une enflure au genou et une douleur très aiguë à ce dernier. Elle ne peut même pas marcher correctement... Les ligaments...

Il soupira.

Moi – Mais, ça se guérit ?! Le volley n'est pas fini ?! Lançai-je perturbée en me rapprochant du médecin.

Médecin – Marie Takigawa est tombée pile sur son genou droit, avec tout son poids... Si on rajoute l'allure à laquelle elle est tombée, la matière du sol... Son genou, si vous voulez, c'est devenu de la bouillie... Il est explosé. Il lui faudra une prothèse. Sa carrière sera à revoir, mais je doute fort qu'elle puisse retourner sur un terrain... En tout cas, à court termes, ce n'est pas possible. Marie devra laisser tomber les nationales et le mondial de dans deux ans.

Un petit bruit m'avait fait retourner : Louisa avait son visage enfoui dans ses mains. Elle était toujours assise, penchée en avant, les jambes écartées, en train de pleurer. Ces petits cris plaintifs exprimaient très clairement la douleur de cette terrible nouvelle. Elle était anéanti.

Moi – Est-ce que... Est-ce que je peux aller la voir ?

Médecin – Elle vient juste de regagner sa chambre, je dois l'avertir des premières nouvelles et...

Moi – S'il vous plait, j'aimerais lui parler, le lui dire...

Il eut un temps de réflexion avant de m'accorder cette faveur. J'avais proposé à Louisa de m'accompagner, elle déclina ; beaucoup trop touchée par cette annonce.

Moi aussi je l'étais, touchée. Mais, je préférais que la nouvelle soit annoncé par l'une de nous... Un visage familier sera sans doute plus facile pour Marie... Je crois...

La chambre 13. 13. Quel chiffre bien trop parlant. Signe de malchance ou de bonheur... Ce chiffre m'avait donné la chance. En revanche, je n'aurais jamais pensé qu'il allait donner malchance à Marie...

Je suis entrée après qu'elle m'ait autorisée à accéder à la chambre –

Marie – Oh ? Tiens... Dit-elle surprise avec un sourire fatigué.

Moi – Ca va... ?

Marie – Oui... Le paquet de morphine qu'ils m'ont mis... Dit-elle amusée. Je ne sens plus rien. Quel antidouleur extras.