Chapitre 24

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Je suis réveillée par une alarme, je sursaute et j'éteins tout de suite mon portable pour ne pas réveiller Kloé et Lindsay. Je sors de mon lit et attrape quelques affaires dans mon sac au passage. Je suis à la fois surexcitée et anxieuse, je ne sais pas où toute cette histoire va m'emmener. Je me faufile dans la salle de bain, je pose mes affaires sur le rebord du lavabo, je me déshabille et je glisse sous l'eau.

Je ressors de la douche une quinzaine de minutes après. Je me sèche et je déplie les vêtements que j'ai pris. Je me stoppe et examine ce que j'ai entre mes mains. Quand j'ai fait mes valises, j'ai pris mes affaires dans le sac que Kloé m'avait apporté. Je ne sais pas ce qu'il lui a pris de mettre une chose pareille dans ce sac. C'est une robe de ville, toute simple, toute blanche, toute belle qui ne me ressemble absolument pas, si je mets ça toute ma crédibilité va s'envoler, je vais ressembler à une petite fille. Mais bon, je n'ai que ça. Je soupir et l'enfile. Après ça je sors de la salle de bain en me frottant les cheveux. Je descends sans faire le moindre bruit. J'ai pris un petit sac dans lequel j'y ai rangé mon téléphone et deux-trois babioles. Je me dirige directement vers la cuisine. Thomas s'y trouve, dos à moi, pantalon blanc, chemise bleue, je crois que je ne l'ai jamais vu aussi élégant. Je toussote pour l'avertir de ma présence, il se retourne et son visage s'illumine. Son regard est doux. Il apporte son verre de lait à sa bouche et boit quelques gorgées en me souriant. Je me dirige vers le frigo pour me servir à mon tour un verre de lait.

- Tu as bien dormi ? me demande-t 'il, sourire aux lèvres en s'appuyant sur le plan de travail.

- Ça va. Je réponds en versant le lait dans mon verre. Tout le monde dort ?

Il secoue la tête pour affirmer que oui. Je m'arrête un instant pour le regarder. Ce qu'il est beau, ça devrait être interdit par la loi de l'être autant. Il secoue la tête l'air gêné avec ce même sourire afficher sur son visage. Je meurs d'envie de lui dire à quel point je le trouve beau mais rien ne sort, je crois qu'il arrive juste à le lire dans mes yeux.

- Quoi ? Pourquoi tu me regardes comme ça ? Demande-t-il en souriant encore plus.

Je lui souris à mon tour.

- Rien. Dis, on va où ? Et on va voir qui ?

Je m'approche de lui en élargissant mon sourire. Je passe une main dans ses cheveux ébouriffés, il empoigne mon poignet et retire ma main de ses cheveux. Il la pose sur son torse. J'ai envie qu'il me prenne dans ses bras.

- Je te le dirais dans la voiture. Sois patiente.

Je grimace et je regarde l'heure,9H59 s'affiche sur le cadran de mon téléphone.

- Et il ne serait pas le temps de partir ? Je demande.

Il jette un coup d'œil à sa montre et me regarde en souriant, puis il me balance les clés de la voiture que je rattrape à la volée.

- Va t'installer, je te rejoins.

Je m'exécute, je sors du chalet et m'installe dans la voiture côté passager. Je réajuste la robe blanche que je porte. Je m'enfonce dans le siège en observant dehors. Il fait une de ces chaleurs, finalement on n'est pas si mal en robe, le ciel est d'un bleu magnifique, je suis sûr qu'il serait assortit à la chemise que porte Thomas. Ce dernier arrive, ouvre la portière et s'enfonce lui aussi dans son siège avant de démarrer la voiture. On sort du territoire du chalet pour rejoindre le chemin qui sert de route.

- Bon alors on va voir qui ? Je lance lorsque l'on rejoint la départementale.

- Ma mère et ma sœur.

Je reste sans voix. Il m'annonce ça comme ça, tellement calmement, je ne comprends plus rien. Lui qui s'énerve dès qu'on essaye de le percer à jour.

Vide de souvenirsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant