J'ai le cœur qui palpite alors que je monte une à une, très lentement, les marches au-devant de la maison d'Adams. Ce matin Mama avait fait un super bon petit déjeuné que nous avons pris le temps d'apprécier. J'ai abusé de leur gentillesse pour prendre une douche et Tony m'a raccompagné jusqu'ici.
Je gravis une autre marche doucement. Je repense à mon petit stratagème de jalousie, je suis sûr que ça a fonctionné, il faut que je trouve autre chose maintenant, et ainsi de suite jusqu'à ce que je sois rassasiée de ma soif de vengeance.
Je monte une autre marche. Je crois que Tony a quand même raison sur ce point. Il faudrait que je lui laisse une chance de m'expliquer mais pour l'instant tout est trop flou dans ma tête pour l'écouter. Mais ça viendra dans quelques jours, je le sais. Je veux juste qu'il soit patient et qu'il ne fasse pas le con pour une fois dans sa vie de merde. Et moi il ne faut pas que je fasse la conne. Mais je vais quand même la faire, c'est inévitable, parce que je suis instable et impulsive et parce qu'une conne instable et impulsive touchée à l'égo et blessée dans le dos au couteau ça ne fait jamais bon ménage.
Je monte la dernière marche. Merde la prochaine étape c'est de toquer à la porte où de l'ouvrir comme si de rien n'était. J'opte pour cette dernière option. Je franchi la porte en l'ouvrant puis je la referme derrière moi. J'avais oublié à quel point le hall d'entrée était grand et chique. Rien n'a changé sauf l'odeur qui flotte dans l'air. Un mélange entre une odeur de gâteau qui est en train de cuire et de produit ménagé. J'imagine mal mon frère faire le ménage en attendant qu'un gâteau au chocolat cuise dans le four. J'ôte mes chaussures dans l'entrée et pose mon sac. Je m'avance prudente vers la droite pour entrer dans la grande cuisine séparée de l'entrée par une arche magnifique. L'architecture de cette maison est à couper le souffle. Mon frère a vraiment des goûts de luxe. Lorsque je passe la tête dans la cuisine je me retrouve en face d'une petite femme un peut ronde qui s'approche à grand pas de ses soixante ans et pourtant elle fait quinze ans de moins. Lorsqu'elle se retourne elle écarquille les yeux.
- Alyson ! Bonté divine ! Vous voilà !
Maya s'avance près de moi. Je me souviens tellement bien d'elle. Elle me sourit et m'accueille à bras ouverts. Alors c'est elle la cause de cette bonne odeur de chocolat dans cette maison. Ça m'avait étonné que mon frère n'embauche pas de personnel. Elle frotte ses mains sur son tablier rose bonbon. Je me réfugie dans ses bras. Elle sent comme avant.
- Maya !
- Je savais que votre frère pouvait être un peu maladroit mais au point de vous faire fuir ! lance-t 'elle.
Elle ignore complètement ce qu'il se passe, et ce n'est pas plus mal.
- Je suis contente de vous voir. Nous allons enfin pouvoir manger sainement dans cette maison !
De la nourriture saine ? C'est ce qu'il me ferait le plus plaisir. J'ai eu ma dose de pizzas et de plats tout préparé.
- Je vais faire de mon mieux ! lance-t-elle en me dévisageant de la tête au pied. Ce que tu as changé !
Je m'esclaffe. Le fait que Maya soit là va apaiser mon frère et moi aussi ça va m'apaiser. Ça va être un peu plus différent.
- Ton frère ne voulait pas qu'on soit dans les parages lorsque tu es arrivée, comme un égoïste il a préféré te garder pour lui tout seul. Du coup j'ai pris quelques jours de congés. Et me revoila ! Il a aussi embauché deux gardes du corps à l'entrée. Et Alexa est en train de faire le ménage à l'étage. Adams ressemble de plus en plus à ton père.
J'acquiesce, tous ce qu'elle m'annonce n'a rien d'étonnant.
- Oui j'ai remarqué.
- J'ai fait des madeleines ce matin ! Prends-en une si tu veux.
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Vide de souvenirs
RomanceEn quête de son passé, Alyson, comptait rester discrète en arrivant à Los Angeles. Dépourvue de souvenirs, c'est un combat sans merci qu'elle entreprend pour essayer de comprendre le vide de sa mémoire, l'origine de son amnésie. Une guerre envers et...