Vendredi, 10H16 :
Cours d'EPS du vendredi, sauf que contrairement à d'habitude, je suis assise sur le banc sur le côté. Car comme ma mère l'a écrit sur le petit mot pour le prof, je suis "indisposée".
Heureusement, ce professeur est compréhensif et ne fait pas d'histoire sur ce genre de problème.
Le prof frappe dans ses mains pour attirer l'attention de tous le monde.
Le prof, en criant : Bon écoutez, c'est l'un des derniers cours de volley. Donc ça veut dire : contrôle trimestriel dans deux semaines !
Tout le monde râle à voix basse. Je râle aussi, mais dans ma tête. Moins fatiguant.
Le prof : Après les vacances de Noël, on passera à la course !
Oh naaaaan, pas la course !
Tu sues, tu t'ennuies, t'as froid dehors ( course en janvier, mais quelle bonne idée ! ), et surtout, tu galères !
Mais bref.
Les autres élèves commencent à s'échauffer avec les ballons de volley. En passant devant moi, Candy et Alan m'affichent un sourire.
Désolée de vous abandonner les gars !
Bon... Deux heures d'EPS à regarder les autres faire joujou avec des ballons. Ça risque d'être long.
Je devrais en profiter pour raconter ce qu'il s'est passé mercredi soir.
Mercredi soir :
Je m'étais donc fait attraper par Vendelin. C'est fou comme je n'ai même pas eu à voir son visage, mais j'ai juste reconnu ses terriblement longues griffes.
Ces griffes acérées qui me tenaient fermement le poignet et la taille, m'empêchant de bouger.
Je n'étais pas assez folle pour bouger de toute façon.
J'avais peur. Qu'est-ce que j'avais peur !
Mon regard était fixé sur ses griffes. C'était difficile de regarder autre chose.
J'avais si peur qu'il rentre ses griffes dans ma chair.
J'avais si peur de sentir mon propre sang couler sur ma peau.
J'avais si peur qu'il me fasse du mal à nouveau.
J'avais peur... de mourir, même.
Je sentais son souffle chaud, fort et bestial dans ma nuque. Je le sentais très près, collé à mon oreille.
Il faisait un bruit de monstre.
Vendelin : ...ark.
Ce petit bruit de sa part, ce drôle de gémissement, cette plainte, avait éveillé un brin d'espoir en moi, au milieu de toute ma peur.
J'ai tenté de rassembler tout mon calme, malgré la difficulté de la situation.
Moi, en chuchotant doucement : Vendelin...
Vendelin : Eurk !
Il a resserré son emprise sur mon poignet, ce qui m'a fait grimacer de douleur.
Sur le coup, j'ai fortement regretté ma décision. Mais j'ai vu ensuite ses bras, ses muscles plutôt, qui tremblaient.
Alors mon espoir est revenu.
Mon poignet droit était libre. J'ai doucement mené mon bras vers le sien.
En faisant très attention, j'ai commencé à caresser affectueusement son bras.
Moi, en chuchotant : Du calme, c'est moi, Tylla... Je sais que tu ne veux pas faire ça.
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Journal d'une démoniste
ParanormalEuh... Je me suis toujours demandée comment est-ce qu'on commence un journal intime. Par un "bonjour" ? Un "cher journal" ? Un "salut" peut-être... Bref, allons-y. Bonjour-salut, cher nouveau journal intime. Quoique réflexion faite, tu n'es pas tr...