Mercredi, 9H12 :
Je n'ai pas revu Mme Corard, ou Angie comme elle veut que je l'appelle, depuis lundi soir.
Et pour être honnête, je ne meurs pas d'envie de croiser son chemin à nouveau.
J'ai raconté ce qui s'est passé à Vendelin une fois que je l'ai revu, c'est-à-dire chez moi, après ce qui s'était passé. On s'est mis d'accord : il y a quelque chose qui cloche chez cette femme.
Du coup hier je n'ai pas arrêté de regarder autour de moi à chaque fois que j'étais hors d'une salle de classe, ce qui a intrigué Candy. Je sais qu'il faut que je sois plus discrète, mais je me sens... nerveuse.
Et peut-être que la discrétion n'est pas ma principale qualité.
Mais bref.
En attendant, je ferais mieux d'écouter mon cours, car j'ai bientôt un contrôle.
Pff... Et dire que j'ai une heure de colle cet après-midi ! Ça me fait tellement chier !
Réflexion faite, je suis pas sûre qu'une heure de colle fasse plaisir à quelqu'un.
10H01 :
Candy : Tylla, mais qu'est-ce que tu fais ?
Je me retourne vers elle, qui se trouve derrière moi. Je suis sur le seuil de la porte de la classe, prête à sortir.
Enfin, prête à sortir après avoir vérifier si Angie ne se trouve pas dans le couloir. C'est pour ça que je suis à moitié cachée derrière le seuil de la porte en tenant le mur, penchée en avant en train de checker à droite et à gauche pour voir si elle n'est pas là.
Moi : Euh... je vérifie si il n'y a personne qui court... dans le couloir ! Tu sais, avec les angles morts, un accident peut très vite arriver ! Hé hé...
Candy hausse un sourcil en fixant avec insistance. Finalement elle se met à rigoler.
Candy : Oh Tyty, t'es trop bizarre parfois !
Elle se déplace pour arriver à côté de moi et on sort de la classe ensemble. On descend les escaliers du bâtiment côte à côte. Bonbon pousse un soupir.
Candy : Je pense que je vais aller réviser au CDI pour éviter de me reprendre une mauvaise en espagnol.
Moi : Hein ? Y a contrôle ?!
Candy : Non, t'inquiètes pas ! Mais j'ai peur qu'elle nous en colle un par surprise.
Moi : Encore.
On arrive au rez-de-chaussée et on commence à marcher dans le long et large couloir principal du lycée.
Candy : Et toi ma pauvre, tu vas devoir la supporter deux heures de suite ! Ha ! Ha !
Moi : Il n'y a pas de quoi rire ! Je sens qu'elle va me faire payer...
Candy : Il fallait s'y attendre, vu ce que tu lui as répondu !
Moi : Avoue que c'était bien trouvé !
On arrive devant la porte qui donne sur la cour. A travers la vitre au-dessus de la poignée, on voit ce qui s'y passe.
Oh non.
J'aperçois Angie, qui traverse la cour sur ses talons aiguilles.
Et qui se dirige par ici.
J'ai un mouvement de recul, inquiète. Candy me regarde, étonnée de ma réaction.
Moi : Euh... écoutes, je n'ai pas super envie d'aller au CDI... ça ne te dérange pas si je vais au foyer à la place ?
Candy : Oh, t'en fais pas, je comprend.
VOUS LISEZ
Journal d'une démoniste
ParanormalEuh... Je me suis toujours demandée comment est-ce qu'on commence un journal intime. Par un "bonjour" ? Un "cher journal" ? Un "salut" peut-être... Bref, allons-y. Bonjour-salut, cher nouveau journal intime. Quoique réflexion faite, tu n'es pas tr...