10H46 :
Vendelin : Je me sens... perdu.
Moi : Et moi donc !
Vendelin et moi sommes assis côte à côte sur le petit canapé. On réfléchit sur le cas "Angie", comme il dit si bien.
Vendelin : Lundi elle me fixait comme si elle me voyait alors que je ne bougeais pas, et aujourd'hui je faisais le clown à côté d'elle et pas un seul regard !
Moi : Déçu de ne pas avoir été au centre de l'attention ?
Il me jette un regard avec un sourire en coin, avant de redevenir sérieux.
Moi : Elle plissait des yeux lundi.
Vendelin fronce des sourcils sans me regarder.
Vendelin : Et ?
Moi : Comme si elle cherchait quelque chose.
Il tourne la tête vers moi, me fixant comme si j'avais eu la plus insolite des idées.
Vendelin : Tu penses qu'elle me cherchait ?
Il se retourne et continue avant que je puisse répondre.
Vendelin : C'est stupide ! Elle semblait bel et bien me voir ! Sinon pourquoi-...
Moi : Peut-être justement qu'elle ne te cherchait pas toi ! Peut-être qu'elle ne te voit pas du tout comme les autres. Peut-être qu'elle regardait de ton côté par coïncidence...
Vendelin : Coïncidence ? I think not !
Je souffle du nez.
Moi : Ton accent anglais laisse à désirer.
Vendelin : Quoi ? J'ai un super accent américain !
Le sourire que je venais de réussir à faire apparaître sur son visage s'efface, et Vendelin revient sur le sujet principal de la discussion.
Vendelin : Sérieusement Tylla, ça m'étonnerait sincèrement que ce soit qu'une coïncidence.
Je hausse les épaules, les sourcils froncés.
Moi : C'est pour ça que je dis "peut-être".
Je tourne la tête et mon regard tombe sur la porte d'entrée. Je la fixe quelques secondes.
Moi : On devrait partir, je ne suis pas censée rester là non plus.
Le démon ne me répond pas. Je me retourne vers lui et je le vois me regarder, l'air renfrogné, comme fâché. Puis il prend la parole.
Vendelin : Cette histoire n'a pas l'air de t'inquiéter beaucoup on dirait.
Moi : Ben... un peu, si.
Il détourne le regard.
Vendelin : On ne dirait pas.
Je ferme les yeux et souffle un coup. Je sens la colère remonter en moi, mais je ne veux pas m'énerver contre lui. Même si il le mérite parfois.
Moi : Écoutes...
Vendelin : Pourtant ça te concerne aussi.
Moi : Écoutes.
Vendelin : On devrait se pencher sur le sujet, au lieu de l'éviter.
Moi : Écoutes !
Il se tait et me regarde à nouveau, finalement prêt à entendre ce que je veux lui dire.
Moi : Vendelin, je sais que cette histoire ne tourne pas rond, mais j'ai pas envie de m'en inquiéter davantage.
Il écarquille les yeux, incrédule.
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Journal d'une démoniste
ParanormalEuh... Je me suis toujours demandée comment est-ce qu'on commence un journal intime. Par un "bonjour" ? Un "cher journal" ? Un "salut" peut-être... Bref, allons-y. Bonjour-salut, cher nouveau journal intime. Quoique réflexion faite, tu n'es pas tr...