Journal d'une démoniste

Page 28

Jeudi, 10H03 :

J'ai la daaaaaaalle !

C'est la première chose à laquelle j'ai pensé en me réveillant.

Déjà, je me suis réveillée allongée sur Vendelin qui était endormi, donc j'ai bugué cinq minutes avant de me souvenir de ce qui s'était passé hier.

Et de plus, je me suis rendue compte que je suis allée me coucher sans dîner et sans me mettre en pyjama !

Ça explique pourquoi j'ai autant faim !

10H06 :

Je me lève, en essayant de ne pas réveiller Vendelin.

Je prend appui sur le matelas et me dirige vers la gauche lentement et discrètement.

10H08 :

Mission accomplie ! Je suis sortie du lit.

Enfin, je suis tombée du bord du lit, mais au moins, je suis debout.

10H21 :

Malgré ma faim de loup, j'ai préféré aller me laver et m'habiller avant d'aller prendre mon petit-déjeuner, pour éviter quelques questions de la part de mon père.

Je me dirige vers la cuisine. J'ai trop faim !

Oh, je me sens en forme aujourd'hui ! C'est si cool !

J'entre dans la cuisine. Mon père est assit sur une chaise, journal à la main. La table est débarrassée, il reste juste un plat couvert par une assiette.

Moi : Coucou papa !

Papa : Bonjour ma chérie ! Bien dormi ?

Moi : Oui.

Mon père pointe le plat du doigt.

Papa : Ta mère t'a fait des pancakes avant de partir au travail.

Je soulève l'assiette et contaste effectivement tout un tas de pancakes qui m'attend.

Je lève la tête pour dire à mon père à quel point je suis contente, mais mes yeux tombent sur le gros titre de son journal.

《UNE FORCE INVISIBLE DÉVASTE UN BOULEVARD DE PARIS》

Et il est marqué juste en dessous qu'ils ont commencé à mener une enquête.

Moi : Wow...

Papa : Tu n'as pas eu peur, hier soir ? Ça c'est passé dans la rue d'à côté. Je m'en veux de t'avoir laissée seule...

Moi : Je n'ai rien entendu, donc non...

Papa : Tant mieux.

Je prend une petite assiette, un couteau et du Nutella, que j'installe sur la table.

??? : Est-ce que ce sont des pancakes ??

La voix de Vendelin juste derrière moi me fait sursauter. Je me retourne et le voit en train de fixer le plat, avec des yeux brillants, tel un enfant à qui on aurait offert un nouveau jouet.

Je sourit et me retient de rigoler, pour que mon père ne se pose pas de questions.

Toujours placé derrière moi, il prend un pancake et le fourre dans sa bouche, tout content.

Moi aussi je suis contente. Ma vie est redevenue comme avant ! Pas normale, certes, mais comme avant.

11H09 :

Des fois, je me demande si je suis la seule à me demander si je ne peux pas sécher le jour de la rentrée.

Je crois que je vais rater mon contrôle d'espagnol. Je vois que ça.