Journal d'une démoniste

Page 49

??, ??H?? :

Je... je viens de me réveiller ? À l'hôpital ? Dans le noir ?

Je me souviens de tout : mon père qui partait, la révélation de ma mère, Alan sous la pluie, Angie...

Puis, plus rien. Que s'est-il passé ? Pourquoi je suis à l'hôpital ?? Où est Vendelin ???

Pendant que j'écris, un post-it tombe de mon carnet. Je ne me souviens pas du tout d'en avoir mis dedans.

Je le prends. Il y a un numéro de téléphone dessus. Avec marqué... ANGIE ??!

Eh, mais... la page précédente de mon carnet, ce n'est pas mon écriture ! Il faut que je lise ça.

Toujours ??, ??H?? :

Je viens de lire la note laissée par Angie... je... je n'en reviens pas, ce n'était pas un cauchemar, et... PUTAIN SIX JOURS DANS LE COMA QUOI ??!!

Je reste quelques secondes sous le choc puis me tapote le visage pour vérifier si je suis toujours vivante. Je bouge mes bras, puis mes jambes.

Bon, déjà, tout répond, ce qui est extrêmement rassurant.

Mais... comment je me suis retrouvée dans le coma ? Pendant SIX jours ??

Et comment est-ce que Angie savait que je peux voir les démons ? Est-ce qu'elle les voit aussi, depuis le début ? Pourquoi n'a-t-elle rien dit ??

Comment peut-elle m'aider, et...

Oh, j'ai trop de questions...

Ok Tylla. Respire, expire. Il faut que je me calme et que je retrouve mes repères.

Je suis dans une chambre d'hôpital, quasiment plongée dans le noir ( c'est dur d'écrire ). Je ne sais pas comment je suis arrivée ici, ni où est Vendelin.

Donc, il faut que je sorte de ma chambre, et-

???, derrière moi : Tylla ? Tu es réveillée !

Je pousse un cri de surprise, me retourne brusquement, ce qui me fait perdre l'équilibre.

Je viens de tomber du lit d'hôpital dans un bruit lourd. Je regarde l'endroit d'où semblait venir la voix, mais il n'y avait rien derrière moi à part le mur blanc, c'est impossible...

??? : Tylla ! C'est moi !

Mais, je reconnais cette voix... Vendelin ?

Moi : Vendelin, c'est toi ? Je ne te vois pas !

Vendelin : Ah, c'est normal, c'est parce que-

Soudain, un bruit dans le couloir se fait entendre, et quelqu'un ouvre la porte de ma chambre.

Il s'agit d'une infirmière, qui s'empresse d'allumer la lumière, ce qui me fait mal aux yeux.

Infirmière : Ah ! Tu es réveillée ! Comment tu te sens ?

Moi, toujours par terre : Euh, ben...

Infirmière : Tu es tombée ? Vas-y mollo, si tu essaies de marcher !

Elle me prend doucement par le bras pour m'aider à me relever et m'asseoir sur le lit.

Mes yeux se sont enfin adaptés à la lumière, donc je peux voir clairement son visage. Elle semble avoir dans la quarantaine, avec des cheveux bruns attachés en chignon. Elle a de longs cils maquillés de mascara, et des tâches de rousseur sur les joues.

Elle me prend la main, me regardant d'un air sérieux et inquiet.

Infirmière : Alors... ce que je vais te dire va peut-être te faire un choc, mais... tu es restée presque une semaine entière dans le coma.