Journal d'une démoniste

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Samedi, 11H16 :

Premier jour de vacances. Youhou !! Aujourd'hui c'est décidé, je ne fais rien ! Enfin, ce que je veux dire, c'est que je ne vais pas rester assise à rien faire en attendant que le soleil se couche, mais que je ne vais toucher à aucun cahier de la journée !

Aaaah, rien que penser à cette idée, c'est juste trop cool.

Tout ce temps libre, d'un coup !

11H19 :

J'envoie un message à Candy pour savoir ce qu'elle fait et lui demander si elle veut que l'on se voit.

11H20 :

En attendant sa réponse, je lis un roman qui traîne sur mon tapis depuis des siècles. Il serait peut-être temps que je le termine, maintenant que j'ai le temps.

Normalement, en revenant du lycée, soit j'ai la flemme de lire, soit je dois lire un livre pour le cours de français.

Donc ce pauvre petit livre demeure sur mon tapis depuis sûrement plus d'un mois.

11H25 :

Candy : Dsl je suis avec Justin 😍

Ah. Bon, tant pis. Au moins, elle ne m'a pas parlé de lui.

En ce moment, Bonbon n'arrête pas de parler de Justin. Ou c'est juste moi qui me fait des idées. Pourtant, ils ne sont même pas encore ensemble !

Je n'ose imaginer ce qu'il va se passer s'ils sont un jour en couple...

Enfin bref.

11H37 :

Je lisais mon livre quand je suis tombée sur un passage qui m'a rappelé ce qui s'est passé ce matin.

Je pense qu'il est primordial pour moi de l'écrire dans ce carnet. J'ai fais un drôle de rêve.

Mon rêve :

Tout était noir. Je ne me souviens pas d'avoir vu quelque chose. Je ne pouvais rien voir. Je pouvais seulement entendre... écouter...

Des voix. Des voix, c'est tout ce qu'il y avait. Tout était silencieux sinon. Comme dans une grande salle vide.

J'entendais ma voix. Je parlais. À quelqu'un. Qui ? Je ne sais pas. C'était une voix masculine qui s'adressait à moi, qui me répondait. Ce n'était pas la voix de Vendelin.

Il y avait quelqu'un près de moi. Je pouvais entendre sa respiration, sentir sa chaleur. Mais ce n'était pas l'homme qui parlait, non. Il devait se trouver devant moi. C'est là d'où sa voix provenait.

La voix avait sûrement commencé à parler avant, mais je ne me souviens plus...

Je me souviens à partir de cette partie.

Voix masculine : Maintenant, je me demande, oh oui, je me demande... Qui a fait de toi l'imbécile ?

Moi : Personne ne m'a rien fait...

J'ai fais une courte pause avant de continuer.

Moi : Et c'est toi qui est-

Je me suis fait soudainement interrompue. J'ai eu une sensation sur mes lèvres, comme si quelqu'un posait son doigt pour me faire taire.

Voix masculine : Tss, tss, si vite la jeune fille ment ! Ai-je demandé un mensonge ? Je ne pense pas. Tu ne m'écoutais pas.

Je n'ai rien répondu, à part peut-être un faible 《hein ?》. Quelques secondes sont passées. Ce fut court pour un silence, certes, mais avec aucun bruit derrière, on aurait dit qu'une éternité s'était écoulée.