Chapitre 23

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J'entrai dans ma salle de science et vit Peter déjà installé, en train de sortir ses affaires. Je m'approchai timidement et m'assis. J'ouvris la bouche pour parler mais me ravisai au dernier moment. Qu'est-ce que je pouvais bien lui dire ? Et d'un autre côté, il me parlait pas non plus, alors qu'il aurait au moins pu s'excuser. 

Le cours se passa dans le plus clair des silences entre nous deux. Ce genre de silence hyper pesant et pire que tout. Lorsque la cloche sonna enfin la fin des cours, je fus la première dehors. J'envoyais un message à MJ pour lui dire de ne pas m'attendre, que je rentrais directement chez moi. J'avais demandé à Happy de venir me chercher. Après être allé chercher mes affaires à mon casier, je quittais le bâtiment et aperçut la voiture noire.

-Salut Happy.

-Salut miss. Y'a un problème ?

-Pourquoi ?

-Tu me demande jamais de venir d'habitude.

-Pas trop le moral de prendre le bus.

-C'est un garçon ?

-Quoi ?

-Le « j'ai pas trop le moral » c'est à cause d'un garçon ?

-Non. Juste un peu fatigué c'est tout.

-Ok.

Une fois arrivé à la villa, je ne fis que balancer mon sac dans l'entrée et reparti immédiatement dehors accompagné de Chewi. Pas besoin de laisse, j'ai eu tout le temps de le dresser en douze ans. Comme d'habitude, il courait après les papillons et allé dire bonjour aux passants, particulièrement les enfants. Mais il ne s'éloignait jamais trop et quand je l'appelle il rapplique dans la microseconde qui suit. 

Après une bonne heure de balade, je rentrai à la maison et allai embrasser mon père comme tous les jours. Je prétextai beaucoup de travail pour ne pas m'éterniser dans son labo et reparti dans ma chambre. En entrant, je constatais que la pièce était étrangement sombre. A oui normale, y'a une grosse araignée devant ma fenêtre qui empêche la lumière de passer. Un sourire s'étendis de mon oreille droite à mon oreille gauche et je trottinais jusqu'à ma vitre et l'ouvrit.

-Spidey !!!! m'écriais-je en le prenant dans mes bras.

-Salut. Quel accueil, ria le jeune héros.

-Pourquoi t'es pas venu hier ?

-Tu vas trouver ça débile.

-Non je t'assure. Dis-moi. Je suis ton amie je te jugerai pas.

-Baaaaaah... je t'avoue que... j'étais un peu déçu quand j'ai su que tu devenais une Avenger. Je suis super content pour toi hein !! C'est juste que... ça fait des mois que j'essaie dans devenir un.

-Oh, oui je comprends. J'en ai déjà parlé à mon père. Il voudrait que tu fasses tes preuves avant.

-Mais je les ai faites à Berlin !!

-C'était juste une petite bataille tu sais. Ce que je veux dire c'est qu'il voudrait que tu coince un méchant tout seul. Et pas juste un braqueur. Je reformule, c'est génial ce que tu fais. Vraiment. Mais ce que tu fais c'est plus le taf des policiers. Lui il veut que tu fasses un truc de super-héros.

-Ok.

-Si tu veux je pourrais t'aider.

-Mais t'as dit que je devais le faire seul.

-On est pas obligé de tout dire à mon père.

-T'es maligne toi hein. Sinon ! T'as journée ?

-Oh. Pas ouf.

-Il s'est passé quoi ?

-Bah... je... je me suis  « engueulé », si je puis dire, avec Peter.

-Ah. Il s'est passé quoi ?

-Bah je lui demandais si t'avais un problème vu que tu n'étais pas venu hier et... il s'est énervé, en disant que je ne faisais que lui parler de toi. Alors que j'ai pas l'impression de tant parlé de toi, c'était surtout au début, mais maintenant c'est mon ami. Je tiens beaucoup à lui et... ça m'a brisé le cœur qu'il me dise ça. Surtout le ton qu'il a employé.

-Je pourrais lui parler si tu veux ?

-Non, je veux qu'il réfléchisse tout seul, et que je m'excuse moi-même s'il trouve que je parle trop de toi. Je veux que ça vienne de lui, et pas parce que quelqu'un lui a dit. Tu comprends ?

-Parfaitement. Allé viens là, ça fait longtemps que je t'ai pas emmené faire un tour. Ou alors tu peux mettre ton armure.

-Non, avec toi je suis juste Hailey. La fille qui a besoin d'être sauvée et protégée.

-Ok ma petite-fille du feu. C'est parti.

Je m'accrochai à sa taille et il s'élança à travers les arbres du domaine puis entre les buildings de New York avant de se poser en haut d'un immeuble.

-Cette fois je t'ai emmenée dans mon royaume.

-Le Queens ?

-Ouais.

-C'est quand même fou à quel point New York est une grande ville.

-Surtout qu'elle ne dort jamais.

-Comme toi en fait. T'es toujours à voltiger partout, de jour et de nuit, c'est à croire que tu ne dors jamais.

-Depuis que je me suis fait piquer par cette araignée, mon organisme a évolué. Je tombe rarement malade et je guéri plus rapidement. Et j'ai plus besoin de beaucoup de sommeil. Mais si, je dors quand même un minimum.

-Moi je résiste à la chaleur et au feu. Mais il parait que si je reste trop longtemps dans une température négative extrême, mon corps risquerait de pas le supporter. Je guéri aussi plus rapidement, pas de beaucoup, et je saigne facilement du nez.

-Oui, ça j'ai pu le constater.

-Et ton entourage sait qui tu es ?

-Ma t... mère ne le sait pas.

-Et ton père ?

-Non plus. En fait personne n'est au courant. Sauf mon meilleur ami, y'a deux jours il a découvert qui j'étais. Il est rentré dans ma chambre pendant que j'étais dehors et quand je suis retourné chez moi il m'a vu.

-Ce manque de discrétion. Au fait, pourquoi tu caches ton identité ?

-Ma famille flipperait trop et j'arriverais pas à gérer les médias. Ton père y arrive parfaitement, il a fait ça toute sa vie mais moi je pourrais pas.

-Mon père m'a caché du monde pendant un temps. Mais quand il a commencé à se faire des ennemis, ils se sont servis de moi pour faire appuie sur lui et j'ai vite été découverte. Moi aussi j'ai parfois du mal à les gérer, mais c'est papa qui le fait la plupart du temps. 

Nous deux contre le reste du mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant