Nous deux contre le reste du monde

Chapitre 32

Une semaine était passé depuis ma discussion avec Peter puis MJ. Une semaine durant laquelle Peter avait moisi en colle et où moi j'avais fait mes cartons. Ce soir c'est le bal du lycée et j'aurais tout donné pour pouvoir y participer. J'ai jamais été à un bal de ma vie, sans compter les gala de charité donné par mon père où je viens juste histoire de faire bonne impression, avec un total de zéro personne de mon âge et zéro fun. Moi je te parle des bals de lycée comme dans les films. En plus j'aurais pu y aller avec Peter. Double peine. 

Je regardai une dernière fois ma chambre où restaient seulement mon lit et quelque meuble pour les fois où on reviendrait, mon père a décidé de la garder au cas où on viendrait aux alentours de New York et qu'on pourrait en avoir besoin. De légères marques aux murs témoignent de la présence de mes posters d'avant. Je baissai la tête en sentant Chewi se frotter contre mes jambes en couinant. Je souris et m'accroupie devant lui en le prenant dans mes bras alors qu'il me léchouillait le visage.

-Salut mon grand. Comment tu vas. Au moins tu seras toujours là toi. Oh oui je t'aime mon amour. Oui t'es beau.

-Mon bébé ! Ça va être l'heure d'y aller, annonça mon père en entrant dans la pièce qui fut ma chambre durant de nombreuses années.

-Je veux pas partir.

-Je sais ma chérie.

-Pourquoi t'as fait ça ?!

-S'il te plait. Arrête de croire que je l'ai fait pour détruire ton bonheur. J'avais déjà décidé il y'a longtemps de vendre la Tour Avengers. Ca va faire presque un an qu'on a le complexe. Entre temps tu es allé à l'école et tu t'es fait des amis. Mais tu t'en referas d'autre.

-Je n'en veux pas d'autre. Le seul ami qui aurait pu restait en contact avec moi c'est Spidey et tu l'as rayé de la liste.

-Ça n'as rien avoir avec toi. Il ne s'est pas comporté comme le super-héros que j'attendais de lui. Tu te rends compte de l'espoir que j'avais pour Collant ? J'étais le seul à voir du vrai potentiel, le seul à le croire. A ton avis qui a prévenu le FBI qu'il se trouvait sur le ferry ?! Ils pensaient tous que j'étais fou parce que j'avais rameuté un gamin de quinze ans. Mais il n'en a pas été digne. Maintenant c'est fini. Et puis il ne savait pas te protéger tu te souviens de la bosse du turfu que t'avais sur le front.

-C'était pas sa faute.

-Quand même un peu. Il avait qu'à pas s'assommer tout seul comme un con.

-Comment tu sais ça ?!

-C'est pas parce qu'il a viré le protocole baby-trotteur que je peux plus voir ce qu'il fait. Toi tu as pris le temps de déconnecter FRIDAY, lui non. Au moins y'a aucun doute t'es bien ma fille. Et ne doute jamais, sur le fait que je t'aime. Tu es ma plus grande fierté.

-Merci papa. Moi aussi je t'aime. Mais ta protection m'étouffe trop.

-Je sais. Mais j'ai constamment peur de te perdre. Et mon père ne m'a jamais dit qu'il m'aimait ou qu'il était fier de moi, et j'en ai souffert. Je veux pas que tu ressente la même chose.

-Tu es le père dont tout le monde rêve. Je sais qu'avec moi ça n'a pas dû être facile tous les jours.

-C'était un enfer tu veux dire. T'étais une vraie terreur. Je sais même pas pourquoi je parle au passé c'est toujours d'actualité.

-Arrête c'est même pas vrai.

-Oh si. Tu piratais JARVIS tout le temps et tu venais dans mon bureau alors que tu savais pertinemment que c'était interdit.

-En même temps, excuse-moi mais je suis la fille d'Anthony Edward Stark. Tu t'attendais quand même pas à ce que je reste bien assise sur ma chaise alors que toute cette technologie était face à moi.

-Des fois je me dis que ça n'aurait pas été plus mal que tu sois un peu plus comme ta mère. Puis c'est pas comme si tu lui ressemblais physiquement. Plus je te regarde et plus je me dis que vous deux c'est le jour et à la nuit.

-C'est mieux comme ça. Je suis TA fille et ça s'arrête là.

-Ça tu l'as dit. MA fille. MA !! fille. A MOI ! MOI ! Je suis le seul homme que tu auras jamais dans ta vie ! et merde ! Bon aller. Il est temps de partir.

-Mmm.

-Oh aller ! Il est sympa le complexe. Y'a un grand espace, un grand terrain, et c'est éloigné de tout.

-Bah... comme ici en fait.

-Et bah voilà. Comme ici ! Tu verras tu vas t'y plaire.

On descendit jusqu'aux sous-sol où Pepper nous attendait, déjà installée sur le siège passager. Je rangeais mon sac dans le coffre et m'assis sur la banquette arrière après avoir laissé monter Chewi.

-Vous en avez mis du temps, dit la blonde.

-On discutait, répondit papa.

-Alors ma puce, prête pour ce grand voyage ?!

-Pas trop.

-Je sais que c'est dur de tout quitter comme ça. Mais tu pourras toujours revenir les voir, me rassura Pepper en se tournant vers moi.

La route jusqu'à la tour Avengers se passa dans le silence, seulement rythmé par la radio. Une fois arrivé, on grimpa jusqu'à la piste d'atterrissage là où nous attendait un jet. L'appareil décolla après que nous nous soyons installés et je regardai la grosse pomme disparaitre jusqu'à ce que les nuages ne me cachent la vue. J'enfonçai mes écouteurs dans mes oreilles et lançai ma musique. Bercée par les légères secousses de l'avion, je m'endormis et lorsque j'ouvris les yeux, nous étions arrivés.