INCENDIE [JENIFER X MATT POKORA]

CHAPITRE 41

[JENIFER]

28 juillet,

Matthieu a posé les pizzas sur la table basse du salon. Je lorgne dessus depuis dix minutes. Elles sentent supers bons et j'en ai marre de devoir attendre pour les dévorer.

— Je suis là !

Il me fait peur, je ne m'attendais pas à ce qu'il hurle comme ça en venant s'asseoir à côté de moi. Il dépose un baiser sur ma joue.

— J'ai pris ton parfum préféré, chèvre miel.

— T'es le meilleur. Tu as pris quoi pour toi ?

— J'ai pris une cannibale, il y a de la viande, des merguez.

— Je vois.

Il ouvre son carton et me montre. Elle a l'air super bonne.

— Tu en veux une part ? Me demande-t-il.

— Hum... Je t'échange contre une part de ma chèvre miel.

— Avec plaisir.

Et on échange nos parts.

— J'ai demandé un supplément miel sur ta pizza, m'avoue-t-il.

— Oh mon dieu, mais tu es l'homme parfait.

— Il faut croire !

J'ai toujours l'impression qu'ils ne mettent pas assez de miel sur la pizza, d'habitude je me plains, mais maintenant, Matt demande un supplément. On commence à manger. Elles sont supers bonnes, ce sont des tueries ! J'aime tellement cette pizzeria. En plus, j'avais vraiment envie d'en manger. Au début de ma grossesse, je n'arrivais jamais à finir ma pizza, Matt prend toujours les plus grosses, mais j'avoue que maintenant, je la finis.

— C'est bon ? Me demande Matthieu.

— Oui, merci, c'est adorable d'avoir appelé et d'avoir été les chercher.

— C'est avec plaisir, j'avais envie de pizza en plus ! Pas mal ta chèvre miel, juste, je préfère la mienne.

— Chacun ses goûts.

— En parlant de goût, notre conversation remonte à il y a quinze jours.

Un sourire naît sur mon visage. Je sais exactement de quoi il parle. La liste des prénoms pour la petite. Il se cale contre le dossier du canapé et fait une pause dans le repas. Il attrape son téléphone et me le donne.

— J'ai tout écris là.

— D'accord. Moi, j'ai fait comme à la vieille époque, avec un papier et un stylo, donc c'est dans la chambre.

— Où ?

— Sur le bureau, le carnet noir.

— Je vais te le chercher.

Il se lève du canapé et s'en va. L'écran de son téléphone s'éteint. Merde ! Je rallume l'écran de suite. Son fond d'écran, c'est une photo de moi. Je n'aime pas trop quand on me prend en photo, pourtant, j'aime quand c'est lui qui le fait. Je ne peux plus rentrer dans son portable à cause de son code. Matthieu revient et me donne mon carnet.

— L'écran s'est éteint.

— Merde, attend, je le déverrouille.

— Je préférerais que tu me dises les prénoms, s'il te plaît.

Il me dévisage, déverrouille son téléphone et sourit.

— D'accord. Tu es prête ?

— Oui. J'ai peur, mais je suis prête.