𝕔𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝕥𝕣𝕖𝕟𝕥𝕖-𝕕𝕖𝕦𝕩

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Je me réveille et ouvre péniblement yeux. Ce dont je me rend compte en premier lieux, après une agréable chaleur, est une forme humaine allongée à côté de moi. Les souvenirs me rattrapent aussitôt et j'enfonce ma tête dans l'oreiller.

Alors que j'ose à nouveau jeter un coup d'œil en direction de la silhouette endormie de mon colocataire je le vois ouvrir les yeux à son tour. Je remarque sa tête surprise mais elle se transforme vite en une grimace de douleur. Un sourire narquois m'échappe, ça lui apprendra à rentrer bourré à deux heures du matin.

Je me redresse, un peu à contre cœur.

- Bouge pas... je vais te chercher des comprimés.

Je me lève et prend la direction de la salle de bain, j'attrape une petite boîte blanche, profite de l'occasion pour me brosser les dents et me passer de l'eau sur le visage, puis reprend la direction de sa chambre. Je m'arrête en chemin en le voyant assis à table.

- Je t'avais dis de pas bouger, dis-je en lui donnant la boîte de médicaments.

Je l'entend murmurer un merci.

- Euh Yun..., demande-t-il un peu gêné après avoir avalé un grand verre d'eau, Rassure moi... O-on à rien hein ?

Je le regarde horrifié.

- Bien sûr que non !

Il semble soulagé.

- Tant mieux.

- Pour qui tu me prend, je marmonne.

Il relève les yeux et une lueurs indéchiffrable brille au fond de ses prunelles.

- Désolé pour ce qui s'est passé hier.

- C'est pas grave, je lui assure.

Un nouveau silences s'installe, cette fois si bien plus pesant.

- Je peux essayer quelque chose, il me demande.

Je hoche la tête, intrigué. Ma confusion augmente quand je le vois se lever et s'approcher de moi. Il s'arrête finalement et se penche vers moi. Mon cœur rate un battement en le voyant aussi prêt.

Il franchis les quelques centimètres qui nous séparent et pose ses lèvres sur les miennes. Elles sont d'une douceur à la quelle je ne m'habituerai jamais et d'une délicatesse sans mots.

À mon plus grand malheur il se détache et me regarde droit dans les yeux avant de chuchoter:

- Je voulais vérifier si t'embrasser me fessait toujours autant d'effet.

Je reste sans voix et en le voyant reculer je suis prise d'un soudain courage. Je me lève à mon tour et attrape ses joues entre mes mains et le rapproche à nouveau de moi. Puis, comme il venait de le faire, unit nos lèvres. Il accepte mon baiser sans problème, notre échange n'a plus rien à voir avec le précèdent, aussi doux qu'était le premier, celui-ci devient rapidement bien plus intense. On finit finalement par se détacher, par manque d'air.

Alors que mes yeux sont plongés dans le siens, une sonnerie de téléphone se fait entendre. On détache nos regards, et alors que je suis entrain de maudire les appareils électroniques, il regarde le nom de son contact.

- Oh merde.

- Quoi, tout va bien ?

Il me fait un rire gêné.

- On a oublié un léger détail. Les cours commencent dans 5 minutes.

Je couvre ma bouche de ma main et observe les vêtements dans lesquels on à dormi d'un œil horrifié.

- Au pire on sèche..., propose t'il.

- Essaye même pas...

Il soupire mais un sourire étire malgré tout ses lèvres. Il nous faut deux minutes pour se préparer puis sortir de la maison en courant.

- On a trois minutes de course, ça peut le faire.

- Alors on a pas de temps à perdre, dit-il en attrapent ma main.

On cours à perdre haleine, main dans la main et mort de rire, à travers les rues encore endormies de la ville. On arrive finalement juste à temps, sous l'œil réprobateur du surveillant.

Undercover  [m.yg]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant