Undercover [m.yg]

𝕔𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝕥𝕣𝕖𝕟𝕥𝕖-𝕔𝕚𝕟𝕢

Les armoires ont été vidées de leur contenus, le divan retourné, même nos chambres ont été fouillées. Cette scène me rappelle vaguement quelques choses.

- On peut dire que le karma nous a bien rattrapé, rigole mon copain d'un air sarcastique mais absolument furieux.

- On devrait vérifier si il y a quelque chose qui nous manque.

Il acquise en silence et se dirige vers nos chambres. Pour ma part je reste dans le salon et essaye tant bien que mal de faire l'état des lieux.

Après une dizaines de minutes de rangement j'entends Yoongi m'appeler.

- Yun...

Je me retourne vers mon colocataire qui lance un regard inquiet à son portable. Je m'approche de lui, anxieuse, et il me montre l'écran de son téléphone. C'est Hoseok. On échange un regard et il finit par accepter l'appel. La voix de notre ami s'élève dans la pièce.

- Yoongi ?

- Oui ? Hoseok qu'es-ce qu'il y a ?

- Faudrait que vous veniez, Yun et toi, chez moi dans dix minutes. Ce serait possible ?

Je déglutit devant le ton grave du garçon pourtant habituellement si enjoué.

- Ouais on sera là...

- Parfait, à tout de suite alors.

Alors que le brun raccroche on échange un regard grave. Tout d'un coup un mauvais présentement me frappe.

- Yoongi..., ma voix se fait tout d'un coup incertaine, tremblante, et si... et si... il l'avait découvert... Si il avait trouvé nos rapports de missions et avait découvert qui on était vraiment ?

À cette idée la panique me prend. Mon souffle commence à me manquer, ma poitrine se met à se serrer, ma vue se fait floue et même mon ouïe semble disparaître petit à petit. Alors qu'une crise de panique commence à faire surface, j'essaye désespéré de me frapper la poitrine, essayant vainement de récupérer mon souffle.

Pendant que ma tête est prise d'une affreuse douleur et que je me retrouve privée de presque la totalité de mes sens, je sens qu'on m'attire à soi.

Je ne les entend pas, mais je les sens, ses battement de cœur.

Alors peu à peu ma respiration se calque sur la sienne, mes yeux retrouvent leur netteté habituelle et mon ouïe semble se débloquer. On reste comme ça pendant cinq bonnes minutes, serré l'un contre l'autre, avec l'impression que le monde pourrait s'effondrer et on ne s'en rendrait même plus compte.

- Désolée, dis-je en me décollant de lui, Je sais pas ce qui m'as pris, c'est juste que...

Je ne termine pas ma phrase.

- Arrête de t'excuser, dit il en m'embrassant le front, Tu n'y est pour rien.

Je prend une grande inspiration puis lui offre un sourire sincère, faible, mais sincère.

- Alons y.

J'acquiesce et on sors de chez nous. On appel un taxis et on prend place en silence. La route me semble si atrocement longue et je regarde le paysage défiler sous mes yeux pour essayer de calmer mon stress. On arrive finalement devant l'immense villa des Jung. Comme par habitude, Yoongi me prend la main et s'avance sur le sentier mènent au bâtiment blanc.

Il sonne mais personne ne vient nous ouvrir. Je le vois froncer les sourcils puis ouvrir la porte avec un faible grincement.
On s'avance en silence dans le couloir qui m'as l'air si lugubre et on débouche dans un salon.
Avec surprise je découvre que absolument tout le monde est là, les six garçons, Ae-cha et même Lana.

Un détail attire directement mon regard, une pile de documents qui me sont vachement familier.

Ils savent.