Se passe en 2012
Toujours une place dans mon cœur
Mon mal de tête me force à ouvrir les yeux. J'essaye de me rappeler la soirée d'hier. Je me sens vite pathétique en me rappelant que je l'ai passé à boire ma solitude. Je prends mon téléphone et vois qu'il est treize heures de l'après-midi. Heureusement que c'est un samedi, je peux me permettre d'être dans cet état, n'ayant pas cours à la fac. Sur le point de verrouiller mon portable, je reçois un appel de lui. Je me redresse, le stress au ventre. Il me faut seulement une seconde pour répondre.
- Dylan, salut.
- Hey... J'ai vu que tu m'avais laissé des appels et des messages. Je voulais m'assurer que tout allait bien.
En l'entendant dire ceci, je me rappelle mes actes sous l'effet de l'alcool. Je me maudis de l'avoir contacter. J'essaye de lui répondre naturellement tout en pensant à une excuse :
- Je vais bien, t'inquiète pas. Je... Je me suis trompée de numéro, c'est tout. J'allais justement te prévenir.
- D'accord, dit-il, mais je sais qu'il n'est pas convaincu.
Nous restons au téléphone quelques secondes, le silence nous tenant compagnie jusqu'à ce qu'il le brise :
- Je dois te laisser.
- Très bien.
Sans attendre, il raccroche. Je pousse un soupir, me repassant notre conversation en boucle. Autrefois, on pouvait parler pendant des heures sans malaise. Maintenant, j'ai l'impression que c'était qu'une hallucination, qu'il n'a toujours été qu'un étranger. Je me lève du lit quand ma colocataire rentre dans notre chambre universitaire, son bac de linges propres en main qu'elle pose. Rapidement, je fais disparaître ma tristesse de mon visage. Elle me salue avant de me tendre un médicament et un verre d'eau qui était posé sur le bureau.
- Je les avais préparé pour toi, au cas où tu te réveillerais avant que je revienne. Je savais que t'aurais la gueule de bois, m'informe-t-elle.
- Parce que tu ne l'as pas, toi, je la taquine en prenant le médicament et buvant.
- C'est différent, j'étais en soirée. Et quand je suis rentrée à cinq heures, je me suis assurée que tu étais sous la couette avec un médicament de prêt.
- Merci.
- Y/N, m'appelle Hannah, m'interrompant alors que j'allais sortir du lit. Tu ne peux pas continuer comme ça.
- Je ne vois pas de quoi tu parles.
- Tu passes tes week-ends à boire. Je vois bien que tu es malheureuse depuis trois semaines. Je m'inquiète pour toi.
- Et tu n'as pas à le faire. J'assure toujours à la fac alors pas de quoi en faire un drame, j'affirme sur la défensive.
- Mais tu n'es plus toi-même.
- Hannah, si ça devenait plus grave, je te promets que je viendrais te parler. Pour l'instant, je contrôle la situation.
- Je veux juste que tu ailles bien. J'aime pas te savoir seule et sombrer, confesse-t-elle en me caressant mon épaule.
- Je ne sombre pas. Je t'assure, tout va bien.
Remarquant que je vais camper sur mes positions, Hannah laisse tomber et commence à ranger son linge. Une partie de moi sait qu'elle a raison. Je suis en train de sombrer, mais je ne vois pas comment je ne pourrais pas. Je ne m'étais pas préparée à tomber de si haut. Tout allait bien avec Dylan et il m'a quitté du jour au lendemain. Pour faire face à cette soudaine souffrance, je refoule toutes mes émotions la semaine jusqu'à mon dernier cours, le vendredi. Je sais que ma coloc aime sortir, me laissant le loisir de pleurer tout mon soul et d'être autant pathétique que je peux l'être. Jamais je n'aurais pensé être à ce point détruite en amour, mais c'est le cas. Je fais du mieux que je peux pour respecter sa décision, c'est pourquoi je m'isole et bois autant. Si je faisais autrement, je sais que mes pensées me forceraient à faire quelque chose de stupide, comme essayer de le convaincre. Je fais tout pour ne pas penser à lui, mais plus je le fais, plus j'ai mal. Cependant, je ne vois pas d'autres solutions.
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Imagines
FanfictionEt si votre vie pouvait être une fiction le temps d'un imagine ? Après tout, comme a dit un jour Einstein, "l'imagination est plus importante que le savoir". Venez voir à quoi ressemblerait votre vie dans un autre monde. Recueil d'imagines principal...