Sam Taylor 1

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Après l'épisode

En 1919

Pourquoi je ne t'ai pas rencontré plus tôt ?

– Tu n'es plus ma fille ! Je refuse de savoir que quelqu'un de mon sang pense ce genre de chose ! Pars de cette maison et ne reviens plus !

Je tombe à même le sol suite à la violence de mon père. Je regarde en direction de mon ancienne maison et je le vois claquer la porte. J'essuie les larmes qui ont coulé sur ma joue avant de me relever doucement, complètement déboussolée.

– Attendez, je vais vous aider, j'entends un homme dire.

– Je n'ai pas besoin d'aide, je rétorque en me relevant.

– J'ai vu votre père vous jetez dehors, je pense que vous en avez besoin. Ce n'est pas un signe de faiblesse, vous savez.

– Je peux me débrouiller toute seule.

– Je ne prétends pas le contraire. Je me présente, Sam Taylor.

– Y/N Hastings.

– Vous pouvez rester chez moi ce soir, si vous le souhaitez, me propose-t-il, mais je lance un regard curieux.

– J'ignore qui vous êtes.

– Ça sera l'occasion de changer ça. Vous n'allez pas rester dehors toute la nuit. Je serais plus rassuré de savoir que vous ne serez pas dans les rues.

– J'accepte, mais uniquement car je n'ai pas d'autres choix comme il se fait tard. Je maintiens ce que j'ai dit, je peux m'en sortir seule, je n'ai pas besoin de l'aide d'un homme, je déclare.

– Je suis d'accord avec vous. Venez, j'habite par là.

Sans ajouter quoique ce soit, je suis Sam Taylor jusqu'à chez lui. Je ne l'avais jamais vu auparavant. Il faut dire aussi que je ne sors pas énormément. Je passe plus de temps chez moi à lire qu'à acheter des robes comme le font les femmes de mon âge. En arrivant chez lui, je fais face à une belle maison. Il m'ouvre la porte et m'invite à aller dans le salon.

– Je ne vous avais jamais vu ici auparavant, j'annonce en me mettant à côté du fauteuil.

– Je ne suis pas vraiment d'ici, si on peut dire ça.

– Cela ne dérangera pas votre femme de savoir que je suis ici.

– Je ne suis pas marié, m'informe Sam.

– Tant mieux, j'avais peur de causer une dispute au sein de votre foyer.

– Vous pouvez lire un livre ou faire autre chose pendant que je m'occupe du repas.

– Vous n'avez pas de domestique pour le faire ?

– Je n'en n'ai pas besoin.

– C'est rare de rencontrer des hommes qui savent cuisiner, dis-je, étonnée. Généralement, on ne cesse de répéter que c'est une tâche pour la femme. Ridicule.

– Je suis bien d'accord avec vous, confirme-t-il à ma plus grande surprise. Ça sera prêt dans une quinzaine de minutes.

Je le vois partir dans la cuisine pendant que je reste dans le salon. Je fais le tour, regardant les quelques photos ainsi que sa bibliothèque afin de le connaître un peu plus. Je dois avouer que savoir qu'il partage mon avis sur les tâches dites destinées aux femmes me rempli de joie. En venant chez lui, j'avais peur qu'il me demande de m'occuper de lui comme c'est "mon rôle", comme le dit si bien mon père.

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