Dylan O'Brien 2

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Et ça a duré

    Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la vie est dure à 12 ans. Surtout quand tu n'as personne à qui parler. Ma timidité m'a toujours empêché de me faire des amis. Je n'arrive pas à aller vers les autres et ils ne viennent pas vers moi car ils ont déjà un groupe. J'ai l'impression que je ne pourrai jamais être intégrée dans ce collège de Los Angeles. Je me sens souvent seule, mais avec le temps, on s'y fait, pas vrai ? Enfin, c'est ce que je me répète pour me rassurer.

    La rentrée en cinquième est aujourd'hui et je mentirai si je disais que je n'ai pas une boule au ventre. À chaque rentrée, j'ai peur que le professeur nous demande de nous présenter. Je déteste parler devant la classe. J'ai toujours l'impression de paraître ridicule.

    Comme je m'y attendais, pendant que les autres se retrouvent et parlent de leurs vacances, j'attends dans un coin de la cour, seule. Je regarde quelques groupes d'amis et me dis qu'ils ont de la chance d'avoir des gens sur qui compter. J'aimerais que ça soit mon cas aussi.

    Je continue à regarder autour de moi quand je vois un garçon dans son coin, également. Son visage ne me dit rien du tout et il n'a pas l'air de connaître grand monde ici. Peut-être que c'est l'occasion d'aller lui parler ? J'ai bien remarqué que ne faire aucun effort n'amenait à rien. Je devrais essayer d'aller le voir, même si on ne se parle plus après, au moins, j'aurais essayé et ça serait déjà une bonne chose, non ?

    Je prends une grande respiration et me dirige vers le garçon. Il a des cheveux bruns, un nez en trompette et plus je me rapproche de lui, plus je distingue des grains de beautés sur son visage, ça le rend mignon. Je m'arrête quand je suis face à lui et lui souris timidement.

- Salut, je m'appelle Y/N, je dis nerveusement.

- Je m'appelle Dylan.

J'avais un espoir qu'il continue la conversation. J'imagine que c'est à moi de le faire.

- Tu es nouveau ?

- Oui, j'ai emménagé ici il y a un peu plus de deux mois, m'informe-t-il. Tu es nouvelle aussi ?

- Non, j'ai toujours vécu ici.

Et un nouveau blanc prend place. C'est vraiment dur de faire une conversation quand on ne connaît pas la personne.

- Tu habitais où avant ? je demande en espérant que la conversation dure.

- Dans le New-Jersey. C'est très différent d'ici.

Je crois que j'ai utilisé tout le quota de sociabilité que j'avais. Je ne sais plus quoi lui poser comme questions. Je suis très embarrassée, je savais que c'était une mauvaise idée d'aller lui parler. Je n'ai jamais réussi à me faire des amis avant, pourquoi ça changerait maintenant ?

- Tu sais, si tu veux aller retrouver tes amis, je comprendrais, me dit Dylan en jouant nerveusement avec ses doigts. Ils doivent sûrement t'attendre.

- Ne t'inquiète pas pour ça, ça ne risque pas.

- Ça te dirait si on se mettait à côté pendant les cours ? propose-t-il et je souris.

- Je veux bien.

    Comme convenu, je m'assois à côté de Dylan pendant que notre professeur nous explique ce que nous allons faire dans son cours cette année. Je suis contente de voir que ça s'est bien passé avec Dylan. Certes, on n'a pas eu une grande conversation, mais ça ira sûrement mieux après. Je ne veux pas avoir des attentes trop hautes, mais j'aimerais sincèrement devenir amie avec Dylan. Il a l'air d'être un garçon gentil et attentionné.

- Pour que vous apprenez à mieux vous connaître, je vais vous demander à tour de rôle de vous lever et de dire quelque chose sur vous comme votre prénom, âge, hobbies et d'autres choses si vous le souhaitez, ordonne le professeur avec un sourire.

    En voyant le regard que me lance Dylan, je comprends qu'il pense la même chose que moi. Il ne veut absolument pas faire ce que le prof vient de nous demander. On attend notre tour avec beaucoup d'appréhension, mais c'est à nous trop rapidement. Faites que ça finisse vite ! Dylan est le premier à prendre la parole.

- Je m'appelle Dylan, j'ai douze ans et j'adore le Baseball.

- Quel est ton équipe préférée ? Questionne monsieur Walker, intéressé.

- Les Mets.

- Bonne équipe, mais pas aussi bien que les Dodgers, le taquine le prof. Au tour de ta camarade.

- Je m'appelle Y/N, j'ai douze ans également et j'aime dessiner, je bégaye.

- Tu dessines quoi ?

- De tout, je n'ai pas vraiment de préférences. J'essaye encore de trouver mon style.

- Très bien, me sourit-il. Aller, au suivant.

     Finalement, ça été moins pire que ce que je pensais cette fois. Monsieur Walker sait nous mettre à l'aise et je pense qu'il est le genre à voir tous les bons côtés en nous. Il n'a pas l'air d'être le genre de prof à te rabaisser, je sens qu'il va essayer de faire ressortir le meilleur en nous.

    Pendant tout le reste de la journée, j'apprends à connaître Dylan de plus en plus et je deviens moins timide, tout comme lui. Tout compte fait, j'ai peut-être trouvé un ami. J'espère que ça durera car il à l'air d'être quelqu'un de génial.

***

    Et ça a duré. Dylan fait parti de ma vie depuis quatorze ans maintenant et je suis tellement reconnaissante à la vie pour l'avoir mis sur mon chemin. Depuis que je l'ai rencontré, les choses se sont facilitées, je suis devenue moins timide avec le temps et j'ai réussi à faire d'autres amis, même si mon amitié avec Dylan reste la plus importante de toute.

    En parlant de Dylan, je le regarde venir vers moi avec un grand sourire. Il était sur un tournage pendant quelques mois, mais il est de retour depuis quelques jours, pile à temps. Une fois proche de moi, il s'assoit à côté de moi sur le canapé et pose sa main sur mon ventre rond. Notre petite-fille semble avoir senti la présence de son père car elle donne un coup de pied dans mon ventre.

- Hey, mon bébé. C'est papa, dit-il avec une voix toute mignonne. Ton papa est rentré pour te voir naître. Papa est content de voir que tu l'as attendu pour pointer le bout de ton nez.

- Papa n'est pas obligé de parler de lui à la troisième personne, je le taquine.

- Mais papa va continuer à parler de lui à la troisième personne parce qu'il sait que maman trouve ça mignon, même si elle veut montrer le contraire, me contredit Dylan en souriant.

- Je t'aime, idiot, je lui dis.

- Je t'aime aussi, Y/N.  

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