Une Autre Histoire De Loups

52 - L'intrus

Tyler se précipita dans ma chambre, renifla l'air ambiant, puis sauta par la fenêtre. Je le regardais faire ahuris quand enfin la mémoire m'est revenu. J'avais déjà vue cet homme, dans le cauchemar de l'accident que je refais encore très souvent.
Je pensais qu'il était le fruit de mon imagination, mais si cet homme existe réellement, c'est qu'il était là le jour de l'accident.
J'avais la chaire de poule et j'avais très peur aussi parce que cela voulait dire que cet homme était là le jour de l'accident, qu'il n'a rien fait pour nous aider, et que cela avait l'air de l'amuser.

J'entrepris de vérifier que toutes les fenêtres de chez moi était fermées et que les portes arrières était verrouillés. J'allais devoir ajouter des verrous aux fenêtres même si je savais au fond que ça n'empêcherait pas tout le monde d'entrer.
Je devrais peut être me procurer une arme à feu finalement ?

Tyler revins au bout d'une vingtaines de minutes. Il semblait sur les nerfs.
- Je l'ai perdu, il est trop rapide. Dit-il.
- Tu l'as suivi en voiture ?
- Non, il s'est transformé. Il m'a semé au bout de dix kilomètres.
- Ouah il est rapide !
- Il peut vue qui il est!
- Tu le connais ? Demandais-je étonné.
Il semblait hésité à me répondre.
- Je ne sais pas si c'est le bon moment pour en parler.
- Je pense que j'ai le droit de savoir. En plus, je l'ai déjà vue.
- Quoi ? S'écria-t-il.
- Oui, il était là le jours de mon accident de voiture.
Il me regarda ébahi. Il se mis à faire les cent pas, puis il s'assit sur le bord de mon lit.
- Ok, donc j'ai pas le choix. Rose assied toi.
- C'est si grave que ça ? Demandais-je en sentant la panique monter.

Je me posait près de lui très curieuse de savoir ce qu'il allait me dire.

- C'est homme est un ancien membre de notre meute.
- Un ancien membre ?
- C'est notre ancien alpha. Il a toujours été autoritaire, mais un jour le pouvoir lui es monté à la tête. Il est devenu incontrôlable et les membres de la meute étaient en danger avec lui.
Mon père à essayé de le raisonner, ça s'est transformé en combats et mon père à gagné, ce qui a fait de lui le nouvel alpha. Il a proposé à cet homme de rester dans la meute, mais ça ne lui as pas plus, il est devenu fou et on a dû le bannir.
- Donc tu veux dire que...
- Cet homme est probablement ton père. Il s'appelle Éric Keller.

Cela me glaça le sang. Je savais au fond que Tyler me disait la vérité, pourtant je ne pouvais pas me résoudre à y croire.
- Ce cinglé est mon père ? M'écriais-je.
Je me relevais du lit et je me mis à faire les cent pas dans la chambre.
- Je vais enquêter pour essayer de savoir ce qu'il fait ici.
- Tyler, ce type était là le jour de l'accident.
- Je sais, tu me l'a déjà dit.
- Il nous a regardé souffrir et il n'a rien fait pour nous aider.
- Il est peut être encore instable. Il a toujours été un peu déviant.
- Un peu déviant ? Mais cet homme est un psychopathe ! Il a regardé les membres de ma famille mourir et ça l'a fait rire !

J'étais à bout de nerfs. J'avais l'impression que la vie était un labyrinthe sans fin. À chaque fois que je croyais voir le bout du tunnel, un nouveau problème me faisais obstacle.

- Il ne te fera rien, je te l'assure.
À partir d'aujourd'hui je vais poster des gardes autour de chez toi.
- C'est nécessaire ? Mais je n'aurai plus aucunes intimité.
- Nous n'avons pas le choix, Éric est très fort.
- Tu pense vraiment que je suis en danger ?
- Je ferais en sorte qu'il ne t'arrive rien. Éluda-t-il.
- À ton avis qu'es-ce qu'il me veux ?

Il ne répondit rien et vins se planter devant moi. J'étais trop paniqué pour me rendre compte de sa soudaine proximité. Tyler interrompus le fil de mes pensées lorsqu'il me pris la main.
Je le regardais éberlué, qu'es-ce qui lui prend ?

- Je te protégerait. Dit-il l'air sûr de lui.
- Merci.
Je ne savais pas quoi d'autre répondre.
- Tu sait je suis le futur alpha. Si mon père à réussi à le battre, je réussirai probablement aussi.
Je ne voyais pas où il voulait en venir.
- Cool.
- C'est plus que cool. Beaucoup souhaiterais être à ma place.
J'avais de plus en plus de mal à le suivre.
- Ça doit être fatiguant.
Il me regarda intrigué.
- Fatiguant ?
- Ouais tu doit te méfier de tout le monde.

Il se mis à m'observer avec une telle intensité que je devins toute rouge.
Le silence commençais à être pesant, pourtant il se contenta de me regarder dans les yeux.

- J'espère que je ne vous embête pas trop. Depuis que j'ai rejoint votre meute j'ai l'impression d'être un gros boulet. Dis-je pour couper ce silence gênant.
- Je trouve au contraire que tu es très courageuse. Je ne t'imaginais pas ainsi.
- Merci. Dis-je de plus en plus gêné.
Cela fait un moment que tu es ici, tu n'a rien de prévu ?
- Si, mais j'ai dû mal à partir. J'attend aussi que les hommes qui vont te protéger arrive.
- Ah d'accord.

J'espérais que ces types allait arriver rapidement.
J'avais de plus en plus de mal à gérer cet situation. Je m'étais jurer de faire en sorte de ne plus rien ressentir pour Tyler. Malheureusement je me rendis compte que rien n'avais changer.
Je l'aimais toujours autant. Cependant, il était hors de  question que Tyler le sache un jour. J'essayais donc de récupérer ma main, mais Tyler n'avait pas envie de me lâcher.

- Qu'es-ce qu'il y a ? Demandais-je faussement naïve.
- Je n'ai pas le droit de te tenir la main ?
- C'est très bizarre.
- Pas pour moi.
- Bah pour moi si ! Répondit-je.
- Tes mains ne sont plus froide.
- Oui c'est parce que j'ai changé.
- Je vois ça. Dit-il en me regardant de haut en bas.
Je n'aimais pas la tournure que prenait cet conversation.
- Qu'es-ce que tu veux dire ?
- Tu es différentes.
- C'est à dire ?
Je voulais qu'il arrête de tourner autour du pot.
- Tu as changé.
- Jai perdu un peu de poids.
- Oui tu es devenu plus attirante.
- Je n'y ai pas fait attention. Dis-je blasé.
- Tu devrais. Beaucoup de membres de la meute sont attiré par toi.
- Tu leurs dira que le bout de viande que je suis n'est intéressé par personne.
Il eu l'audace de rire.
- Au fond tu es toujours la même.
Je n'aimais pas qu'il pense ça, et j'aimais encore moins le fait que ça puisse m'affecter.
- Eh alors ?
- Tu es devenu parfaite.
J'avais dû mal à croire ce que j'entendais.
- Comment ça ?
- Tu me plaît beaucoup maintenant.
- Donc avant je ne te plaisait pas ?
- C'est pas exactement ce que j'ai dit.
Je récupérais ma main.
- Donc tu m'a jeté parce que je te plaisait pas même si je me demande encore pourquoi tu t'es mis avec moi. Et maintenant tu viens me dire que je te plaît parceque j'ai maigris ?
- Rose j'ai pas envie de me disputer.
La ça n'était carrément plus de l'audace.
- Mais moi non plus. Dis-je en essayant d'avoir l'air calme.
Il avait raison, je ne devait pas lui montrer que celà me touchais.
- Je te dit simplement ce que je ressent.

C'était de mieux en mieux. Je ne m'étais jamais rendu compte à quel point il était égoïste. Il n'avait même pas remarqué que ce qu'il venait de dire m'avait profondément blessé.
Je tentais malgré tout de faire bonne figure coûte que coûte.
Je n'avais qu'une envie, c'était de le foutre dehors à coup de pied.

- Très bien, je t'ai entendu.
- Tu n'a rien à me dire ?
- Moi ? Non. Répondis-je sèchement.
J'ai failli l'insulter, mais je ne voulais pas qu'il s'en prenne à moi.
J'en revenait pas qu'il ai osé me dire ça.
- Bon, tu sait où me trouver si tu changes d'avis.
- Ça marche.
- J'y vais, ils sont arrivés. Ne t'inquiètes pas, ils ne rentrerons pas chez toi.
- Génial. Dis-je faussement enjoué.
- J'y vais. Salut.
Il m'était beaucoup trop de temps pour sortir de ma chambre à mon goût.
- Salut.
J'étais sonné, je n'arrivais pas à croire ce qu'il venait de m'arriver.