Partie 21

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" T'auras beau être le plus fort, le plus beau, le boss, le leader, la plus grosse caillera, quand la mort frappe quelqu'un de cher automatiquement y'a un déchirement qui ce créer sous ta cage thoracique. Vois tu des faibles ici ?Je ne vois que des hommes qui portent le glaive, banlieusards et fiers de l'être, on est pas condamnés à l'échec !"

Week-end terminé, retour vers le combat. Mehdi et moi arrivons à bon port. Ici rien à changer, toujours le même Claude aussi froid et polie qu'un manche a balai.

il est temps pour moi, de changer de bâtiments, car je fais maintenant parti de cette catégorie de personne autonome, j'ai beaucoup gagné en autonomie. Je vais devoir reprendre des cours, histoire de faire fonctionner mes neurones, il faut bien que la machine d'en haut ce remette en marche.

Premier cours le prof nous demandent de faire un résumé, d'un faits qui nous à marqué. Très bon exercices quand tu as un coeur meurtrie comme le miens. A l'école ils devraient mettre la matière " ce préparer à perdre un être cher." On aurait des cours bien carré, bien structuré. L'enseignant nous enseigneraient à contenir nos larmes, à survivre à ce putain de chagrins. A ne jamais ouvrir cette cicatrice, aucun trou dans la poitrine. Grosso modo il nous apprendraient à avoir un cœur de pierre, à ne laisser paraître aucun sentiments, aucun ressenti. Cela serais une vrai matière humaine au lieu de nous imposer leur science de la vie et de la terre. Ça ta déjà servi dans ta vie de disséquer une grenouille? Hein! Non! Tandis que cette matière à beaucoup plus de sens elle te sera utile pour le restant de ta ive.

- " A vos stylos prêt partez!" Dit t-il.

A croire que c'est un concours de celui qui a le plus morflé qui est lancé. Celui qui est le plus balafré remporte quoi au juste? Que des hématomes, des bleues, des cicatrices, des séquelles. Mais il gagne vachement en rage de vaincre, haine. Il apprend vraiment finalement comme quoi " ce qui ne te tue pas te rends plus fort" Real talk, comme disent les jeunes d'aujourd'hui. C'est ce passé là, qui te forgera et qui fera de toi un homme dure, courageux, battant. Tu connais tout les vices de la vie car quand tu prend un coup, t'encaisse, t'avance et tu progresse ensuite tu les rends en dix fois plus pire. Tu verras c'est la seule façon d'apprendre les tristes lois de la street.

Plume sur la feuille, j'essaie de gratter le papier, mais en vain, rien ne sort. J'observe autour de moi, aucune tête en l'air toute posé sur leurs papiers à tenter d'écrire leur peines, leur désespoirs, ils doivent en avoir des douleurs enfui, ils doivent avoir un sacré vécu, pour écrire sans réfléchir. Moi j'aime les mots et jouer avec c'est un pure kiff mais delà à te raconter ma story très peu pour moi, pas la pour vous faire pleurer des larmes de dem (sang). Mon galb à trop été écorché je réfléchit à quelques chose de moins agressive, j'aimerais commencer en intro par "écorchée" de Mélanie mais la encore les mots sont trop crus et violents. Alors sans réfléchir je commence à déballer tout le mal qui me ronge, je commence par une phrase et le reste suit automatiquement.

" Cher gens, je me présente je m'appel Salim et j'ai 21 ans, tétraplégique depuis ma naissance. je ne vous connais pas. Mais une chose est sur c'est que si vous êtes la aujourd'hui c'est qu'on partage la même souffrance, celle d'être invalide et assistés de la vie. Le regard des gens nous à tous peiné à un moment donné. Mais pas la pour vous parler de mon handicape,dans la vie je suis un mélancolique, la solitude rythme mes journées, la nostalgie mes nuit, la gamberge c'est toute ma vie. Depuis ce fameux jour ou tu t'es fait ôter la vie. Il est difficile pour moi d'étaler un bout de ma ive et de le transformer en récit. Le cœur meurtri et balafré à vie, les yeux dans le vide, je suis souvent la tête dans les nuages, en me remémorant ton souvenir. Au début tu rappais juste pour le kiff, car au cartel on rappait tous autour d'un poste à l'ancienne. Mais au fil du temps tu t'es découvert ce talent caché, tous t'enviaient, seul moi croyait en toi. Je t'encourageais à prendre le mic au fête des "MJC" ( maison des jeunes et de la culture). Ta bouche était un chalumeau, tu taffais tes jeux de mots à la perfection. T'en dormais plus, tu passais des nuits blanches, pour que t'es feuille ne le sois plus, un vrai passionné. T'étais vraiment doué pour ça, d'ailleurs tu l'étais pour beaucoup d'autres choses. Mais tout a changé le jour ou on t'as ôté la vie. T'aurais pu devenir une vrai icône du rap français. A mes yeux t'étais un putain d'artiste car tu maîtrisais un art, cultivais un savoir, une technique. Tu te démarquais vite de par ta créativité. T'étais un poète de la street mais poète certes. T'étais original dans ta production, tes gestes et tes actes. Tes œuvres était très souvent sources d'émotions, de réflexion et de spiritualité. T'avais un talents inné. Et si aujourd'hui je parle de toi au passé c'est que j'ai enfin accepté l'idée que je ne pourrais plus te revoir. Je n'ai pas fait le deuil non non ! Loin de la. Je ne pourrais jamais oublier ce fameux jour ou j'ai aperçu ton corps inerte dans cette chambre froide, le décor était morose, la couleur de ces mur tellement sale et jaunit comme mon teint à ce moment précis. Tu m'as laissé un jolie lexique derrière toi, tes expressions sont ancré en moi. Ta phrase préfère était : "Plus tu grandis, moins tu souris." Le temps nous à détruit, je remonte la pente grâce à cette colombe, depuis j'ai moins de degrés dans mon cœur, je suis moins en état de tristesse, mais je fais toujours autant péter ce putain de melancotest. Je réapprends à vivre à travers mes larmes. J'ai retrouvé mon cœur après l'avoir eu en pierre. Depuis toujours le mal de l'encre me démange. Ceci n'est pas qu'une multitudes de rimes déposé sur cette feuille, seulement mon putain de vécu, j'écris pas pour vous faire chialer mais juste pour vous faire part de mon "faits marquant". L'histoire est simple, un banlieusard parmis tant d'autres sur ce globe terrestre, qui à perdu être cher, un piliers de base. J'ai pas besoin dinspis, mon vécu me suffit. Morflé, bavé, sont des mots faible ou pas assez fort, comparé à ce que j'ai enduré, les épreuves mon endurci, à l'heure ou je vous récite c'est quelques lignes, mon esprit est déjà loin probablement dans les nuages, le cœur calciné, j'ai les yeux dans les bleus mais des bleus pleins les yeux. Je ne suis pas une victime mais un soldat car je sais qui y'a pire que moi, et que je ne suis point à plaindre. Et si du haut ou du bas de mes 21 ans j'en est déduit cela c'est que personne ne naît avec le savoir tout s'apprends, sachez le. Quitte à prendre des coups, t'en tire des leçons. Ces mots n'ont pas eu pour but de vous amadouer, j'ai la carrure assez solide pour porter le fardeau de mes blessures seul. Ici c'est marche ou crève, je remarcherais et je leurs ferais montrer à tous que l'on est pas condamnés à l'échec, seulement condamnés à réussir. Sur ce merci de votre écoute. "

Force et honneur tel est ma devise Où les histoires vivent. Découvrez maintenant