Partie 36

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" Besoin de sonne-per, j'ai atterrit seul-tout ici-bas et je repartirais seul-tout dans l'au-delà. Mon trou je commence à le creuser seul-tout, contrairement à d'autres ce n'est pas la rue qui court à ma perte mais plutôt la perte de ces êtres précieux, qui fessait de ma vie un paradis. "

J'écris le corps balafré, le cœur criblé de balles. Les semaines ont passé depuis cette épreuves si douloureuse. Les gens appèleraient cela " un enterrement". J'arrive toujours pas à le prononcer. J'ai d'abords songé à me faire consulter puis je me suis vite résigné, seulement pour le bien être du psy. Si je commence à lui déballer tout ce que j'ai au fond du cœur je risquerais de le heurter. Les rôles s'inverserait à coup sûr, c'est sur même. Je vois déjà la scène, moi allongé sur le divan, puis cette âme un peu folle qui pense avoir tout entendu, me demandant de déballer mon mal être. Alors je commence à vider mon sac, plus aucune miette n'est resté, le voilà peiné car une âme tourmentée face à une âme folle ne fait pas le poids. Le voilà donc désarmé de toutes ces armes, plus aucune solution à me proposer que son veau-cer à finit par disjoncter. Me voilà à sa place et lui à la mienne, allongé sur le divan, lui expliquant qu'il ne faut pas que ça le turlupine à ce point la, car si j'y est survécu, c'est que lui peu bien écouter un petit bout de mon vécu si tragique.

Hassoul, je me sors aussitôt de mes pensées, mon séjour se termine aujourd'hui. Je vais devoir retourner à la son-mai. Je stresse, personne à part Lina m'a vu galoper. Je commence à dire au revoir à cette endroit qui a vu naître mes premiers pas, qui a partagé mes insomnies, mes peines, mes joies...

Jamais j'aurais cru dire ça, mais cet endroit va énormément me manquer. Je m'y suis attaché puis c'est ici que j'ai rencontré cet être qui a bouleversé mon existence entier. Dire au revoir à ce centre c'est comme dire adieu à Leyna. Son souvenir c'est ici que je me le remémore.

Je fais le tour du bâtiment en m'imprégnant de chaque pièce ou elle était à mes côtés. La salle de jeux, on en à passé des nuits blanche à se défier au babyfoot mais aussi à se confier. En passant par la salle de repos et celle de biblio, on avait le même amour pour la littérature. Toujours entrain de gribouiller des débris de nos ives. Tu me disait tout le temps que ton être entier se consumait à petit feu et que l'avenir n'était même pas envisageable pour toi. Moi je ripostais seulement un lèger: " n'importe quoi t'a tout pour toi, t'a la vie devant toi."

Mais ton seul caprice était la mort, depuis que t'a goûté au vice de l'homme, alors la faucheuse a exaucé tes vœux les plus cher, elle est venue t'arracher à moi. Une vrai traîtresse comme quoi on est à l'abris de rien. T'étouffais, ex suicidaire t'étais mal dans tes basket. Le cœur calciné, car je n'ai jamais réussi à te faire oublier ton mal être, j'ai pas su t'enlever ce goût pour la mort. Allah m'a mis un magnifique être sur mon chemin et j'ai pas su le guider. Un échec total même si t'avais de sacré bleu, même si t'avais un milliard de cicatrice sur le cœur. J'aurais du t'ôter ce goût. Je voulais faire de toi une princesse de mon royaume accompagné de Lina. Je voulais que tu règnes, accompagné de Yema comme reine. Je voulais te mettre au top, je t'aurais même filé un organe s'il fallait, mais rien n'y fait t'étais attiré par la descente. Plus de courage pour remonter cette putain de pente, t'avais qu'une seule obsession c'était de la descendre. Tu voulais te retrouver à terre, voir même plus bas que terre. Tu te trouve six pieds sous terre. Bravo je te félicites, t'a creusé ton propre trou seule-tout.

Trop triste pour un seul homme, que je reste sans broncher, comptant mes blessures par milliers. Merde je commence à me frapper solo, et voilà que l'eau sort de ce petit compartiment que l'on appel "cœur". Je pensais qu'il ne fonctionnait plus. Je me suis trompé, la première fois de ma ive, que je lâche des larmes en litres. Si je continue comme ça je vais finir par recracher mes poumons. Je ressent comme des coup de lames dans les yeux. Dans l'âme un coup de kalash, je donne des coups contre ce mur j'arrête pas, je les enchaîne comme si c'était cette putain d'existence qu'était en face de moi. Je voulais la balafré et qu'elle s'abaisse en me baisant les mains, mais elle m'a baisé tout court. Je voulais juste qu'elle se taise ou bien si c'est trop lui demander qu'elle me saigne d'un coup sec. J'aurais beau sortir mes plus belles armes, elle me battra toujours, l'impression d'être un pantin entre ses mains, car c'est elle la bosse, elle est indétrônable, le Tout-Puissant de son trône lui donne les ordres et elle s'inféode aussi vite. Plus rapide que buzz j'ai trouvé c'est la vie, tu peux pas test face à elle. Trop de haine, j'aimerais faire du rangement, placer ma mélancolie dans un coffre fort, le fermer à double tour et le jeter au fond d'un canal. Comme "Mélanie", j'attends plus rien des relations humaines, j'ai déjà trop donné de cœur et on m'a trop rendu de coups.

Je suis toujours là, entrain de donner des coups contre ce mur qui n'a rien demandé certes, mais il n'avait qu'à pas se trouver sur mon chemin. J'aperçois mon reflet à travers la fenêtre du couloir. Je me reluque et perçois deux, trois veines ressorti. J'y mettrais bien un coup de lame, histoire de voir le sang gicler, histoire de me vider de ce liquide qui nous maintiens en vie. Starf', elle m'a refilé son goût pour le suicide. En vrai quand tu y pense plus en profondeur ça n'a rien de bon ce truc là. Juste oublier tes soucis l'espace d'une seconde. Ensuite bonjour les ennuies, bonjour le cercueil, bonjour les flammes ardentes de l'enfer. J'ai foi en Allah, lui seul peut donner la mort et personne d'autres. A lui nous appartenons et à lui nous retournerons.

J'ôte immédiatement ces idées morbide de mon cerveau, quitte cette pièce à l'odeur morose. Son effluve m'a tellement effleuré les narines, que mon odorat s'en est imprégné. Je rejoint la chambre, finit d'emballer mes affaires pour rentrer à la casa. Je quitte enfin cette chambre, les draps on été changé, comme pour laisser place à un nouveau patients. Aujourd'hui je ne fais plus parti de cette catégorie Hamdoullilah. Je me dirige vers la salle de repos essayant de trouver Mercedes et Martine, les deux infirmières qui m'ont tellement touché, deux magnifique âme. J'aperçois Mercedes au loin qui me fait signe de l'attendre. La voilà qui court vers ma direction, me prend dans ses bras. Trop émotive, la pauvre elle me caresse le bras et riposte :

- " Je ne les jamais dis à aucun de mes patients, mais toi tu vas vraiment me manquer. Promets moi de revenir ? "

- " Oui ma Merco, je reviendrais parole d'honneur j'en ai qu'une. "

- " Tout à fait je ne remets pas en doute ta parole, c'est comme si je quittais mon fiston Salim je me suis trop attaché à toi et Mehdi. Je ne vous oublierez jamais. "

Elle me contemple longuement et avec sa main, elle pointe du doigt son cœur et riposte :

- " Vous resterez gravé là à tout jamais, vous êtes ancré en moi."

- " Arrête Mercedes tu veut me faire pleurer avant mon départ."

- " Non ce n'est pas mon but désolé mon coco d'amour."

- " Alors pour te faire pardonner fait moi ton plus beaux sourire ? "

Elle se mets à rire au éclat. Elle a toujours eu ce don de donner du baume à mon cœur rien que par le biais de son rire. Elle me rétorque :

- " Qui vient te récupérer ?"

- " C'est moi même, on n'est jamais mieux servit que par soit même ma petite Merco. "

- " Olalala honte à moi j'ai oublié de te féliciter pour ton permis, bravo félicitation je savais que t'allais l'avoir."

- " Merci Mercedes c'est très gentil, c'est pas que je m'ennuie mais il faut que j'y ailles, je te promets de revenir. "

- " Alors j'attend ta visite, bonne chance pour la suite mon coco une nouvelle vie commence pour toi."

Envie de lui répondre que plus rien ne commence pour moi, je suis plus attiré par la fin que par le début. Mais je risquerais de la choquer alors j'acquiesce un simple " Merci". Elle me fait une bise sur la joue en guise d'au revoir et me voilà parti. Les "au revoir" c'est pas trop mon truc.

Je rejoint le parking, je grimpe dans la gova direction le bercail...

Force et honneur tel est ma devise Où les histoires vivent. Découvrez maintenant