Partie 14

25 2 0
                                    

" L'important c'est pas la chute, c'est l'atterrissage. Notre heure sera fatale, entre slatas et paillette on s'y perds, on veut briller mais à quel prix et pour combien de temps! On accumule les mauvaises hassanettes en esquivant les bonnes putain de cercle vicieux. Il nous a bien eu..."

Je commence à prendre l'ascenseur, mais une voix m'interpelle, je me retourne et vois le padré de mon fréro entrain de me faire signe de rentrer pour manger le couscous de la sadaka. La vie est injuste elle te donne des êtres. Elle te l'est fait gravé en toi à vie, pour te les reprendre aussitôt, allez savoir pourquoi? C'est à vie qu'elle me collera cette putain de mélancolie, c'est la triste vie du ghetto, le chagrin du terre terre, lassé de nos vies tourmenté. On a trop subi, le sheitane nous tiens compagnie chaque jour, pendant que dieu banni nos actes illicites.

Je salut tout le monde, et me mets dans un coin, j'ai pas faim, envie de déposer toute ma souffrance sur cette table. Envie de recouvrir ce couscous de larme. À chaque cuillère je sent ton odeur frère ça fait mal crois moi. Pourquoi toi? Ça aurait du être moi! Putain pourquoi, pourquoi, pourquoi! Dans ma tête j'entends ce mot résonner continuellement, c'est perpétuellement qui sera ancré dans mes pensées. Les plus malheureux à ce jour c'est nous. Du moins moi, Mehdi et ta mif'. T'es parti et c'est nous qui souffrons. Je te jure frère je râme. Je peut pas rester une seconde de plus dans ta demeure, ton odeur en est trop imprégnée qu'elle m'attaque le cœur, j'ai l'impression que je vais faire une attaque tellement j'étouffe j'en peut plus j'ai besoin d'air. J'aperçois Mehdi au loin, je comprend a travers son regard qu'il en bave aussi et que c'est un véritable supplice de rester la. Je lui fais signe de la main que je me taille, j'en est marre. Besoin de partir loin. Alors je descend en bas des bloc. J'entrevois au loin Cortex. Je le siffle et il rapplique immédiatement et ouais désormais tu taff pour moi.

- " Wesh Cortex, ta ma commande ?"

- " Wesh Frère bien ou bien ? "

Pas la pour blablaté, je m'en tape de ta question et toi même t'en a rien a cirer de l'état dans lequel je suis, ça va apporter quoi a ta putain d'existence de savoir si je vais bien ou non. Personne ne peut rien face a mon chagrin à part Mary-Jeanne. L'espace d'un instant elle va me mettre bien.

- " Wesh tes médecin ou quoi ? "

- " Tranquille Frère je demande juste des news, la famille normal"

- " Va y de quel famille tu me parle, aller envoi la commande"

Il me tend ma commande et rétorque:

- " Va y tu connaît la règle, si tu te fais prendre. rien vu, rien entendu, rien dit."

Va y de quoi il me parle, c'est Wad qu'en est l'auteur, arrête de te prendre pour le bosse. Bien sur que je la connaît la règle.

- " Va y t'étais pas encore né que je l'appliquais déjà cette règle va y ciao."

Je me casse, envie de voir personne, Besoin de moment de solitude, mon cœur à trop crié il est enroué. Besoin de l'apaiser je me dirige vers notre Q.G.

Je commence à l'allumer, la savourer. Putain elle est trop bonne. Je commence a écrire sur le muret de nos tourments oui c'est comme ça qu'on l'appel. On a trop été torturé, on a trop vécu dans l'ombre, le reste du monde nous voient comme des extra-terrestre. Wesh calme couz' on est des être humain comme vous, on pleure quand un frère part, on pleure quand un frère nous manque. En vrai on pleure tout le temps, mais à notre manière. C'est notre quotidien il nous tue à petit feu.

Elle commence à m'allumer le cerveau. C'est dans ces moments la que je me découvre un talent caché celui de poète dans l'âme, poète de la street.

Force et honneur tel est ma devise Où les histoires vivent. Découvrez maintenant