Partie 18

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"C'est dans la nature humaine, de s'habituer à voir l'inhabituel, on s'habitue a vivre des choses dérangeante, on s'habitue a voir des gens souffrir. On s'habitue nous même à la souffrance. On s'habitue a être prisonnier de notre propre corps. On s'habitue, ça nous sauve..."

- " Monsieur B**** allez y vous y êtes presque c'est bien, pataugez encore un peu, oui ça y est vous y êtes arrivé."

Je vous présente Pedro, mon prof de natation. Pedro c'est un espagnol avec un accent portugais. Il déteste qu'on lui disent ça. Parce que selon lui les portugais et les espagnol ne se mélangent pas. Allez savoir pourquoi, peut être parce qu'il se ressemble trop. J'en sais rien... Pedro, c'est le genre de mec sur de lui, taillé comme fifty. Le genre qui sort les pecs pour se la péter. Le genre de gars qui te fou la haine quand tu le vois arriver. Mais aussitôt la bouche ouverte, tu n'a plus rien a lui envier. Le fantasme du beau espagnol baraqué perd tout son charme. Les gazelles trouve ça sexe. Allez savoir qu'est ce qui y'a de sexy à déformer la langue de Molière. J'avoue qu'on le chambrent beaucoup Pedro. Mais en vrai c'est parce qu'on en est jaloux. Dans le fond on l'aime bien notre Pedro. Grâce à lui on avancent un peu plus chaque jour. Rien qu'avec sa carrure il nous motive à nous remettre rapidement sur pieds. Il est sévère quand on se laisse un peu trop aller, mais dans le fond c'est un type bien. Il a toujours de bonne blague a nous raconter. Tout les matins, tu l'entends dans les couloirs chanter a tue-tête des chansons des années 80 voir 70. Il doit sûrement être en mode nostalgie, il doit sûrement se remémorer entrain de pecho de la meuf sur une tel chanson. Grâce à lui j'ai retrouvé l'utilité de ma jambe droite enfin quand je dis "retrouver" c'est un bien grand mot, j'arrive seulement à bouger mes orteils. Pedro trouve que c'est un bon début. Tout le monde me dit que je progresse plus vite que la norme. Il ne comprenne pas d'où me vient toute cette force et cette rage de vaincre. Envie de leur raconter mon parcours, mon histoire. Mais pas envie de voir de la compassion dans leur yeux. Pas envie de les faire pleurer des larmes de sang. Le cours de natation ce termine. Il est midi, c'est toujours la même routine qui ce trame dans ce centre. Les jours passent et ce ressemble. Je me suis fais de nouveaux potes. Moi qui suis de nature insociable. J'ai trouvé des personnes dans le même cas que moi voir pire. Je vous présente Mokobé un congolais, il le surnom comme ça, parce que c'est le sosie de Mokobé du 113. Mokobé est âgé de 24 ans, il est tétraplégique. Contrairement à moi c'est pas de naissance. Il l'est devenue suite à un accident de moto. La plupart des cas ici sont devenue soit tétraplégique ou paraplégique à la suite d'accidents de le route. Mokobé, c'est le mec rempli de bonne vieille connerie, qui scrute tout et n'importe quoi. Avec un seul objet il est capable de te débiter des conneries à la seconde. Il nous fait bien marrer. On se tape des barres, il lui arrive d'être sérieux, le temps de la piscine car oui, Mokobé à la phobie de l'eau. Avec Samir on ce fou toujours de sa gueule. Samir c'est un autre bon pote dont j'ai fait la connaissance. Samir a le meme âge que moi. Il est paraplégique, il l'est devenue suite à un accident vraiment bête. Il la voulu amuser la galerie, en fessant le pingouin sur la route, il s'est fais percuter par un bus. Comme on dit: "A trop faire le kéké tu te retrouve les doigts dans le nez. " Mais vu son cas je dirais plus les doigts sur la manette. Ça fait du bien d'être entouré d'handicapé comme nous. Au moins on peut bien ce chambrer. On est les seule à comprendre nos insultes. Et puis sa vexe personne puisque qu'on est tous dans le même cas. On forme un bon petit trio, ils m'aident à penser à autres chose. Pendant que je suis avec eux j'ai l'impression de ne plus être le Salim dépressif, au bout de sa vie. Non je suis un autre Salim. Je suis le Salim fort, qui remonte le moral de ses troupes car eux sont condamné il ne remarcherons jamais et ils le savent. Moi je fais parti de ses exceptions. Je suis un cas rare. Le temps passé avec eux se résume à oublié le quartier, oublier ta mort refré, mettre de côté Lina. Et pour ce qui est de Mehdi il a trouvé une nouvelle occupation, faire la cour à Suzette toute la journée il a 2 ans pour la mettre dans sa poche le compte a rebours à sonné. Il s'investi pour de vrai à monter une boîte de prête à porter pour homme. Il veut se lancer dans des fringues personnalisées et monté sa propre marque enfin notre propre marque car j'ai investie un paquet de thunes dans cette affaire. Suite au remboursement des dommage et intérêt que cette vie ma donné. Autrement dit suite à mon assurances je l'ai est fait cracher, le mal que c'est toubib mon fait. Ça ne réparera pas les erreurs du passé mais ça fera du bien à mon porte monnaie. Mehdi s'occupe des démarches administratif. De temps en temps il demande l'aide de Suzette. D'ailleurs elle le renseigne souvent très bien. C'est la seule solution qu'il à trouvé pour se rapprocher d'elle. Il en pince vraiment pour elle. Allez savoir pourquoi. Il a vraiment eu un véritable coup de foudre. C'est la première fois que je vois Mehdi autant investie pour une relation qui qualifierais je cite de: "Plan cul". Il se cache derrière cette carapace. Mais je l'ai démasqué il peut pas le nier.

Force et honneur tel est ma devise Où les histoires vivent. Découvrez maintenant