Partie 19

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" Cicatrice ouverte, cœur saignant, coups poignant, mots blessant, plaie sanglante, passé irréparable, maux incurable..."

Voici les mots qui qualifierai mon état actuelle.

Martine entre dans la chambre. C'est la remplaçante de Suzette. Elle ne s'approche pas directement de moi, elle commence par ouvrir les volets, me dépose mon plateau petit dej. Mehdi juste à côté qui émerge avec son bâillement caractéristique. Il écarquille les yeux, d'une voix endormie il lui rétorque.

- " Hé moi Martinette tu m'a oublié? "

Mehdi lui à trouvé un surnom, comme à toute les autres d'ailleurs. Toute les infirmières le surkiff à l'exception d'une ou deux mais c'est tout.
Martine c'est un bonheur. Cette femme c'est un petit trésor. Toujours au petit soin, elle te fait toujours part de sa vie, histoire de te mettre a l'aise et d'installer un rapport assez moins professionnelle. Ça fait du bien de se sentir autre chose qu'un cas médical face à une blouse blanche.

On commence à savourer notre magnifique petit dej, oui je dit ça d'un ton ironique. Toute cette bouffe me file la gerbe. Mehdi n'a pas l'air d'être écœuré, il dégomme son plateau. Ça doit sûrement être du à sa rabta d'hier soir. Il à une sacré dalle.

La porte s'ouvre, c'est la psychologue de notre service, qui vient faire un petit constat de mon état "Mental". Elle s'appelle Esmeralda c'est une portoricaine, espagnol. Âgée d'une quarantaine d'années. De corpulence assez forte. D'apparence chelou. Allez savoir pourquoi tout les psy on cette air "fou" ça donne pas envie de consulter. Elle ce présente, en me disant qu'elle aimerait discuter avec moi. Elle demande à Mehdi de bien vouloir patienter dans le couloir. Mehdi n'ayant pas envie de quitter son plateau petit dej, lui rétorque qu'il n'y a pas de soucis qu'elle peut parler devant lui, c'est mon frère. La psy me regarde d'un air méfiante comme pour que je lui confirme que ce que Mehdi débite est vrai. Je lui dit qu'il n'y a pas de secret entre nous. Et qu'elle peut parler ouvertement devant lui. Aujourd'hui je suis d'humeur taquin et Mehdi la bien compris. Cette psy nous servira de distraction. Elle me questionne sur mon nouvelle environnement, est ce que le centre me plait? ... Je la regarde d'un air perplexe comme pour faire mine de réfléchir à la question débile qu'elle vient de me poser et lui riposte, très sérieusement que je n'aime pas les gens et que j'ai un côté insociable.
Mehdi rajoute que depuis ma plus "dure" enfance pour ne pas dire "tendre" j'ai peur des stéthoscopes et que j'ai maintes fois consulté mais que jamais personne n'a réussit a détecter d'où venait cette peur.
Elle me reluque d'un air assez intrigué, et note je ne sais quoi sur son petit carnet. J'esquive son regard pour éviter de me taper un fou rire, j'ai les yeux rivés sur ma table à roulette, je la fixe d'un air triste. Je sent le regard de Mehdi mais je m'empêche de tourner la tête vers lui pour éviter d'éclater de rire.
Elle m'a ensuite questionnée sur l'état de mon sommeil, à savoir si je dormais bien... Je lui rétorque, que j'ai souvent des insomnies, le sommeil perturbé par des cauchemars à répétitions. Alors Mehdi continue dans sa lancée de pote d'enfance qui connait tout sur moi, il la regarde et lui dit. "Depuis tout petit, il a toujours été agité dans ses rêves et personne ne sait pourquoi." J'ai donc ajouté que ces cauchemars on commencé vers l'âge de 5 ans, que j'avais regardé un film qui m'avais vachement fait flipper. La psy me contemple d'un air perplexe. La main sous son menton, sourcil froncé essayant de résoudre mon énigme. Elle me demande à son tour: " quel est le film qui vous a tant terrorisé?" Je la regard d'un air lugubre totalement paniqué à l'idée de lui annoncer le titre du film. J'esquive Mehdi du regard tout en me concentrent sur ma performance de bon acteur. Je la fixe droit dans les yeux et lui rétorque: " je n'ose pas prononcer le titre, de peur que ces cauchemars ne refont surface." Elle me regarde avec insistance et me dit: " allez y monsieur, il faut bien que sa sorte ensuite vous serez débarrassé." Je continue dans mon rôle de mec sérieux et lui sort: " rasta rockett. " Mehdi juste à côté qui lui riposte: " Attendez c'est vachement frustrant de reluquer une bande de renoi fessant du bobsleigh, à l'époque les athlètes de peau foncée ça n'existait pas. " Mehdi tourne la tête, en ce mordant les lèvres pour éviter de partir en sucette. La psy continue de prendre note de cette magnifique entrevue. Elle me demande qu'elle sont les cauchemars que je fais à présent. Je réfléchis longuement à deux trois débilité à lui débité, finalement je préfère ne rien dire du tout parce que si j'enchaîne sa risque de partir en cacahuète. Je lui rétorque, que je préfère ne pas en parler aujourd'hui, qu'il faut garder une peu de nouveauté pour la suite. Elle rétorque qu'elle comprend tout à fait et qu'elle repassera sûrement une prochaine fois. Je sais pas si elle à vraiment gobé tout ce qu'on lui à débité, ou si elle a compris qu'on la prenait pour une poire. Aussitôt la porte refermée, Mehdi me reluque et éclate de rire. Je fais de même et pleure de rire à chaude larmes. Oui je pleure de rire, c'est nerveux, c'est confus beaucoup de sentiments ce mélange à ce fou rire. Mehdi à grave assuré comme à chaque fois. Il est toujours présent et je ne saurais comment le remercier, d'être la à chaque seconde de ce combat que la vie m'a donné.

Force et honneur tel est ma devise Où les histoires vivent. Découvrez maintenant