Épisode 36.

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Bianca nous interrompt quand elle se met à miauler au pied du canapé. J’en profite alors pour me redresser et éloigner Hirato de moi.

Le faire, me dit-il ? Si Bianca n’avait pas été là à ce moment précis, je me serais laissé emporter. 

Hirato est perturbé, perdu dans une relation à sens unique. Je ne sais pas ce qui s’est passé pour qu’il vienne jusqu’à chez moi, mais son regard ne me trahit pas.

—Uet…
—Tu vas tomber malade dans ces vêtements. Je t'apporte de quoi te changer.

Je fuis comme un lâche Hirato et quitte la pièce pour aller lui chercher des vêtements de rechanges. Bien que trop grands, il sera plus à l’aise dedans que dans ses affaires trempées.

—Bianca, ne traine pas dans mes pattes, s'il te plaît.

Bianca file se poser sur son arbre à chat. Je ferme ma penderie et retourne auprès d'Hirato n'a pas bougé du salon.

—Ma salle de bain est libre si tu as besoin de te laver. Je peux te faire couler un bain.
—Ça…Ça ira, me souffle-t-il simplement.

Je ne peux m’empêcher de le regarder et de le trouver beau avec ses cheveux argentés et ses yeux roses. Mais je ne dois pas me laisser aller où je serais incapable de me contrôler. Hirato a besoin de moi en cet instant, mais toujours pas de cette façon. Je lui tends les vêtements pour qu’il puisse au moins se changer. Je lui indique où trouver la salle de bain pour y laisser ses affaires.  Je dois faire une machine de toute façon alors j’en profiterai pour les mettre avec les miennes.
En attendant qu’il revienne, je lui prépare un chocolat chaud. À force de boire le soir au restaurant avec lui, j’ai appris à connaître ses goûts. Je sais qu'Hirato déteste le café à cause de son amertume. Je dois savoir ce qui s'est passé.

Quand il revient, je constate qu’il n’a pas essoré correctement ses cheveux. Installés dans la cuisine près de l'ilot, je prends la serviette qui pend à son cou pour les essuyer.

—Tu vas attraper froid si tu ne les sèches pas correctement.

J’ai l’impression de jouer les père de famille et de le réprimander comme un enfant.

— …
—Tu m'expliques maintenant ?

Je lui serre son chocolat et l’invite à s’installer autour de l’ilot sur une chaise haute. Si au début il semble réticent à l’idée de se confier, il accepte de se livrer.

—J’ai l’impression de tout faire de travers, je suis lamentable.

Je le trouve un peu dur avec lui-même. Moi-même j’ai pendant longtemps tout fait pour sauver mon couple, en vain. Je comprends parfaitement ce qu'il ressent. N’importe quel mec voudrait bien d’un petit ami comme Teito. Mignon et docile,  c’est le genre qu’on peut tourmenter sans trop de difficultés. Mais ce n’est pas le genre d’Hirato de penser comme ça. 

—On se ressemble, tous les deux.
—Hein ?

J'allume une cigarette et m’installe à côté de lui.

:J'ai rompu avec ma femme parce qu'elle n’était plus amoureuse de moi. Elle a fini par me quitter pour partir avec un autre.

Le garçon me fixe.

— Tu…Tu n’es pas triste ?
—Eh bien…

Nous nous sommes séparés en bons termes avec ma femme. Finalement, je n’étais pas vraiment amoureux d’elle. Elle a cependant longuement pleurer quand j’ai appris son infidélité.

—Met un genou à terre, puis l'autre s'il faut, mais relève toi la tête haute.

Je ne suis pas le mieux placé pour donner des leçons mais pour avoir vécu un divorce, une rupture laisse toujours des séquelles.

—Dans la vie, il y aussi des réussites avec des échecs.

Pour la première fois de la soirée, il me regarde enfin dans les yeux. Je me mords la lèvre quand je tombe sur cette bouche pulpeuse. Bordel, comme tout à l’heure, j’ai terriblement envie de l’embrasser. Secrètement, je souhaite que Teito retourne dans les bras de son ex pour me laisser le champs libre.

—U-Ueto-sa…

Merde, tant pis s’il aime toujours Teito et que ce n’est pas raisonnable, j’ai atteint mes limites.

Je finis par l'attirer vers moi pour l’embrasser. En sentant mon contact,  Hirato ne me repousse pas à ma grande surprise.  Mieux encore,  il s'accroche à mes épaules pour passer ses bras autour de mon cou. Ses lèvres bougent contre les miennes, Hirato répond à mon baiser.

Nous poursuivons notre échange et j’entraîne Hirato à ma chambre lorsque je le soulève sur le chemin. Une fois à l’intérieur,  je le jette sur le mit et le déshabille. Hirato est toujours en érection et quand il réalise sa quasi nuit, il m’arrête. Je le sens trembler, fait dire qu’il  s’apprête  à  coucher avec un autre homme,  je frapper concevoir que ce ne soit pas évident pour lui de se montrer ainsi.

Pour ce soir, je me contenterai d’aller à son rythme. Je le rassure à l’oreille et l’aide à prendre ses marques quand je passe mes mains autour de lui. Je le masturbe comme je l’ai imaginé.  Mes doigts glisse sur sa hampe et rapidement,  son sexe se durcit.  Hirato est plein d’énergie et son corps sait me le montrer.

Il n’a certainement pas l’habitude d’être guidé par son partenaire. En même temps,  Teito ne semble pas très expérimenté. Je saurai montrer à Hirato qu’on peut prendre beaucoup de plaisir,  même dans cette position. J’ai suffisamment d’expérience possible et inimaginable pour lui faire du bien.

—Ne te retiens pas, lui indique-je doucement avec la voix. Personne ne t’entendra même si tu cries.
—Ah...

Il est mignon a essayé de se retenir.  J’aime bien les gens obstinés comme lui. Hirato se pince les lèvres pour se retenir quand je masse ses bourses. Il se triture les doigts, ne sachant où mettre ses mains. Quand il gémit de temps en temps, il prend une voix irrésistible, c'est un véritable plaisir de l'écouter. Bordel, si ça ne tenait qu’à moi, je le prendrai là,  maintenant, tout de suite.

Mais ce n’est pas raisonnable.
Hirato n’est pas prêt pour ce type de relation et quand bien même, je ne dois pas me laisser emporter par mon désir, surtout à mon âge. À trente ans, je n’ai pas autant la pêche que quelqu’un de son âge.

Pour ce soir alors, je prendrai ce qu’il a me donner de cette façon. Ma main continue de monter et descendre sur lui.  Hirato n’en peut plus. Au bord de l’implosion, le garçon est sur le point de venir. Ses membres se tendent et ses jambes tremblent. Sa main autour de mon poignet n’a pas assez d’assurance pour arrêter mes gestes. Hirato crie délicieusement quand il sent cette vague de plaisir monter en lui et atteindre son cerveau.

—Ue…Ueto-s…

Je suis sur le point de me laisser aller en entendant sa manière de prononcer mon prénom.  À  trente ans, ce n’est pas normal d’être excité comme ça par un petit jeune, mais je n’arrive pas à rester lucide avec lui. D’autant plus quand il cherche mon contact en tendant une main vers moi.

—Ueto-san, je… je vais…
—Oui, vas-y, jouis.

Hirato vient entre nos corps puis perd connaissance.

***

Hirato se réveille au petit matin pendant que je prépare le petit déjeuner. Il a passé la nuit ici. Nous n’avons rien fait d’autre que dormir après ce qui s’est passé la veille.
Dans la cuisine, il me dit à peine bonjour quand il arrive. Je décide de le laisser tranquille et le sers sans rien dire. Bianca se met à miauler quand elle s'aperçoit de mon silence, attire l'attention du jeune homme en grimpant sur ses genoux. Gêné, ce dernier se met à rougir alors que je m'installe à la place d'en face. Puis je souris devant cette scène.

—Bianca adore les câlins, lui indique-je pour ouvrir un dialogue entre nous. Surtout ici.

Hirato hésite à la caresser mais se lance en posant une main sur le dos de l'animal après l’avoir guidé.

—Ueto-san, je...
—C'est bon, Hirato. Ne te sens pas coupable pour ce qui s’est passé. C'est moi qui t'ai forcé.

Quand il tente de rétorquer quelque chose, je me lève pour répondre à un appel. Hirato se contente de me regarder en mangeant son assiette.

TROP GRAND POUR MOI ! (2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant