Épisode 45 : Partie deux.

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—C'est vrai que tu m'aimes ?
—Euh ??

Hirato me regarde, me laissant entrevoir son visage embarrassé par ma question. Les yeux brillants, les joues colorées d'un délicat rouge, il est temps pour nous de mettre des mots sur nos sentiments. Je me suis déjà confessé mais je n'ai pas peur de le refaire. Cette relation... pour la première fois, Hirato n'a aucun contrôle.

Enfin, peut être qu'il en a jamais eu.

—Moi, je ne m'investirais pas dans cette relation si je ne t'aimais pas.

Des mots pourtant si simples, que beaucoup n'arrive pas à prononcer. Je ne veux pas qu'il se retienne avec moi. Tout ce que je désire, c'est qu'il me fasse -enfin et entièrement- confiance pour ne plus hésiter. Il y aura des rires, des larmes et beaucoup d'autres moments qui viendront renforcer notre lien et le tester. L'amour est beau et Hirato a le droit de le connaître. Ensemble, nous pouvons donner une chance à notre histoire pour qu'elle fonctionne. Tant que nous serons toujours en harmonie, je promets de le faire sourire.

—Je... commence-t-il à dire, je ne comprends pas ce que tu me trouves. Je suis bizarre, maladroit et pas mignon...

Je regarde Hirato avant d'éclater de rire. Ma réaction à au moins le mérite de le faire réagir. Dans l'incompréhension la plus totale, il sort de sa cachette pour me faire face.

—N-Ne rigole pas, baka !
—Tu me regardes enfin dans les yeux, lui souris-je.

Quand il est sur le point de rompre cet instant, je saisis ses poignets. Hirato abandonne très vite l'idée de se débattre puisque j'exerce une certaine pression sur sa peau.

—Il y a tellement de choses que j'aime chez toi que je ne sais pas laquelle évoquer en premier.

Même une feuille ne serait pas suffisante pour y mettre tout ce que je pense dessous. Même ma plume n'aurait pas assez d'encre pour écrire ces mots. Mais j'aime à peu près tout chez lui.

Ses cheveux argentés qui reflètent les couleurs primaires font ressortir ses magnifiques yeux roses. Ses yeux allongés et fins mettent en avant les traits délicats de son visage. Parfois, je ne comprends pas comment il n'a jamais pu être pris par un autre homme alors qu'il est si beau... non, Hirato n'est pas seulement mignon.

Il est magnifique.

S'il est plutôt grand -mais un peu moins que moi- il a un corps plutôt fin. J'ai déjà pu passer mes mains en dessous de ses vêtements pour toucher son ventre et c'est vrai qu'il a des muscles dessinés avec délicatesse. Sa peau blanche relève son teint et la beauté de sa cheveux.

Cependant, je ne m'arrête pas à son physique. La première fois qu'on a discuté ensemble, j'ai été capté par son regard. Pas à cause de la couleur de ses yeux mais par la profondeur avec laquelle il observe le monde qu'il entoure. Il n'hésite jamais à dire ce qu'il pense et à défendre des valeurs qui lui sont justes. Hirato est volontaire et n'abandonne jamais. Il s'est battu jusqu'au bout pour sauver son couple avec Teito, jusqu'à la fin. Quand Hirato s'investit, il ne fait jamais les choses à moitié mais en me mettant en couple avec lui, j'ai pu lui découvrir d'autres côtés plus mignon.

Par exemple comme en cet instant. Hirato est irrésistible avec les joues rouges et cette soudaine timidité. Il faut dire, je n'ai pas son âge. Neuf ans nous séparent, je sais que c'est beaucoup. Il n'a que vingt et un an.

—Mais si je devais les énumérer les unes après les autres, je dirais que... poursuis-je.

Pourtant, c'est moi qu'il a choisi.

—J'aime beaucoup les petits sons que ta voix est capable de faire quand tu gémis.

Hirato plonge ses yeux dans les miens quand il réalise ce que je viens de dire. Puis sans qu'il ne le réalise, je lâche ses poignets pour glisser mes mains dans les siennes contre ses cuisses.

—Ueto, je...
—J'attendrai que tu sois prêt.

J'avance mon visage vers le sien pour embrasser délicatement son front puis recule mes lèvres pour lui sourire.

—Alors tu n'as pas à te presser.

Hirato a encore besoin de temps pour dire certaines choses, quand on accepte de se livrer à quelqu'un, c'est prendre le risque de souffrir aussi. Avec l'âge et mon divorce, j'ai appris à relativiser sur certaines choses mais Hirato est encore jeune et inexpérimenté finalement. Encore une chose que j'aime chez lui.

—Ueto !
—H-Hirato ?

Il me regarde avec beaucoup plus d'intensité dans les yeux. D'abord surpris par sa soudaine réaction, je glisse mon regard le long de son corps. Peu importe ce que je dis, j'ai quand même terriblement envie de le posséder. Alors quand je découvre la petite bosse qui déforme l'avant de son pantalon, le doute n'est plus possible.

Hirato aussi, me désire.

TROP GRAND POUR MOI ! (2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant