Épisode 30.

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Après le travail, je suis rentré avec Hirato. Dans la voiture alors que nous échappons à la pluie, je repense à Magaly-chan sans décrocher un mot à Hirato. Je regarde l'averse tomber sur la ville depuis ma place passager, perdu dans mes pensées.

Je vis dans un petit appartement pour célibataire dans un quartier un peu plus loin.

Quand il s'arrête à un feu, je le regarde et me rends compte à quel point il est beau et que j'ai de la chance de l'avoir à mes cotés. Malheureusement, il a assisté mes retrouvailles avec Magaly-chan alors que je m'étais promis de ne jamais le mêler à cette histoire.

—Hirato ?
—Mh ?

Il ne me regarde pas mais je comprends que j'ai son attention.

— Je peux dormir chez toi ?
—Hein ? Mais tu...

Je ne veux pas rester tout seul chez moi après ce qui s'est passé. Cela fait plusieurs mois qu'on sort ensemble alors pourquoi je n'arrive pas à tomber amoureux de lui ?

Pourquoi ?

Tout serait pourtant plus simple si je lui retournais ses sentiments.

Hirato acquiesce au bout d'un moment sans insister sur mes raisons. Je... en vérité, je profite de son dévouement pour oublier tous mes tracas, mais la vérité c'est que ma volonté ne me suffit plus. Je n'arrive pas à oublier Ren.

Je suis un égoïste qui ne mérite pas son affection mais pour quelques heures, je préfère être en sa compagnie que de ruminer dans mon coin.

—Ça me fait plaisir que tu prennes l'initiative.

C'est toujours lui qui vient à la maison en en temps normal. Je peux bien faire un pas vers lui pour une fois.

—On est arrivé.

Hirato se gare dans la cour et m'ouvre la portière pour que je puisse sortir. Nous passons par un petit chemin qui mène jusqu'au portail de sa résidence. Hirato n'a pas pu ouvrir la bonbonnière dont il rêvait car lui aussi à rencontrer de nombreuses embûches sur son chemin. Mais il est tout de même heureux dans son quotidien. Ses parents lui ont laissé leur appartement quand Maya a emménagé avec son petit ami pour partir vivre à la campagne.

—Fais comme chez toi.

Je range ma veste sur le portant pendant qu'il ferme la porte à clés. C'est toujours aussi beau ici. L'entrée donne directement sur un grand salon ouvert sur la cuisine. Je m'installe sur le canapé pendant qu'il nous prépare un petit remontant. Seulement, je n'ai pas envie de l'attendre.

J'arrive dans son dos et le serre dans mes bras pour attirer son attention. Hirato arrête alors tout ce qu'il fait.

—Tu es vraiment sur que c'est ce que tu veux ?
—Oui.

Nous ne sommes plus des lycéens, nous sommes des adultes maintenant. Et rapidement, notre envie de l'autre prend le dessus. Hirato se retourne dans notre étreinte pour venir m'embrasser avec beaucoup d'ardeur. Très vite, on se déshabille tout en gagnant sa chambre.

Ça me fait toujours le même effet de coucher avec lui dans ce grand lit. Hirato est doux et attentionné dans ses baisers et ses caresses. Mais ce soir, je ne veux pas me contenter de recevoir. Rapidement, je me mets à quatre pattes devant lui et viens mettre ma tête entre ses cuisses pour le sucer. Il prend soin de retirer mes lunettes et de les mettre en sécurité car ce serait regrettable de les casser pendant une partie de jambes en l'air.

Je le caresse de ma langue en même temps que ma main suit les mouvements. Il gémit et m'appelle par mon prénom tout en basculant légèrement sa tête en arrière. Je ne saurais dire si je suis doué mais sa réaction me fait chaud au cœur.

J'ai tout appris avec lui. Si Ren a été mon premier amant, c'est Hirato qui m'a tout enseigné.

—Bordel, tu vas me faire jouir.

Il suce deux de ses doigts avant de se redresser légèrement. Il me laisse continuer ma fellation mais glisse sa main sur mes reins avant de la passer entre mes fesses pour venir enfoncer ses doigts à l'intérieur. Je cris doucement d'un plaisir soudain et Hirato en profite pour prendre ma tête entre ses mains. Il m'embrasse délicieusement la bouche avant de me présenter sa langue. Rapidement, il reprend le dessus.

Quand il se met au-dessus et qu'il me domine, j'adore l'expression de son visage.

Il termine de retirer nos derniers vêtements et c'est peau contre peau que ce fait le reste de notre échange.

Hirato est quelqu'un de bien. Terriblement bien. Et si je lui porte une grande affection, je n'y arrive pas. Pourtant, il a tout pour lui : de magnifiques cheveux gris et yeux roses écarlates. Un corps musclé et protecteur qui sent bon. Je ne peux que me sentir coupable de ne pas répondre à ses attentes.

Malheureusement, en revoyant Magaly-chan, j'ai revu Ren à travers son regard. Même si je n'ai que son image de lycéen en souvenir, je suis toujours amoureux de lui.

De ma vie, je n'ai jamais aimé autant quelqu'un.

—Ah... Ren...

TROP GRAND POUR MOI ! (2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant