Épisode 41

257 36 0
                                    

Adolescent, je pensais que rien ne pouvait nous séparer avec Ren et que notre histoire était celle comme on les décrivait dans les mangas. Mais j’ai eu tort de placer tous mes espoirs en lui à l’époque car nous n’étions que des enfants.

—Nous n'aurions pas dû nous… nous revoir, Ren. Ce n’était pas une bonne idée.
—Regrettes-tu d’avoir couché avec moi, Teito ? Me demande-t-il.

Nous sommes encore nus sous les draps, toute la nuit, nous l’avons passé dans les bras de l’autre. Il y a beaucoup de choses que je regrette en prenant du recul mais s’il y a bien une chose sur laquelle je n’ai aucun regret, c’est… lui.

—N-Non…

Il ne suffit cependant pas de coucher ensemble pour arranger les choses. Le Ren d'aujourd’hui est différent de celui du passé. Je ne sais rien de cet homme qui se tient en face de moi, si ce n'est que je l’aime. Et parce que j'ai des sentiments pour lui, je ne veux pas précipiter les choses. Enfin, s’envoyer en l’air après s’être retrouvé, ça va un peu à l’encontre de mes bonnes résolutions.

—Je vois, ça me rassure.

Je rougis. Voilà bien un aspect de sa personnalité qui n’a pas changé. Ren a toujours la même manière de sourire !

— Je te raccompagne.
—N-Non, ce n’est pas la peine, je vais rentrer en train !

Mais je me rends compte de ma grande connerie. Avec la neige,  impossible même pour les trains de fonctionner et prendre un taxi va me coûter un bras. Je n'ai d'autre choix que d’accepter sa proposition. Gêné, je m’enroule sous la couette et quand Ren vient me déloger de ma cachette,  c’est plus fort que nous,  on refait l’amour.

***
On a fini par s’arrêter mais Ren est… est très motivé au lit. R-Rien à voir avec le garçon d’autrefois... ! Je remets mes vêtements de la veille qui ont séché en attendant que Ren s’apprête de son côté rapidement. Nous avons pris notre douche ensemble puis déjeuné. Ren met une sacoche autour de son torse pour ranger son portable et ses clés à l’intérieur. Puis devant l’entrée, je remarque une paire de chaussures plus petites, qui ne correspondent pas à sa pointure.

—Tu te demandes si je sors avec ma collègue, n’est-ce pas ? Remarque-t-il.
—Je…

Bordel, je ne vais pas commencer à m’imaginer des choses alors qu’il peut très bien faire c-ce qu’il veut. Ce n’est pas comme si je n’étais sorti avec Hirato de mon côté. Alors… Alors pourquoi je suis jaloux de cette femme ?

—Ce sont celles de Magaly. Elle vit chez moi pour le moment. Je ne sors actuellement avec personne.

Maintenant que j'y pense, Ren a pris lui aussi son indépendance. Je me souviens encore de son frère Takuma, un homme très gentil et tolérant.

—Ren, je…
Il me regarde, interrogateur.
—Rien, allons-y.

***
Je rentre enfin chez moi après avoir été déposé par Ren devant mon domicile. Je tombe de fatigue dans mon lit, sur le ventre en sentant encore mon corps tout chaud. Je porte mes mains sur mes reins qui brûlent, je sens encore sa présence en moi. Sous la douche, Ren a même été jusqu’à mettre ses doigts pour enlever son sperme. Je ne peux pas croire que Ren soit aussi… aussi doué et entreprenant. Mais il travaille dans un hôpital, il connaît bien ces choses là. Je l'ai remarqué pendant notre étreinte, il faisait très attention.
Pour tenter de faire le vide dans ma tête, je ferme les yeux pour me détendre sur mon lit. Mais je reçois un appel de Sosuke qui vient tout chambouler dans mes plans. Je laisse la musique sonner quelques instants avant de décrocher.

—Sosuke, que veux-tu, hein ?

Je me redresse quand mon ami m'explique la raison de son appel et répète ses propos pour être certain d’avoir compris.

—Ta série sort demain !? Sérieusement !?
—Oui, et je voulais te proposer de passer à la maison pour te faire découvrir le premier épisode en avant première ! Qu'en dis-tu ?
—Ah… mais oui ! J'accepte bien sûr !

Grâce à mon ami, je vais enfin pouvoir me changer les idées et oublier Ren le temps d'un épisode.
Quand je m’apprête à partir, je fais tomber un petit bout de papier plié de ma poche.

—Qu’est-ce que c’est ?

Ren m’a laissé ses coordonnées. Comme une jeune vierge, je rougis en sentant mon cœur valser dans ma poitrine.

Non Teito, tu sais que ce n’est pas correct de se laisser emporter par ses sentiments !

TROP GRAND POUR MOI ! (2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant