Mon mariage à tout prix

8.

J'étais tiraillée entre reprendre mon souffle et réaliser ce qui venait de m'arriver. Une assemblée ahurie se regroupe près de la piscine lâchant des commentaires ou faisant des gestes exagérés.

Moi : ( énervée ) faites moi sortir d'ici je vous prie ! Je dis d'un ton calme mais avec une touche de colère vu que personne ne s'était décidé à me secourir car trop occupé par le déroulement de l'action. J'allais craquer d'un moment à l'autre, la gorge nouée et ma proitrine remplie de rage. Monsieur Johnson m'envoie ses gardes minables qui se précipitèrent pour me prêter main forte. J'étais toute trempée, mon maquillage a sûrement coulé et en relevant la tête je croise le regard d'Hélène Morgane.

Bordel la honte.

Je me sentais si ridicule à l'instant que l'envie de me retrouver si pieds sous terre était pesante. J'ignore comment c'est arrivé et ce qui en est la cause mais ça craint grave.

Une fois sur la terre ferme, je fonce sans m'arrêter sous le regard de tous à la recherche des toilettes dont j'avais aucune idée sur comment les trouver. Mon sac est rempli d'eau, de ce fait mon portable, ainsi que le reste de mes affaires se retrouvent mouillés.

Arthur Johnson : ( me coure après ) mademoiselle Sylla !!

Je ne m'arrête pas jusqu'à ce qu'il me rattrape, puis barre la route.

Moi : ( camoufle ma rage ) qui a t-il ?

Arthur Johnson : ( essoufflé ) je...navré pour..pour ce qui vient de se passer et..

Moi : était-ce de votre faute ?

Arthur Johnson : mais c'est arrivé chez moi, sûrement le sol était trop lisse donc je m'excuse pour ça.

Moi : ( agacée puis roule des yeux ) ça ne fait rien, dites moi plutôt où sont les toilettes.

Arthur Johnson : suivez moi, je vous prie.

Moi : ( souffle ) et où comptez vous m'amener monsieur Johnson ? j'ai besoin de me sécher, dites moi juste où je peux les trouver.

Arthur Johnson : justement, c'est pour ça. Ma fille Stella et vous avez à peu près la même taille, ses habits vous irons sûrement. Sa chambre se trouve au deuxième étage, je vous y conduis.

Moi : ( acquiesce ) d'accord.

Il me guide jusqu'à l'endroit ensuite me donne quelques recommandations puis m'y abandonne. Je récupère une serviette aussitôt et me sèche les cheveux avant d'attraper froid. Mon téléphone est toute mouillée mais vu qu'il s'agit d'un modèle résistant à l'eau il est encore fonctionnel.

Je décide d'appeler Hakim malgré le décalage horaire, entendre sa voix dans ces moments là m'est indispensable. J'avais pris la décision ferme d'être plus mature car ayant réaliser subitement avoir prit de l'âge. Puis il fallait aussi que je me démarque parmi tant de concurrents après avoir oublié treize années de ma vie surtout mes expériences professionnelles. Je me devais de garder cette face de dure à cuire suite à de nombreux refus. Je me devais de démentir ceux qui me prenaient pour une fragile surtout en tant que femme de couleur. Alors je me suis donnée à fond pour réussir et faire mes preuves afin de leurs clouer le bec. Et quand tout n'arrive pas comme je le souhaite, ça me rend hystérique.

Surtout le fait de me ridiculiser en public devant Hélène.

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Elle sort de la piscine et je pouvais lire sur son visage une colère noire malgré qu'elle paraissait sereine. Je sais par cœur quand elle cache son ressenti, cette dernière file tout droit vers la sortie. Un homme d'âge avancé lui coure après, je les suis aussitôt pour garder un œil sur eux. Ils discutent de loin puis empruntent un chemin, je m'assure que personne ne me voit puis les suis.