Mon mariage à tout prix

19.

J'étais toute tranquille dans mon bureau, en pleine conversation avec le maître d'ouvrage concernant le choix des matériaux et couleurs pour le projet, quand soudain quelqu'un débarque dans mon bureau comme s'il s'agissait d'un marché.

Jason : alors, t'y es parvenue...hein ?

*Veuillez m'excuser monsieur le maire, j'ai une urgence.

Je raccroche avec monsieur le maire puis croise mes bras observant l'homme en face de moi sans aucune expression sur le visage.

Moi : je peux savoir ce que tu fabriques dans mon bureau, sans prendre la peine de demander l'autorisation d'abord ?

Jason : une partie de jambes en l'air... ( rire sadique ) il a fallu ça pour parvenir à tes fins, n'est-ce pas ?

Moi : je ne fonctionne pas comme toi, j'ai ma propre méthode, il faut agir avec intelligence et avoir un don qui est le talent...ce que tu ne possède pas malheureusement.

Il envoie tout valsé sur mon bureau, je reste stoïque puis l'observe faire sans bouger un doigt.

Jason : tu sais très bien que tu ne mérites pas de diriger ce projet, il a dû se passer quelque chose et je suis persuadée que tu lui as offerte ta sale de chatte afin de...

Je lui balance un objet lourd au visage, il hurle de douleurs puis titube en arrière de quelques pas.

Jason : ( gémit de douleurs ) salope, je vais te...

Monsieur Faye rentre en même temps qu'il se dirigeait vers moi, il empoigne le cole de sa chemise par derrière et le tire.

Encore un scandale...pfff

Il le maîtrise bien, j'en profite pour appeler la sécurité afin de venir évacuer ce déchet de la nature de mon cabinet.

Une fois fait, je râle un bon moment pour le manque de professionnalisme des gens de l'accueil ainsi que mon assistant.

Moi : que cela ne se reproduise plus jamais, ce n'est pas un cirque ici mais mon espace de travail. Si vous n'êtes pas fichue de bien faire votre boulot au point de laisser n'importe qui rentrer dans mon bureau alors à quoi bon vous payer votre salaire !?

Je hurle sur mes employés, parfois le fait d'être d'une autre origine me gênait un peu alors j'ai préféré ne pas être une patronne exigeante et désagréable. Par contre là, j'ai le sang qui bout à cent degré, cet imbécile n'a pas froid aux yeux, comment peut-il se tenir devant moi et me sortir ce genre de paroles...à moi Adja Marèm Linguère Sylla ??

La sécurité, l'accueil et mon assistant s'en vont, je retrouve un peu mon calme puis regagne ma place.

Moi : et toi, je peux savoir ce que tu regardes ? Je demande à mon collaborateur tout en étant concentrée devant mon ordi.

Lui : je veux t'aider à ranger ce désordre. Il me répond en ramassant les objets du bureau pour les remettre sur la table.

Moi : des gens sont payés pour ça, ils vont s'en occuper.

Lui : qu'est-ce qu'il a bien pu te dire pour te mettre dans cet état ?

Moi : ça n'a plus d'importance...vu que t'es là, où en es tu avec la structure ?

Il prend place puis joue avec l'une de mes crayons, je ferme l'ordinateur et lui accorde toute mon attention.

Lui : j'y suis, c'est un peu compliqué car je ne veux pas te décevoir Linguère, j'aimerai que ce que j'ai à te présenter t'éblouisse au point de te faire oublier ton prénom.