Mon mariage à tout prix

26.

Avec cette question je me rappelle de mon acte et ça me donne des frissons quand je me remémore de l'ancien moi. C'est comme si j'étais possédé, comme si j'avais été ensorcelé ou...mais j'assume quand même et reconnais mes torts.

Est-ce que ma belle mère pourrait comprendre cela ?

Moi : oui..avec toi, en ce moment même !

Elle s'étouffe avec sa salive, je l'observe comme en présence d'un phénomène rare. Sa réaction m'amuse quand même, elle a toujours été très expressive et sentimentale ma petite femme à moi.

Linguère : ( stressée ) tu veux dire que..que t'es entrain de tromper ta femme avec moi ?

Moi : ( hoche de la tête ) hum hun..

Linguère : non mais...( Se redresse ) c'est pire qu'une injure, et qu'est-ce qui te fait croire cela toi ?

Bachir : il y'a un moment t'étais blottie contre moi, tu m'as laissé touché certains parties de ton corps et tu m'avais l'air très réceptive. Je la taquine.

Linguère : boulma dougeul deh ! C'est juste que ( nerveuse )...il..il fait un peu frais et d'ailleurs je suis comme ça avec tout le monde. Je suis de nature collante mais ne crois pas que..

Je la tire vers moi et l'emprisonne dans mes bras, j'en ai marre de faire semblant et lui cacher la vérité. Ma femme me manque et maintenant qu'elle se trouve à mes côté j'ai l'impression de la voir à des milliers de kilomètres.

Linguère : ( tente de s'échapper ) mais..

Moi : ( resserre mon étreinte ) tu crois que les âmes sœurs existent Adja Marèm Linguère Sylla ?

Linguère : je suis scientifique, je ne crois qu'en ce qui est exacte.

Moi : ( sourit ) et moi je suis un artiste, et déborde d'imaginations, d'ailleurs même tu as été impressionné par ma présentation. Tu me croirais si je disais que nos deux âmes sont liés, ici bas mais là-haut...au paradis, pour toujours.

Linguère : ( immobile ) comment tu peux dire ça alors que t'es marié ?

Moi : je suis marié oui, cependant je ne peux contrôler mes sentiments.

Linguère : à combien de femmes as tu déjà dit ça Bachir ?

Moi : une seule..toi, et uniquement toi.

Linguère : tu n'aimes pas ta femme, c'est que t'essaie de me dire ?

Moi : bien-sûre que si, mais je t'aime aussi.

Linguère : ( rire )

Elle se dit sûrement que je suis un vrai Casanova, mais comment pourrait-elle me comprendre, j'ai peur que celle-ci pense que je suis un baratineur.

Linguère : on vient de deux mondes différents, et dans mon monde il y'a que le pouvoir qui compte. Je crois te l'avoir déjà dit, n'est-ce pas ?

Moi : on est tous égaux devant Dieu, seul la piété nous différencie. Je suis un homme et toi une femme avant tout, donc j'ai le droit de t'aimer sans chercher à savoir quelle place tu occupes dans la société. Tu veux dire que je ne te mérite pas ?

Linguère : ( silencieuse )

Moi : tu me crois quand je te dis que je t'aime Linguère ?

Linguère ( souffle ) c'est...( Se passe rapidement les mains sur la tête ) c'est compliqué, j'ai du mal à faire confiance à quelqu'un, j'ai toujours été isolé avec des objectifs à atteindre. Je ne veux pas faire de mauvais choix puis regretter par la suite, tu comprends ?