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Elle s'était figée un moment sous l'effet de la surprise puis adopte aussitôt un comportement serein afin de ne pas donner du pouvoir à l'homme en face de lui.

Oumy Diop Sylla : ( légèrement tremblante puis se redresse du lit ) tu...tu as fait com...comment pour accéder à ma chambre ? Elle lui demande en allant récupérer son téléphone avec l'écran brisé situé un peu loin du lit.

Le dealer : ( s'approche en faisant l'enfantin  ) ça, c'est mon petit secret à moiaa je ne te le dirai paaaa

Oumy Diop Sylla : ( furieuse ) ARRÊTES TOI LÀ !!! Elle lui hurle dessus, l'homme s'arrête après avoir fait quelques pas puis observe la veille dame qui avait l'air toute paniquée.

Le dealer : ne te sens pas mal à l'aise, je sais que tu m'avais donné des instructions et tout par contre j'avais une forte envie de te revoir. J'ai toujours été seul dans ma vie, et quelque chose chez toi provoque un sentiment de bien être chez moi.

Oumy avait l'impression d'être dans un cauchemar, c'était comme si tout ça n'était pas réel et qu'elle devait immédiatement se réveiller.

Oumy Diop Sylla : ( tente de calmer son angoisse en respirant doucement ) écoutes, on va faire comme si rien ne s'est passé. Tu as reçu ton argent, merci pour le service rendu donc maintenant je ne veux plus jamais te revoir. Tu as été efficace, que chacun respecte sa part  du marché et ne mélangeons pas les choses.

Le dealer : tu me trouves repoussant c'est ça ? Il se vexe

Oumy Diop Sylla : tu fiches le camp de chez moi je t'ai dit, ok ? Ne me fais pas perdre mon temps idiot, si tu as besoin de compagnie va retrouver tes amis ou paye une fille pour ça. Moi je suis mère de famille de surcroît ton aîné, mes enfants ont le même âge que toi. Diminue la drogue et reprends ta vie en main, mais surtout restes loin de moi. C'est clair ? Elle s'énerve à son tour.

Le dealer : l'attirance n'a pas d'âge et je te dis putain que tu me plais, tu devrais être plutôt flatté car comme tu viens de dire tu pourrais presque être ma mère. Et pourtant t'es pas mal foutu pour une vielle moi je te donnerais presque la trentaine, j'adore en plus de ça les femmes de couleur de surcroît celles qui sont particulières comme toi. Il avance encore, Oumy se fige à nouveau et ne savait plus quoi faire pour chasser cette présence dérangeante de sa maison.

Oumy Diop Sylla : tu veux que je t'augmente, c'est ça ? Elle demande paniquée alors que l'homme était désormais tout proche d'elle. Cette dernière recule pas à pas jusqu'à heurter la veilleuse avec sa main puis l'objet se brise au sol. Le bruit la fait sursauter de frayeur.

Le delaer : ( la plaque contre le mur puis passe lentement sa main sur son visage ) non, j'ai juste besoin d'aimer et me sentir aimé. Je ne me suis jamais donné autant pour réussir une mission au péril de ma vie afin de satisfaire quelqu'un. Bien vrai que j'ai eu à travailler pour des gens beaucoup plus dangereux mais j'ai pris du plaisir à le faire pour toi.

Oumy Diop Sylla : ( secouée par la peur ) écou..écoutes moi je t'en prie...je sais que ça peut arriver d'être attiré par quelqu'un et tout ça mais moi je ne suis pas la bonne personne. D'accord ? J'ai des enfants, je ne suis pas d'ici et...à cause d'une personne toxique pour l'une de mes filles, j'en suis arrivée à solliciter tes services mais je ne suis pas du milieu. Je n'ai jamais eu à fréquenter des gens comme toi et prendre autant de risques, seulement mon cœur de mère désespérée m'a poussée à le faire. Elle lui explique en larmes.

Le dealer : tes enfants sont adultes, laisses les gérer leurs problèmes tout seul. Tu as besoin d'être bien traité et de ne plus angoisser pour eux, j'aimerai prendre soin de toi. Je sais que t'es la plupart du temps seul dans cette maison, t'as pas besoin d'être tout le temps derrière eux pour les protéger et satisfaire. Il partage ses pensées avec elle les mains baladeuses, c'était une humiliation pour Oumy elle vivait la terreur de sa vie en ce moment.

Mon mariage à tout prixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant