SAINT
Je passe mes mains le long de mes jambes, avant de les presser sur mon aine et de caresser distraitement ma hampe trempée. Je titille mon nombril et me savonne le torse, le parfum doux de la vanille embaumant la petite cabine de douche. La journée a été longue, beaucoup de monde, j'ai aidé Zee et Elouan jusqu'au bout quitte à faire des heures supplémentaires, mais je l'ai fait avec plaisir.
Je crois que j'en suis arrivé au point où je pourrais même travailler gratuitement pour Zee, tant j'adore passer du temps avec lui, même si cela signifie bosser douze heures par jour. Bien sûr, il ne me laissera jamais faire, et c'est ce que j'aime chez lui, son inquiétude à mon égard. Il y a encore peu de temps, je prenais ça pour de la suffisance, sa façon de m'infantiliser m'agaçait car je voulais qu'il me voit comme un homme. Mais maintenant que je sais, que je connais ses sentiments, tout m'apparait sous un jour nouveau.
Sa manière de me houspiller quand je veille trop tard la nuit, sa colère quand il me voyait fumer même si c'était en de rares occasions, le regard alerte qu'il pose sur moi dès que je sors ma Ventoline. A présent, je prends ses réprimandes avec plaisir, et même si je m'amuse à le titiller en le contredisant, je ne peux ignorer mon cœur qui bondit de joie dès qu'il s'intéresse à moi. Que ce soit à la maison ou au travail, tout est différent désormais.
Les journées que nous passons ensemble sont moins tumultueuses, quand je sens qu'il commence à se tendre, plutôt que de l'attaquer, je lui laisse un peu d'air et évite ainsi tout conflit. Lui-même est bien moins dur, la preuve étant cette soirée que nous avons passée dans son lit à mater je ne sais quel navet censé nous effrayer. Je me suis carrément endormi, à mon grand dam, pour me retrouver au petit matin sur le canapé, bordé de ma couverture comme un enfant. Et le simple fait de l'imaginer me prendre dans ses bras pour me déposer sur la banquette me donne envie de crier de bonheur, tout me parait merveilleux maintenant que je sais que je suis celui qu'il aime.
Le sourire jusqu'aux oreilles, je me rince en vitesse et sors de la douche tout en me séchant à la va vite. Cette pimbêche d'Hana ne va pas tarder à arriver, Thanos a mis les petits plats dans les grands, je me dois d'être prêt à l'heure pour une fois. Alors que j'enroule la serviette autour de ma taille, j'entends la sonnerie de mon téléphone, m'indiquant que j'ai reçu un nouveau message, ou plutôt une nouvelle notification. Je me jette littéralement dessus et lis ce que GrandChef m'a écrit avec avidité.
GrandChef.
Le mieux serait de lui demander clairement pourquoi il te déteste, il y a forcément une raison qui expliquerait son comportement envers toi. Même si je sais que parler peut être pénible, moi-même je n'y arrive pas, pourtant j'en crève d'envie. Quand je le vois, je ne veux qu'une chose, l'enlacer et lui dire que je l'aime... Mais c'est trop difficile.
Mon estomac se tord d'un désir si violent de le retrouver et de fondre dans ses bras que je dois me concentrer pour écrire mon message sans trembler.
Tanis.
Tu le feras peut-être un jour, lorsque tu te sentiras prêt.
Je pose alors le téléphone sur le lavabo et passe ma main sur le miroir pour effacer la buée. J'observe mon reflet avec attention et j'avoue éprouver de la honte à la vue du sourire lumineux que j'affiche. Je sais que je n'aurais pas dû poursuivre mes échanges avec Zee, après tout j'ai découvert son secret, ce n'est plus la peine, mais je n'arrive pas à m'arrêter. D'autant plus maintenant que nous parlons à cœur ouvert sur ce que nous ressentons, me comblant d'un sentiment de béatitude jamais connu.
Pourtant c'est mal, j'en suis conscient, s'il l'apprenait il m'en voudrait à mort et je perdrais sa confiance, peut-être même définitivement. Mais en même temps, je ne peux m'empêcher de penser que j'en ai le droit, après toutes ces années de mépris et d'ignorance, j'ai bien le droit de grappiller un peu de tout ce dont il m'a privé si longtemps.
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Hate Loving You
FanfictionZee et Saint se détestent, de façon viscérale et incontrôlable. Tout les sépare, que ce soit dans leur caractère ou dans leur manière de vivre. L'un est enjoué, taquin et croque la vie à pleines dents. L'autre est mesuré, réservé et sait comment gar...