24.Crever l'abcès

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SAINT

Concentré sur les copeaux de chocolat que je dépose délicatement sur ma tartelette au citron basilic avec ganache au yuzu et aidé de ma fameuse pince à épilé achetée exclusivement pour la pâtisserie, j'oublie tout ce qui m'entoure, les yeux rivés sur ma tâche. Je veux qu'elle soit la plus belle et la plus délicieuse possible, Zee m'a laissé carte blanche pour présenter un nouveau produit aujourd'hui, hors de question de le décevoir.

Fier de l'allure que présente ma première tartelette, je m'apprête à dresser la seconde, lorsque des larges paumes viennent se poser sur mon ventre, un souffle brulant caressant langoureusement ma nuque. Tout son corps se love contre le mien alors qu'il resserre son étreinte, injectant ainsi de l'adrénaline pure dans tout mon organisme.

- On est au travail, je glousse en essayant de poursuivre mon travail tandis qu'un rire rauque résonne à mes oreilles et fait onduler mon ventre avec délice.

- Je croyais que tu fantasmais de vivre ce cliché un jour.

La conversation que nous avons eu il y a de ça quelques jours au restaurant me revient en mémoire et accentue mon sourire. Il s'en est souvenu, et mieux, il a même décidé d'y répondre positivement. Trop craquant !

- Tu es censé m'aider à bosser tout en étant diablement sensuel, je souffle tout bas en frottant ma joue sur son épaule, humant avec appétit sa fragrance naturelle et masculine.

- S'il n'y a que ça pour te faire plaisir..., ricane-t-il en attrapant délicatement ma main qui tient la pince, guidant à présent mes gestes.

Je savoure ce contact comme s'il était le premier, tout ce qu'il m'offre, je le reçois avec gourmandise et bonheur, comme si chaque toucher était un petit miracle en soi.

- Il manque le côté sexy là, je geins faussement en fermant les yeux, le cœur en liesse.

- Tu n'es jamais content.

Malgré sa plainte, je sens sa main, celle sur mon ventre, remonter lentement jusqu'à s'arrêter sur ma poitrine. Et là, il entreprend de défaire un bouton, puis un second, et enfin un troisième, avant de glisser ses longs doigts sur ma peau nue, m'électrisant de part en part.

- Mieux ? minaude-t-il en déposant un doux baiser sur ma tempe.

- Il y a de l'idée, mais ce n'est pas encore ça.

Une chair de poule vient dévaler le long de mon échine alors que ses doigts se mettent à taquiner mon mamelon, puis mon téton, m'envoyant des décharges directement entre les cuisses. Un soupir d'aise franchit mes lèvres qu'il se dépêcher d'aspirer des siennes, sa bouche happant mes lippes avec tendresse et langueur.

Je me laisse totalement aller contre son corps ferme, réponds à son baiser de plus en plus suave avec lascivité, me cambrant légèrement pour que le renflement que je perçois soit davantage comprimé contre mes fesses, provoquant un ronronnement déraisonnablement trop lubrique chez mon compagnon. Mon compagnon. Mon compagnon.

Pas mon copain. Pas mon petit-ami. Mon compagnon.

- Tu aimes ? susurre-t-il à mon oreille en pinçant légèrement mon petit bouton déjà érigé par le plaisir que ses doigts me procurent.

- Je déteste...

Je sens son sourire s'étirer contre mes lèvres alors que sa main quitte mes tétons sensibles pour venir s'enrouler autour de mon cou qu'il serre légèrement, son pouce pressé contre ma pomme d'Adam.

- Toujours aussi insolent, gronde-t-il en emprisonnant à nouveau mes lèvres, les malmenant jusqu'à m'en faire gémir, mon érection douloureusement emprisonnée dans mon pantalon.

Hate Loving YouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant