Chapitre 2

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Quelques jours se sont écoulés, et même si j'ai de l'argent en poche, je fais gaffe aux moindres dollars que je dépense. Mes cotes me font encore un mal de chien et je ne sais pas quand je serai en état de me battre à nouveau. Je viens de replier mon sac de couchage et je m'apprête à dégonfler mon matelas. Et oui, je dors sur un matelas de plage gonflable, c'est tout de même mieux que rien, mais tous les matins, je dois le dégonfler et le remettre dans le casier avec mon duvet et mes vêtements. Bref, je suis sur le point de ranger mes affaires lorsque j'entends crier.

Femme : foutez-moi la paix espèce de connards.

Homme N° 1 : t'entends comment elle nous parle cette salope.

Homme N° 2 : oui, on va devoir la corriger pour ça.

Homme N° 3 : je me réserve son petit cul.

Femme : essaie un peu et je te la coupe.

Homme N° 3 : c'est qu'elle a pas froid aux yeux la pétasse, mais on est trois contre toi...

Je sais que je ne devrais pas m'en mêler, mais trois contre une, ça non. Et puis je connais très bien les loubards qui traînent dans le quartier. Je me suis déjà frotté à eux. Déjà un, c'est chaud, mais s'ils sont en bande, elle n'a aucune chance. Je regarde autour de moi et personne ne semble dans le coin.

Je cours dans la direction des voies. Lorsque j'arrive, la nana se défend comme elle peut et je dois dire qu'elle s'en sort plutôt bien vu la situation. Et quand je vois son visage, je bugue une seconde, c'est la nana à qui j'ai piqué les fringues, je porte même le jean aujourd'hui. Le temps que je reprenne mes esprits, deux des mecs ont réussi à la choper et la maintienne alors que le troisième s'avance vers elle avec un air lubrique.

J'avance derrière lui et lui mets un coup derrière les genoux, il tombe au sol en hurlant, puis je le sèche d'une droite. Ses deux comparses lâchent la fille, non sans lui mettre un coup sur la tête qui l'assomme légèrement. Elle cligne des yeux, mais revient vite dans la bagarre. Un des hommes fond sur moi et me cogne en plein sur mes cotes. Je lui mets mon genou dans les parties, puis mon poing dans la pomme d'Adam. Une fois les mecs au sol. Elle se tourne vers moi.

Femme : merci.

Moi : je te devais bien ça pour les fringues.

Sur ces mots, je pars en courant. Je l'entends qu'il m'appelle, mais je ne m'arrête pas. Lorsque j'arrive à mon campement, je suis essoufflée et mes cotes me lancent. Je pose ma main dessus et ferme les yeux une seconde. Quand je les rouvre, je vois un homme qui commence à vouloir se barrer avec mes affaires.

Moi : Lâche ça tout de suite. Ce sont mes affaires !

Homme : c'est les miennes maintenant.

Moi : je répéterais pas, pose mes affaires sinon t'auras affaire à moi.

Il lâche mes affaires et sort un couteau de sa poche. Ok, ça se corse. Quoi qu'il en soit, ce sont mes affaires, je ne laisserai pas partir avec. Dans la rue, on défend son bout de gras bec et ongle. Pour lui montrer que je ne suis pas impressionnée, je m'avance vers lui et tends la main vers mes affaires. Il agite sa lame, mais j'arrive à l'éviter.

Femme : putain, tu cours vite.

Je me retourne une seconde et vois la femme de tout à l'heure. Mais le voleur en profite pour me mettre un coup de couteau sur le biceps. Je crie et en me retournant vers lui, je lui mets un uppercut qui le met au tapis. La rage doit se lire dans mes yeux parce qu'il ne demande pas son reste et prend ses jambes à son cou. Je regarde ma blessure, elle n'est pas profonde, mais assez longue. Sans prêter plus attention à la femme derrière moi. Je fouille dans mon sac et en sort une bande. Elle n'est pas très propre, faire partir du sang ce n'est pas évident et je n'ai pas les moyens de me payer quinze mille bandages alors, je me serre toujours du même. Je l'enroule autour de mon bras et serrant fort. Ça stoppera le saignement.

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