Chapitre 20

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Lorsque je reprends conscience, je ne porte plus ma tenue de sport, mais un déshabillé par plus grand qu'un timbre-poste et un string. Imaginé les raclures qui m'ont touché même si c'est juste me changer me donne des sueurs froides. Je ne pense pas avoir été violé sinon, je le sentirais. La porte s'ouvre sur un mec en costard.

??? : c'est bien, tu es réveillée. J'avais peur que les mecs t'ai frappé trop fort sur la tête.

Je touche ma tête et sens mes cheveux tout collés par du sang coagulé. Je me demande combien de temps, je suis restée dans les vapes. Le mec en costard s'approche un peu plus de moi et je me fige. Je le reconnais aussitôt, c'est le mac qui m'avait tabassé et laissé pour morte.

Le mac : je te trouve très sexy comme ça, je te laisse le choix maintenant. Dans mon écurie, j'aime que mes juments filent droit, c'est pourquoi je le traite bien. Travaille pour moi de ton plein gré, je t'installerai dans mon hôtel. Tu auras ta propre chambre, des vêtements, et même des jours de repos. Défie mon autorité et je te brise jusqu'à ce que tu plies devant moi. Avec ton corps de fou et tes yeux verts, tu vas me rapporter un fric fou.

Moi : je vais te rapporter que dalles. Comme je te l'ai déjà dit, il y a des années, je ne bosserai jamais pour toi, plutôt crevée !

Pour appuyer mes arguments, je lui crache à la gueule. Je le pense plutôt mourir que de jouer les prostituées à nouveau.

Le mac : je me disais aussi que ton regard m'était familier. T'es la petite garce que j'avais abandonnée dans une ruelle. T'as survécu, t'es coriace, c'est bon savoir, on a quelques habitués qui sont pas des tendres. Désolé de constater que t'as choisi l'option deux.

Il claque des doigts et deux armoires à glace entre. Ils m'attrapent chacun un bras pour m'immobiliser et le mac retire sa veste de costard et remonte ses manches. Il m'envoie une série de directs dans l'estomac. Il frappe jusqu'à ce que mes jambes flanchent. Là, il claque à nouveau des doigts et ses hommes me lâchent. Je tombe au sol, essoufflée et à demi-consciente. Les trois hommes sortent et j'entends la porte se vadrouiller. Je laisse mes yeux se fermer en me recroquevillant sur moi-même.

Je sens qu'on me secoue.

??? : debout, ton premier client est là.

Client : Hey ! J'en veux pas une raide, moi !

Là, je me prends un sceau glacé dessus et je hurle.

??? : La voilà bien réveillée.

L'homme de main lui jette un préservatif et quitte la pièce en refermant la porte. Malgré la douleur des coups que je me suis prise, je me lève d'un bond et recule. Le client, un vieux gars, chauve et bedonnant, attrape pour mon poignet pour m'attirer à lui. Je suis loin de péter le feu, mais je rassemble mes forces et le repousse avant de lui coller une droite.

Le client : salope !!

À son cri, la porte s'ouvre, je n'ai le temps de rien que je me prends un coup de taser et c'est de nouveau le noir. Je me réveille dans une sorte de placard. Je suis assise tout replier sur moi-même. L'air est étouffant. Seul un petit trou au plafond laisse passer l'air et un rayon de lumière. Lorsque je vois la lumière baissée, je comprends que c'était celle du jour. Ça veut dire que ça fait plusieurs heures que je suis là. J'ai soif, j'ai faim, j'ai besoin d'aller aux toilettes. Et par-dessus tout, je me sens faible. La nuit est tombée et l'air est un peu plus respirable. Ne pouvant plus me retenir, je vais dans l'autre coin du placard et soulage ma vessie. Je refuse de me faire dessus.

Lorsque je me réveille à nouveau, il faut jour, le soleil passe à travers le trou. Ma gorge me brûle tant, j'ai soif et mon estomac fait autant de bruit qu'un train de marchandise. Si on exclut mon café d'hier matin, je n'ai rien bu ni manger depuis avant-hier soir. À ce rythme là, je ne vais pas tenir longtemps. La porte de mon cagibi s'ouvre. Le mac apparaît avec une bouteille d'eau dans les mains.

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