Trouver sa place

Chapitre 31

David et moi nous marions dans un mois, nous avons opté pour un truc tout simple. Un passage à la mairie pour la fête avec mes amis devenus les siens aussi. Nous sommes très heureux de nous unir, mais le fait qu'il n'y aura aucune famille, de sang, je veux dire, nous pèse. Il n'en parle jamais, mais je sais que la mort de son père l'attriste quand même. Moi, j'imagine que ma mère est toujours en vie quelque part... cependant, je sais que c'est méchant, mais pour moi, elle est morte il y a bien longtemps. Elle a cessé de faire partie de ma vie à ma minute où elle m'a abandonné à une vie de clocharde.

Aujourd'hui, ni mon fiancé, ni moi ne travaillons. Les Angels et les Sons avaient un truc à régler ensemble. N'ayant toujours pas voulu reprendre ma place au sein du club, je ne sais pas de quoi il s'agit. J'espère juste que mes amis ne sont pas en danger. Mon homme et moi avons donc la journée pour et pas de garde du corps ce qui me laisse à penser que leur absence a à voir avec les Blood. Bon, j'essaie de ne pas trop m'en faire, de plus nous devons choisir le gâteau pour le mariage. Ce matin atelier dégustation.

Nous sortons de chez le pâtissier avec le ventre tout gonflé, on s'est fait plaisir avec les gâteaux qui étaient tous meilleurs les un que les autres. On a arrêté notre choix, sur le trois chocolat. C'était le point à faire sur la liste "Mariage". J'ai ma robe, lui son costard, la marie, c'est bon. Et nos amis nous ont dit qu'ils se chargeaient de trouver une salle et de la bouffe. En pensant à eux, je ne peux m'empêcher de zyeuter mon portable pour la dixième fois depuis leur départ ce matin. Rien, pas de message.

David : On fait quoi mon ange ? Tu veux qu'on se prenne des sandwiches et qu'on trace à la crique.

Moi : ne me dit pas que t'as encore faim, on vient de s'enfiler une montagne de gâteau !

David : Tu ne me connais pas encore ?

Moi : Si t'es un puits sans fond question bouffe...

Je secoue la tête désespérée. Je sais qu'il fait beaucoup de sport pour entretenir son corps parfait qui me fait tant envie, mais quand même. Il mange pour quinze. Je suis sûre que même quand je serais enceinte je ne pourrais pas manger autant que lui.

Moi : Va pour ça, mais pas sandwich pour moi. À mon avis, j'ai mangé pour la semaine.

Il pouffe de rire et rentre dans une boulangerie pour aller se prendre un truc. Je regarde encore mon portable, profitant du fait qu'il ne me voit pas. J'ai un peu honte de l'avouer, mais un part de moi est inquiète pour mes potes et l'autre part de moi voudrait être avec eux. Il y avait toujours cette pointe d'excitation avant chaque mission. J'ai retrouvé leur tendresse, la complicité qu'on avait, mais l'action de mon ancienne vie me manque un peu. Je dois être folle de penser un truc pareil sachant que cette ancienne vie m'a envoyé l'hosto. A failli me rendre sourde. Et plein d'autre...

David : On y va ?

Je sursaute prise dans mes pensées.

Moi : Oui, estomac sur place, on y va.

Nous remontons en voiture et direction notre plage. Nous n'avons toujours pas de moto, mais je sais que les mecs travaillent sur celle qu'ils vont offrir à David en cadeau pour notre mariage et je suis sûre que les filles me redonneront la mienne.

Pendant que mon chéri mange son sandwich, je vais au coffre et en sort les relax et la petite table. J'ai franchement la flemme de déplier la tente. S'il veut me faire l'amour, ce sera dans l'eau ou avec du sable plein la raie du cul. Je profite aussi pour envoyer un message aux autres. J'écris sur le groupe WhatsApp.

Moi : J'espère que ça va. Tenez-moi au jus, s'il vous plait.

La journée avance et toujours pas de nouvelle. C'est quoi le dicton : pas de nouvelle, bonnes nouvelles. Ben, j'espère que c'est vrai. Avec David nous avons nagé un peu et là, on prend le soleil, enfin surtout moi parce que mon fiancé s'est endormi visiblement. Bon, il a mis de la crème et en vivant à Miami toute l'année, on a la peau halée et on ne craint pas trop les coups de soleil. Je regarde une nouvelle fois mon portable et toujours aucunes notifications. Distraitement, je caresse mon tatouage du bout du doigt.