Chapitre 13

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Toujours dans le plus simple appareil, David me serre dans ses bras. Je le sens pensif. Il joue avec mes cheveux les yeux fermés.

Moi : à quoi tu penses ?

David : à la vie qui nous joue des tours parfois. Quand j'ai débarqué à Miami il y a un mois, je ne savais pas trop à quoi m'attendre...

Moi : qu'est-ce que qui t'as fait venir à Miami ?

David : mon père... En fait, mes parents se sont séparés quand j'avais 9 ans. Je n'ai jamais vraiment su pourquoi. Un jour, mon père est parti, on est resté en contact, enfin, il m'appelait de temps en temps. Quand ma mère est morte, j'ai décroché à la fac et foiré mon semestre et j'ai perdu ma bourse et ma chambre sur le campus.

Moi : t'étudiais quoi ?

David : l'ingénierie mécanique. Et maintenant, je suis mécano...

Moi : j'aime bien les mécanos, au moins, tu sais te servir de tes mains.

Je lui adresse une moue coquine, il y répond par un petit sourire, mais ses yeux restent tristes.

David : quoi qu'il en soit, j'ai quitté la fac et avec le peu d'argent qu'il me restait, je suis venu en Floride pour retrouver mon père. Je ne suis pas encore sûr d'être à ma place auprès de lui. Mais j'ai trouvé ma place auprès de toi. T'inquiètes pas. C'est pas une demande en mariage ou quoi que ce soit, on se connaît à peine. C'est juste pour te dire que je suis bien avec toi. Je suis David. Juste David. Je ne suis pas celui qui a perdu sa mère, comme avec mes potes de Seattle. Je ne suis pas le fils de mon père comme avec les autres mécanos du garage. Je suis juste moi.

Moi : je suis heureuse que tu te sentes bien avec moi parce que c'est réciproque. J'aime être avec toi et celle que je suis quand on est tous les deux.

J'ai dormi toute la nuit dans les bras de mon petit ami, puis nous avons pris un énorme petit déj au buffet de son hôtel avant qu'il aille bosser. Moi, je rentre au club house, je bosse d'aprèm aujourd'hui.

Je passe me changer et puis je ressors dans la foulée. Je fais les magasins, je m'achète un nouveau portable, ça va quand même mieux avec un écran entier. Puis je fais le tour du magasin de meuble pour choisir ma future déco. Je réserve déjà un lit, un canapé, une table et une télé. Pour le reste, je verrai plus tard. Je retourne doucement au bar, je prends mon shift dans une heure. J'arrive devant le bar quand mon nouveau portable vibre dans ma poche. C'est un message de David.

David : tu hantes mes pensées. Je viens de m'exploser le doigt avec une clef parce que je pensais à ton corps de déesse et à tes lèvres gourmandes. On se revoit quand ?

Moi : je sais pas, je fais le service du soir aujourd'hui et demain. Et ma boss n'aime pas qu'on invite nos mecs au bar. On peut déjeuner si tu veux.

Léger mensonge, le truc, c'est que je ne me sens pas prête à le présenter aux autres. Pas encore.

David : j'aime t'entendre parler de moi en disant mon mec. Va pour un déjeuner. Demain à la crique. 11 h, ça te va. J'essaierais de bien me tenir, mais maintenant que j'ai goutté à ta peau, je suis accro.

Moi : personne ne t'empêchera de la goûter à nouveau.

David : c'est vrai, mais je ne suis pas fan à l'idée d'avoir du sable plein la raie du cul.

Je pousse la porte du bar, portable à la main en riant.

Moi : on trouvera bien une solution, t'inquiète pas. J'arrive au boulot. Bisous. Ps : fait gaffe à tes autres doigts.

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