VIII

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Lever, cinq heures. Pourquoi ? Pour voir la planète faites de lumière se lever.
Je prends mon velo remplis par la boue de la dernière fois et je vais dans un champ inconnu regarder la tombée de la nuit et le lever du jour. Des nuages en barbapapa, les rivières aux reflets des nuages fait de sucre. L'orchestre des oiseaux, le souffleur de verre qui n'est autre que le vent.

J'adore me mettre des idées dans la tête.

Le roi des planètes, des astres, des lumières, est maintenant présent. Qu'il est beau.

Je marche vers lui mais mes pieds tombe dans une flaque d'eau fraîche qui est remplie par la rosé du matin, ça me fait du bien...cette sensation de bien-être.

J'attrape mon chapeau large fait de paille et le pose sur mes cheveux de couleur or. Je m'assoie même dans la flaque d'eau pour ressentir chaques sensation de ce monde bien vivant.

C'est là que la sonnette de mon vélo retentit. Je me retourne surprise et peureuse, c'est Aaron.

-Salut.
- Heyy...
- Tu fait quoi dans une flaque?

Je ne sais pas quoi lui répondre. Après tout, il m'a surprise assise dans une eau, pieds nues et en robe dès cinq heures du matin.

- Tu fait quoi à cette heure là Aaron? Tu ne dors pas?
- Non je fais pareil que toi, chaques jours.
- Impossible. Tu ne fais pas pareil que moi. Tu n'a pas les mêmes pensées.
- Ce n'est pas faux, chère poète.
- Poète ?
- Dans ton panier, sur ton vélo, tu a des pages et des pages de poèmes faites à la plume.
- Comment tu ...tu les lis pas j'espère !?
- Non non je vois bien que c'est personnel.

Quelques fois, j'aime bien être entouré qu'avec moi même devant un joli paysage. Mais souvent, voir très souvent, la réalité me retiens avant de plonger dans les merveilleux rêves.

Je regarde Aaron, totalement perdue, je ne fais que le regarder. Et je me demande si il vient de comprendre que je voulais être seule maintenant. Malgré le fait que je l'apprécie beaucoup. Mais... apparemment... même Aaron ne me connais pas par coeur.

- Ana...ëlle?
- Pardon j'étais...dans mes rêves...tu disais ?
- Je ne disait rien.
-Oh ... d'accord.
-Tu n'a pas froid ?
- Non regarde, le soleil est là.

Je reste là, plongée dans le paysage et Aaron fait de même. Mais quelques minutes après...

- Je vais te laisser Anaëlle je vais me promener. À tout à l'heure.
- À tout à l'heure Aaron.

J'inspire d'un coup et relâche cet air dans le vide. Puis admire le champ, souriante.

Il est huit heures. Je suis rentrée il y a déjà deux heures maintenant. Mes grands parents, mon frère et moi partons dans les marchés.

J'adore les marchés. Pas par les viandes et les salades, mais par les fraises, framboise et babioles qu'ont peut trouver.

Je vois une femme qui vend des pierres et de l'encens. J'en prends plusieurs, les mets dans un sac et repars encore souriante. Je pique une framboise discrètement pour la manger et la savourer..

Je me promène et je vois des personnes aux habits multicolores, des chiens de toutes sortes, des paniers vides et remplis, des bars et des boulangeries... voilà pourquoi j'aime les marchés.

C'est là que d'un coup je vois des chaussures dans un stand. Des chaussures très originales. Elles étaient décorées de boutons multicolore, de tailles différentes. Un talon très bas, pas plus de cinq centimètres voir moins. Je les voulais absolument. Cela se voyait qu'elles m'était destinées. Cette phrase est encore très clichés mais c'est bien ce que je pense.

- Mamie tu as vue ces belles chaussures ?!
- Elles sont étranges...
- C'est bien pour ça! Elle coûte combien ?
- Quinze euros.
- Je les prends !
- Nan mais Anaëlle !
- J'ai les quinze euros sur moi.
- Oh...mais tu ne vas pas gaspiller ton argent avec ça quand même !
- Si! J'y vais tout de suite!
- Oh Anaëlle...

Je les ai...sur mes pieds...je suis heureuse. Ce genre de petites attentions que je me fais, moi-même. Ça me fait du bien.

Nous rentrons avec du poulet, des patates, des tomates et autres. C'est notre repas pour midi. Nous allons bien manger.

AnaëlleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant