XIV

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Je me relève, gêner...et je lui réponds d'un air triste:

- Surtout que c'est sûrement la dernière fois...

Mes larmes coulent...mais avec le vent, elles s'évaporent ...

- Anaëlle tu pleure!?
- De tristesse cette fois...

C'est ainsi que nos corps s'entremêlent et s'emmêlent. Il s'accroche à moi. Pour me consoler ou parce-qu'il à envie ?
Je le tiens si fort, comme l'orage qui gronde. Aussi puissant que le vent, aussi lourdement que l'instant présent.

- Je ne veux pas te perdre...pas toi.
- ...Anaëlle...

Il soupire de désespoir. Presque de désespoir. Il soupire de solitude prématuré, de sa tristesse avant le moment. Il sait que c'est comme ça et que ont ne peut rien n'y faire.

Mes cheveux s'envolent vers lui, mon corps sers le sien. Mon corps n'attend que de le revoir à nouveau, il me manque déjà.

Les nuages sont gris foncé, comme notre humeur.
Mais...

- Si ont ne compte pas les jours qui arrivent...il te restent deux semaines...rejoins moi ce soir à vingt-trois heures. Promet le moi.
- Je te le promets.

Il part en premier, je pars en second. Les heures défilent mais pas vingt trois heures.

Il est vingt-deux heures. Tout le monde dors. Personne ne sait, que je vais m'évader mentalement et littéralement.

Je m'évade.

Devant sa maison. Je le vois sur son balcon. Il me fixe...et descend.

- Tu es venu.
- Toujours.
- Tes chaussures sont bien accrochées ?
- Oui mais pourquoi cette question ?
- Rien, monte sur mon vélo j'arrive.

Il part. Mais reviens avec deux grosse doudounes sans manches, tout souriant.

- Tu auras  besoins  d'une doudoune si il fait froid.
- Nous allons où  Aaron?
- À quarante minutes d'ici!
- Hein!?

Il se pose sur le vélo  et commence à pédaler  très  vite. Comme si il était  pressé. On dévale  les routes à une vitesse folle, tellement  folle que je suis encore surprise que les roues continue de fonctionner.

Mes cheveux  vole, comme toujours. Mon t-shirt vole  aussi, mes lacets aussi malgré  le fait qu'ils soient attachés.

Aaron n'est même  pas fatigué  de pédaler  ainsi.  Ces cheveux volent aussi.

Plus il vas vite,  plus je me sers à lui. J'ai peur que pendant  la route, le trajet,  il ne sait plus respirer.

Au bout de trente huit minutes nous arrivons.  Sur une immense fête.  Fête foraine.

Barbapapa, pomme d'amour, churros , bonbons sont au rendez-vous.

Manège  à sensations,  auto-tamponeuses, peluches,  le sont aussi.

Les néons  de la nuit, le bruit, la musique  partout, les cris, les rires, les bras en l'air...la fête  foraine ressemble à l'espace où nous sommes les voyageurs,  les astronautes.

J'aime les nuits d'été .

AnaëlleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant