XIII

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- Depuis que tu sais quoi Aaron?
- ...non...rien..

Il me fait  peur de temps à  autres. Pas vraiment  à cause de ça mais du fait que il peut  m'oublier  à tout moment. Du fait qu'il peut  m'ignorer  à  tout moment. Être  avec des personnes  pour lui n'est que obstacle dans sa vie.

- D'accord Aaron...
- Tu as vu il y a toujours les matelas  et la table.
- Oui rien n'a changé.  Absolument  rien. 
- Comme il y a deux ou trois ans...
- Ça fait longtemps  que tu n'es pas venu?
- Oui...des années  mais ça fait toujours  du bien de venir ici.
- Oui.
- Ont descend ?
- Ouep!

Nous continuons  notre chemin et nous nous arrêtons  sur le lieu nommé  "piscine "

- Toujours  le bel endroit  hein?
- Toujours.

Je retire mes habits et je fini  encore en lingeries. Aaron fini en caleçon.  Nous sommes pas gêner,  nous nous connaissons  depuis le jeune âge et c'est donc pas la première  fois que ont  se retrouve comme ça.

Je plonge, mon corps se transforme  en eau, écume,  poussière,  je flotte, je me transforme  en bouée  qui n'est autre que très  étrange.  Aaron plonge mais lui, il fini en poisson, requin...

- Tu nage de plus en plus vite.
- Ce n'est pas faux. Après tout, quand on vient ici tout les jours ont fini par s'adapter.

Le soleil se transforme  lui aussi. Peut à peut  en brumes...en ciel gris...en orage...pourquoi toujours  un temps  gris quand nous nous retrouvons  seuls ici?

Est-ce  une malédiction  ou  une bénédiction ?
Mais nous restons toujours ici. À entendre le ciel crier de rage. À l'entendre hurler, si fort, si puissant,  il fait lourd...

- Aaron...
- Oui?
- Le ciel est en colère  aujourd'hui.
- En effet. 

On continue  de nager. Aaron se rapproche  de moi. Me jette  de l'eau sur la figure , je fais de même et à chaques rires, le ciel hurle. De plus en plus fort, plus en plus puissant.

Mais nous nous retrouvons  dans une position  où je suis dans ce lac, le dos dans l'eau froide et transparente puis Aaron qui est debout, tout proche de moi.
Nos visages sont à quelques  centimètres,  beaucoup  de centimètres  mais on ne bouge plus. Plus du tout . Il me tiens le visage de ses deux mains froides  et gelées, me regarde avec ses reflets verts, sa bouche violette  et entre-ouverte.

- Tu a changé...Anaëlle.

J'ai le souffle court.  Depuis  combien  de temps je le regarde ? Et pourquoi  je le regardait  pas comme ça auparavant ? Depuis quand il a  un visage aussi poétique ?

- Toi aussi tu a changé...
- Tu pars quand Anaëlle ?
- Dans trois semaines.

Sont visage rougit malgré  qu'il soit totalement  bleu par le froid. Mais il a  maintenant  les yeux désespérés. En quel honneur ?

- Pourquoi  un visage triste Aaron?
- Parce-que je peut rien faire pour que tu reste un peu plus longtemps. 

AnaëlleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant