XVI

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Il me regarde,  un regard de gêne, il comprend rien.

- Tu...ressens...
- Par tes mots je ressens ce que je viens de te montrer. C'est moche?
- Non.
- Alors...
- Je peux te montrer...ce que je ressens ?
- Je ne sais pas...donne moi des synonymes de ce que tu ressens.
- Je ne sais pas comment décrire ça. Tu viens de poser tes lèvres sur ma joue. Je ressens de la gêne, de la joie, de l'amour et de la nostalgie.
- Alors...
- Au moins tu sais ce que je ressens maintenant.  Du moins dans les grandes lignes.
- En effet.
- On continue les attractions ?
- Parfaitement.

Nous marchons, dans la foule d'ombres. Les gens sont devenus des ombres grises ou noires ou bleu marine, elles déambule comme nous, elle souris ou non.

Nous étions en route dans une attraction moins émotive, plus calme. La grande roue.

La hauteur de ce manège et quand même remarquable. Aaron voulait voir les étoiles,  c'est certain. Il choisit que les attractions en hauteur, j'aime aussi ça.

Nous payons,  montons et rejoignons le paysage au tissu noir japonais. Les lumières sont des néons. Mais ça je vous l'ai déjà dit.

Les boîtes...nous sommes dans des boîte solides et transparentes pour voir ce paysage sombre. Je me tiens  aux barres même  si je ne peux pas tomber. Je me penche jusqu'au bout pour voir chaques détails.  Aaron fait de même. 

Je le regarde...beaucoup d'ombre sont sur lui...est-ce à cause de cette foule? Ses yeux ressortent malgré le peu de lumière. Sa bouche pâle et rosé aussi. C'est ainsi que je croise sont regard. Il me sourit et retourne regarder la foule et les astres.

C'est encore et toujours  très cliché...mais j'aime ce genre de moments.

Je m'assois et regarde le ciel. Je me fais aspirer par celui-ci, du moins dans ma tête.  J'entends encore les musiques, les forains crier, la foule marine crier. Mais je regarde que le ciel et soudain, ma tête se pose, elle même. Mes yeux se posent, eux mêmes, dans les yeux d'Aaron.

- Anaëlle tout vas bien?
- Oui...tout vas bien.
- Pourquoi tu me fixe?
- Tu connais des visages poétiques ?
- Cela existe ?
- Oui.
- Alors oui. J'en connais.
- D'accord...
- Anaëlle ?
- Oui?
- Je peux te montrer ce que je ressens ?

AnaëlleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant