XV

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- Tu m'emmène  à une fête foraine...c'est..
- C'est??
- Géniale ! Aaron merci!

Je marche et cours partout. Je déambule pour voir chaques manèges. Puis je me stoppe devant un immense manège  à sensation.

- Tu veux le faire Anaëlle ?
- Ça me fait peur.
- Mais la peur n'est que éphémère...
- Tu l'a déjà fait toi?
- Oui. C'est stressant  d'être  en haut mais très  bien aussi.
- Tu me tiens  la main?
- Oui si tu veux.
- D'accord.

Je suis déjà  sur les sièges.
J'ai peur.
La hauteur est de cinquante  mètres.  Aaron lui est totalement  sereint, aucun stress.
Il à la main dans la mienne. Je le sert fort pour ne pas rester dans les airs...rester dans l'espace.

Il me regarde et me lâche  un léger  sourire...

Soudain le manège  démarre et commence déjà avec une grande vitesse. Aaron me lâche  d'un coup, il me lâche  la main et je me met  à hurler comme si quelqu'un  avait  pris quelque chose de très précieux, je hurle comme si ma vie en dépendait,  je hurle de détresse , comme si que j'allais bientôt  lâcher  moi aussi, comme si que j'allais  perdre la vie, comme si que c'était  la fin. Mes cheveux  vole et re-vole mes mains se mettent  automatiquement  en l'air avec la pression. On vas dans tout les sens, à l'envers, l'endroit,  en arrière.

Aaron rigole les mains en l'air. Je ne l'ai jamais vu si joyeux,  si libéré,  si bien. Je le regarde et je souris. 

Je l'imite et maintenant  je sais que sourire dans ce genre de manège,  c'est dix fois mieux que de crier.

On descend l'esprit encore en l'air, le visage encore éclairé  par les étoiles,  l'oxygène encore un peu coupé. Cette sensation  est particulière,  particulièrement  belle, géniale , magique.

C'est encore cliché mais c'est ce que je ressens.  Aaron me regarde...

- Tu vois,  tu as réussi. 
- Oui!
- Aucun vomissement !
- Tu rend les choses magiques en tragiques ...c'est nul.
- Haha! Je sais. Pomme d'amour  ou barbapapa ?
- Pomme d'amour !
- Barbapapa pour moi alors!
- Attend.
- Que fais-tu  ?

Je cherche...je cherche un peu d'argent  pour payer moi même.  Je me sens gêner  même  si cela fait des années  que je le connais...cela ne vous gêne pas vous ?

- Je cherche...un peu d'argent dans mon sac...pour...
- Me rembourser ? Cela sert à rien. Je suis ici pour dépenser.  Puis de toute façon tu est là juste parce-que je t'ai invité  mais j'aurais dépenser seul aussi.

- Oh je vois...

C'est de ça que je vous parlais.  Sa franchise.  À quel point  il peut être blessant  mais comme je vous l'ai dit...cela ne me fait strictement  rien. Je sais que en réalité  il est totalement  gêner que je paye ma part. C'est d'ailleurs pour cela qu'il reagi comme ça. Vous voyez ce genre de personne  maintenant.  Mais c'est aussi pour cette raison que je reste amie avec lui. Car j'aime cette franchise  que peut  de personne  ont.

- Tiens voilà ta pomme.
- Merci Aaron.

Je croque. Un goût  chaud et sucré, rouge est blanc. Pour moi les couleurs change le goût  des choses. Elles deviennent  plus belles et plus délicieuse,  comme cette pomme. Le caramel donne un goût pâteu, sec et salé aussi. Comment décrire  une friandise?

- Les barbapapas me font penser  à des nuages au coucher et levé de la planète  bouillante.
- Le soleil tu veux dire?
- Ce mot ne peut  pas être  approprié.
- Plusieurs  mots ne peuvent pas être appropriés avec toi haha! Et pourquoi pas?
- Je trouve que quand un mot est court ou simple à dire, il est inférieur aux autres. "Soleil" est un mot court est simple à dire.
- Les personnes qui ont vu le soleil pour la première  fois ne savait  pas comment le décrire, ils étaient  tellement éblouits et émus qu'il n'ont su quoi faire et dire. Ils trouvais pas de mot comparable à cette planète  bouillante.  C'est pour cela qu'ils ont préféré  sortir le premier air, le premier bruit de leurs bouches. Ce n'est que mon imaginaire  Anaëlle mais voilà  ce que j'en pense.
- Tu...n'a pas du tout tort ...je ne sais plus quoi répondre.
- Comme quoi...dans les champs...je pense presque comme toi.

Je le regarde, émue,  oui émue, enfin quelqu'un  qui respecte mes imaginaires , mes mots,  ma tête,  mon  cœur...enfin mon autre moi.

- Aaron...

Je ne sais pas comment réagir, vous trouvez cela peut être  débile mais je me sens extrêmement  bien par ces mots. La seul façon  de m'exprimer  et de le lui faire comprendre  est ce futur baiser à la joue que je compte lui donner.

Je me rapproche,  plus je me rapproche  plus il doute, plus ces sourcils  fronce de doute mais je continue, jusqu'à  prendre sa nuque avec mes deux mains froides et l'embrasser à la joue. Un petit, un pas trop long, un petit, un pas trop lourd...

Ces yeux se sont stopper net. Jusqu'à me fixer pendant plusieurs longues secondes. Je le regarde et lui dit...

- Voilà ce que j'éprouve maintenant,  tout de suite, cet instant  précis.

AnaëlleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant