Anaëlle

XX

Une semaine est passée depuis, mon amie m'a envoyé un message et non une lettre, je ne vais donc pas vous le lire comme je déteste les portables, du moins , je ne les aimes pas.

Ce reflex que presque tout le monde à. Les portables. Portable à la base est un mot qui signifie une chose "portable" je ne sais même pas si vous avez compris .

Il me reste cinq jours avant que je parte. Je regarde le soleil, la pluie, l'orage, le vent, les nuages, le temps...et j'attend.

Je viens de me rendre compte que...je l'aime toujours alors...je l'ignore. J'attend que les cinq jours passent pour enfin me dire de l'oublier. Je reste dans ma chambre avec ma musique, je vais dans les marchés avec mes grands parents, je joue avec eux, mon frère joue avec Aaron et Adam.

Aaron se demande où je suis, du moins je pense. Il ne dit rien sur ce qu'il veut dire. Cette phrase est presque une phrase incomprise.

Soudain j'entends ma fenêtre frapper. C'est Adam.

- Salut Adam ça fait longtemps .
- Salut Anaëlle. Mon frère se demande où tu est. Oh est il m'a donner ce papier, promis je l'ai pas lu. Bye!
- Bye...

Il court déjà rejoindre mon frère.

J'ouvre le papier et je vois.

"Rejoins moi ce soir dans le champ 3. Tu sais très bien où c'est. Salut."

Je suis vraiment obligé ?
D'un autre côté je me dis que c'est un ami, mon meilleur ami avant tout et pas une amourette d'un mois même pas.

Alors..oui..je m'oblige d'y aller.

_______________

Le soir arrive et je dis à mes grands parents que je pars prendre l'air de Bretagne. Ce qui n'est pas faux non plus car j'adore prendre l'air et surtout que j'en ai besoin dans ce genre de moment.

Le champ trois...à nos huit ans nous avons sélectionné les cinq champs pour nous repéré dans les cache-caches à venir...mais...je ne sais même plus quel champ c'est.

C'est dans ces moments là que je me dit que le passé était mieux que ça.

Je vois une ombre dans ...le troisième champ. C'est lui...

Je me rapproche de cette ombre et je tombe nez à nez devant une botte de foin...

Il l'a fait exprès...

- Perdu.
- Aaron!? Ah...tu m'a fait peur..
- Où est notre troisième champ Anaëlle ?
- ...
- ...Le dernier à gauche.
- Excuse moi j'avais...
- oublié. Ce n'est pas dramatique, après tout, nous ne sommes plus des enfants c'est ce que tu a dit non?
- Pourquoi tu me fait venir ici ?
- Peut-être car je ne te vois plus. Que tu ne me parles plus, j'ai une question.
- (soupire) Je t'en prie.
- Je te sers à quoi?
- Pardon!?
- Tu m'a bien entendu Anaëlle. Je te sers à quoi dans ta vie, dans ton histoire..
- Tu es mon meilleur ami Aaron. Tu n'est pas un objet donc le mot "servir" ne veux rien dire.
- Alors...tu attends quoi de moi?

Pourquoi toutes ces questions ? Qu'est-ce que j'ai fait ? Et pourquoi j'arrive pas à répondre...

- J'attend rien de toi. Je suis avec toi pour passer du temps, à parler avec toi, à s'amuser ensemble...tu fait partie de mes personnages principaux de mon histoire Aaron. Car en réalité quand je ne suis pas ici, je me dit juste si tu pense à moi au moins une fois par mois. Si tu regarde le ciel en pensant à moi comme je le fais si bien. Que tu stresse mais que tu est heureux quand je t'annonce que j'arrive ici. Que tu crois que c'est plus de l'amitié alors que non. Et...

Et voilà...je lâche des larmes...le ciel triste est sous mes yeux...ma vue devient floue par les nuages et la brumes...

- Aaron...tout ce que tu dois savoir c'est...c'est que tu n'est pas rien pour moi. Ce que ...je dis est littéralement très cliché mais je te jure que c'est la vérité.
- ...
- Je ne sais même pas ce que tu pense de moi...et pourtant je ne veux même pas savoir la réponse. Car j'ai peur de celle-ci...si c'était juste pour ça...je pense que je peux partir.
- Non ce n'est pas juste pour ça.
- Alors quoi d'autre?
- Tu n'aime pas les téléphones alors...pourquoi pas s'envoyer des lettres. Chaques jours. Comme un journal. Tu auras au final le mien et j'aurais le tiens. Cela te vas?
- Une merveilleuse idée.