Scar [Loki X Reader]

🇸 🇪 🇮 🇿 🇪

Quelques jours sont passés depuis ton accident. Bruce t'a ordonné de rester au lit pour te reposer et même si tu as contesté sa proposition, tu n'as pas vraiment eu le choix.

Mais aujourd'hui, tu reprends enfin le travail.
Pas que Loki t'ai manqué, mais tu n'avais même pas eu l'occasion de le remercier de t'avoir sauvé.
Pendant ces quelques jours, c'est Natasha qui s'est occupée de garder Loki, apparemment ça n'a pas plus à la rousse ; elle n'aime pas le Dieu.
Comme tout le monde.

- Tu es déjà sur pieds ? te demande Yelena en te voyant descendre de ta chambre.

Tu lui souris et lui fais une petite accolade.

- Ouep, j'ai déjà loupé trop de jours, réponds-tu en te dirigeant vers les cellules.

Mais avant que tu ne puisses esquiver le moindre pas de plus, ton amie te retient par le bras.

- Tu l'apprécie, hein ? te demande-t-elle en jouant de ses sourcils.

Tu fais les gros yeux et ouvres la bouche, choquée.

- Quoi ? Mais non, bien sûr que non !

Dégeulasse.

La blonde sourit et se retourne en te lançant encore quelques mots.

- Bien sûr poulette, pas à moi !

Et elle disparait dans les couloirs du QG.

Tu secoues la tête pour chasser cette conversation de ta mémoire et reprends ta route vers les cellules. Quelques minutes plus tard, tu arrives enfin à destination.

- Bonjour, dis-tu doucement en t'asseyant sur la chaise en face de la barrière invisible.

Loki, qui était en train de lire, releva la tête vers toi. Un petit sourire presque imperceptible peint son visage pâle.

- Bonjour, te répond-il.

Il ferme son livre délicatement et le pose sur une pile de vêtements bien pliés. Il se lève et fait quelques pas vers toi puis s'arrête.
Il te parait incroyablement grand, comme ça.

- Je suis content de voir que vous allez bien, finit-il par dire.

Une phrase, une seule.
Mais elle a bien réussi à te créer une douce chaleur au creux de ton estomac.

- Oui, et c'est grâce à vous. Je n'ai pas encore eu l'occasion de le faire mais maintenant je peux ; je voulais vous remercier, pour ce que vous avez fait pour moi.

Ton prisonnier hoche la tête et retourne s'assoir sur son lit.
Un silence un peu gênant s'installe entre vous.
Tu viens de lui présenter tes excuses, et lui, il hoche simplement la tête ?

Tu souffles un peu et relèves la tête vers lui. Il te fixe, sûrement depuis quelques temps. Son regard n'est ni doux, ni tendre, mais en même temps ni méchant ou assassin.
Tu n'arrives pas à savoir à quoi il pense.

- Je peux vous poser une question ? demande-t-il soudainement.

Tu fronces un peu les sourcils mais acquiesces d'un signe de la tête.

- Pourquoi vous n'êtes pas venue pendant plusieurs jours ?

Tu penses à une blague, tant sa question est stupide.

- Vous êtes sérieux ?

Loki ne bouge pas, te fixant d'un regard perçant. Tu conclus donc qu'il est bien sérieux.

- Pourquoi ? Je vous ai manquée ? dis-tu en rigolant.

Il lève les yeux au ciel mais répond quand même.

- On va dire que l'agent Romanoff n'était pas aussi sympathique que vous. Maintenant, répondez à ma question.

Tu te fermes totalement, attendant autre chose.

- S'il vous plait, ajoute-t-il.

Tu souris un peu, fière de toi.

- Le Docteur Banner m'a ordonné de prendre du repos. Je n'avais pas le choix, déclares-tu en soufflant.

Loki acquiesce sans parler, toujours en te fixant, comme s'il attendait quelque chose lui aussi.

- Je peux vous poser une question, moi aussi ? tu demandes en relevant la tête.

Il semble hésiter, mais vu sa position, il ne peut pas vraiment te le refuser.

- Je vous écoute, dit-il accompagné d'un geste de la main.

- Pourquoi ? tu demandes en inclinant un peu la tête sur le côté.

- Pourquoi quoi ? répond-il en fronçant les sourcils.

Tu te lèves et marches de long en large devant la cellule, incapable de rester assise un peu plus longtemps.

- Pourquoi vous m'avez sauvé ? Vu le nombre de fois où vous avez essayé de me tuer, cette fois elle vous était servie sur un plateau d'argent. Alors, pourquoi ?

Tu t'arrêtes et te tournes vers lui, essayant de capter son regard, mais il a la tête totalement baissée.
Il ouvre la bouche, prêt à parler, mais se ravise. Il finit par hausser les épaules (comme à chaque fois, au final).

- Je ne sais pas, avoue-t-il.

Tu secoues la tête et rentres dans sa cellule. Il lève la tête et t'interroge du regard. Tu finis par t'assoir devant lui, accroupie, alors qu'il était assis sur sa couchette.

- Menteur.

Il fronce les sourcils ; il n'aime pas vraiment être traité de menteur, bien que ce soit un peu sa nature.

- Vous savez très bien pourquoi vous avez fait ça, vous ne voulez juste pas me le dire, continues-tu.

Le Dieu souffle et se lève, passe devant toi et fait les cents pas dans sa cellule. Il finit par arrêter de marcher, afin de te tourner le dos et de regarder devant lui.

- Vous devriez sortir d'ici avant que je ne vous blesse, déclare-t-il.

Tu te relèves et t'avances vers lui. Tu restes derrière l'homme, sans t'approcher de trop mais de façon à être assez près pour qu'il t'entende murmurer :

- Je finirai par le savoir dans tous les cas, Monsieur Laufeyson.

Tu le dépasses et sors de sa cellule sans un mot.

- Où allez-vous ? te demande-t-il alors que tu avais presque atteint le couloir.

Tu t'arrêtes mais ne te retourne pas.

- Je vous envoie l'agent Romanoff, réponds-tu simplement.

- Quoi ? s'indigne Loki. Mais pourquoi vous ne restez pas, vous ?

Tu souris un peu, de toute façon tu es de dos et il ne peut pas te voir.

- À quoi bon m'occuper de vous si vous ne me répondez pas quand je vous pose une question ? dis-tu en te retournant vers lui.

Le prisonnier passe une main dans ses cheveux emmêlés et soupire en baissant la tête.

- Je ne sais pas pourquoi je vous ai sauvé. J'avais l'impression d'avoir le devoir de le faire, c'est arrivé c'est tout, avoue-t-il.

Tu croises les bras sur ta poitrine et encres tes pieds dans le sol.

- C'est votre côté surprotecteur qui refait surface, ou... ? ironises-tu.

Loki roule des yeux et hoche la tête.

- Peut-être bien.

Tu souris et t'approches un peu de la barrière invisible qui vous sépare.

- Merci, je suppose, dis-tu en penchant ta tête sur le côté.

- Y'a pas de quoi, répond-il a la hâte avec un geste de la main.

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